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— Je ne suis pas sûr, me répond le délégué quand je lui expose ma théorie. Si on regarde les lettres associées à chaque nombre, elles correspondent à la première et à la dernière lettre du nombre écrit. Du coup, la réponse est 687 car Six cent quatre-vingt-sept commence par un S et finit par un T.

Légèrement frustrée d'avoir raté une occasion de remettre le délégué à sa place, j'entre la réponse et contemple avec satisfaction l'écran s'éteindre. De l'autre côté de la pièce, Amaury ne tarde pas à faire de même avec l'aide de Clauporte. Je me penche alors au bord de ma plateforme et constate que les lasers sont en train de s'éteindre un à un. Dieu merci !

Au même moment, les quatre estrades aux angles de la pièce se mettent à lentement descendre, nous permettant d'enfin atteindre le niveau du sol. Le dernier faisceau s'efface à peine que je m'élance déjà vers Prunelle. La pauvre enfant s'écroule sur place, visiblement à bout, et je la serre dans mes bras tandis qu'elle se met à sangloter contre ma poitrine.

— C'est bon, tout va bien, c'est fini.

— Elle est blessée ? s'empresse de demander Amaury en s'agenouillant à notre niveau.

Je prends le temps d'examiner ma sœur. Elle est en nage et tremble encore mais aucune trace de blessure visible. Je crois qu'elle est surtout sous le choc et fatiguée. Rassurée, j'observe avec une certaine tendresse Amaury utiliser un bout de son t-shirt pour éponger la sueur sur le front de Prunelle.

— Tom ! s'exclame Clauporte en arrivant également au centre de la pièce. Tu vas bien ? Rien de cassé ?

Le garçon lui jette un regard interrogateur.

— Ce n'est pas à moi qu'il faut demander ça, lui fait-il remarquer en désignant Prunelle du menton.

Encore une fois, l'asiatique baisse la tête, gênée. C'est moi ou ça fait déjà deux fois que Tomichou la rembarre ? Maintenant c'est certain, le délégué est loin d'être aussi gentil et parfait que tout le monde le croit. Je le savais ! Voilà son vrai visage qui se révèle enfin !

— Prunelle, c'est ça ?

À l'entente de son prénom, ma petite sœur lève ses grands yeux humides en direction du garçon aux lunettes.

— C'est à toi ? la questionne-t-il alors en désignant une boite cubique au sol.

Celle-ci n'a pas l'air plus grande qu'un bol et, à l'instar des murs de ce satané labyrinthe, semble fait d'une matière blanche et lisse, toute droite sortie d'un film de science-fiction. Prunelle cligne plusieurs fois des yeux, essuie ses larmes puis secoue vivement la tête.

— Elle était par terre. Quand j'ai voulu la ramasser, les ballons ont tous éclatés.

Surprise, je tourne la tête pour observer la pièce. Effectivement, une vingtaine de ballons de baudruche éclatés jonchent le sol tout autour de nous. Comment ne les ai-je pas vus avant ?

— Puis Amaury est arrivé et m'a dit de ne plus bouger.

— Et tu t'en es sortie comme une championne ! lui sourit le rouquin en lui pinçant la joue.

— Tu ne l'as pas ouverte donc ? conclut Tomichou.

De nouveau, Prunelle répond par la négative. Le garçon entreprend alors de ramasser le curieux cube blanc mais est aussitôt stoppé par Madame je-sais-tout.

LE CUBE | Livre interactifWhere stories live. Discover now