Fallen "In the deep" TOME 1

-21- CHARLIE

- Cette fois John Wayne ne s'éloignera pas vers le soleil couchant avec Grace Kelly !

- C'est Gary Cooper connard !

John McClane -Piège de Cristal

Charlie

Ce soir, j'étais sur mon canapé. Je devais me coucher tôt parce qu'on avait prévu d'aller à Runyion Canyon Park, c'était un parcours difficile. En terre, escarpé et une vraie gageure pour les chevilles et les genoux mais j'avais dépassé mon niveau ces derniers temps, grâce à Connor.

Mon portable vibra sur le comptoir de la cuisine et son prénom s'afficha.

« Salut. Runyon park ? »

« Bien sur, j'ai hâte. »

« Ok. Et ce soir tu fais quoi ? »

« Je viens de rentrer du boulot. Je compte passer la soirée dans mon canapé »

« Dac. »

J'avais espéré qu'il me proposerait une sortie, je me rongeais les ongles et ça me démangeait de faire le premier pas. Cinq minutes après son dernier message, le portable résonna une fois supplémentaire.

« Et sur ton canapé, il y a de la place pour 2, on peut manger thaï et regarder un film ?»

« Complètement, j'adore le pad thaï au bœuf avec des pousses de bambou et poivrons. »

Il m'envoya une série de smiley.

« Le temps de passer au resto et j'arrive. JE choisis le film »

Olala.

Connor venait chez moi et c'était le bordel. J'étais habillée d'un sac à patates aussi. Je bondissais de mon siège, virant les magasines à la poubelle. Je rangeais la vaisselle, le tout en me lavant les dents, je sautais dans la douche puis courait dans la chambre, il fallait que je me change.

Je courais à la porte quand j'entendais enfin la sonnette, je croyais qu'il n'arriverait jamais. Il soulevait devant mes yeux une boite de DVD d'un film d'action.

—Piège de cristal, je grognais. Sérieux, une histoire de flic, t'en as pas assez au boulot ?

—C'est un classique et Bruce Willis, me répondait -il presque vexé.

—Jamais vu, j'avouais.

Connor tirait une tête d'enterrement.

—T'es sérieuse ? Heureusement que j'ai la suite aussi.

Il entrait dans la pièce principale comme un roi dans son palace.

—C'est clean ici, tu fais la visite.

Je lorgnais mon appartement, fallait pas qu'il ouvre les placards, j'avais tout planqué.

—Suis moi mais c'est pas un château.

Nous montions l'escalier. C'était vraiment étrange. Connor dans mon « chez moi ».Je gloussais. C'était idiot de réagir ainsi. Ça n'avait rien d'extraordinaire, Connor n'était pas le président des États -Unis non plus mais je n'avais pas d'explications.Sa grande taille, sa carrure, son charisme, c'était comme s'il prenait tout la place. Rien de négatif, tout le contraire, il donnait vie au lieu.

—Ici c'est ma chambre avec la salle de bain, disais-je en désignant la porte coulissante sur la gauche, en partie cachée par le dressing.

En redescendant, je balisais le lieu d'un tour de main.