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Alors que le plafond m'oblige de plus en plus à raser le sol, je tends le bras et sens la main d'Amaury se resserrer dans la mienne. Mon corps entier est puissamment tiré en avant et je me retrouve bientôt debout face à mon copain. Le grand rouquin me sert contre lui alors que les parois du passage viennent nous encercler.

— Ça va ? me souffle-t-il à l'oreille en glissant ses doigts dans l'une de mes fines tresses.

Je lui souris tendrement. C'était complètement stupide de sa part de venir me chercher mais j'aurais très certainement fini en crêpe s'il ne l'avait pas fait. Ça c'est l'Amaury que j'aime. Courageux et totalement irresponsable.

— Merci.

Je joins le geste à la parole en déposant mes lèvres sur les siennes. Tomichou se racle la gorge au-dessus de nous.

— Ne restons pas là, déclare-t-il avant de disparaître dans l'obscurité qui nous surplombe.

Avec l'aide d'Amaury, je me hisse à mon tour dans l'ouverture pour atterrir dans un conduit obscur au bout duquel jaillit de la lumière. Obligés de marcher à quatre pattes, c'est dans le silence que nous atteignons finalement une nouvelle pièce blanche.


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J'étire avec bonheur mon dos endolori quand mes yeux se posent avec curiosité sur le plafond de la salle. Celui-ci est deux fois plus haut que d'habitude et pour cause : devant nous s'étend un véritable mur d'escalade. Je plisse les yeux. La hauteur me semble assez similaire à celle du mur qui est dans le gymnase du lycée.

— Environ dix mètres, je dirais.

Soudain, des bips stridents retentissent. Un bruit de machine assourdissant résonne alors et des pics en acier surgissent juste derrière nous, recouvrant toute une rangée de dalles blanches. Automatiquement, nous courons dans la direction opposée jusqu'à arriver au bas du mur d'escalade.

J'ai à peine le temps de commencer mon ascension que la machine rugit à nouveau. De nouveaux pics font leur apparition à la suite des autres, gagnant du terrain sur nous.

— Montez, vite ! s'écrit Tomichou en se précipitant lui-même sur la première prise à sa portée.

Tout le monde l'imite sans attendre. Derrière nous, les pics se rapprochent encore et bientôt ils recouvrent l'intégralité du sol. Le calvaire est pourtant loin d'être fini. Un pic apparaît sur le mur. Puis un autre. Et un autre. Encore un, pile à l'endroit où se trouvait mon pied une minute plus tôt. Gonflée à bloc par l'adrénaline, je bondis pour avancer plus vite.

Pour une fois, je suis dans mon élément. J'ai escaladé des murs bien plus impressionnants que celui-ci. C'est donc sans grande surprise que je finis par arriver au sommet et me hisser sur la grande plateforme lisse qui s'offre à moi.

Amaury ne tarde pas à me rejoindre. Ensemble, nous nous penchons au-dessus du mur pour apercevoir Tomichou. Lui, ne s'en sort pas aussi bien. La boite blanche toujours en main, il peine à grimper. Sous ses pieds, de nouveaux pics le menacent, se rapprochant encore et encore.

Prenant en compte le fait qu'il n'a qu'un seul bras utilisable, je tente de lui tracer la meilleure route.

— Va sur ta gauche pour attraper le gros rouge puis prend appui sur les deux petits bleus pour monter jusqu'au jaune.

Sous mes conseils, l'adolescent se retrouve bientôt à portée de main. Cependant, les pics continuent leur ascension le long du mur, surgissant de plus en plus aléatoirement. Dans une parfaite synchronisation, Amaury et moi tendons le bras pour saisir celui du garçon mais, au même moment, un pic apparaît juste sous sa cuisse. L'hispanique doit être touché car il pousse un cri de douleur et sa jambe glisse hors de sa prise.

Tomichou serre les dents et réussit à se hisser de nouveau. Malheureusement, avec une main en moins et une jambe fragilisée, ses chances de s'en sortir viennent de prendre un sacré coup. Surtout quand la moindre seconde compte. Le garçon doit en venir à la même conclusion car il nous tend soudain la main tenant le cube et nos regards se croisent. Le message est clair : sauver la boite avant tout. Son contenu est peut-être la clé de sortie de ce maudit labyrinthe.

Un nouveau pic surgit à quelques centimètres des hanches de Tomichou. Quoi que je choisisse, il faut agir tout de suite !



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À vous de choisir...

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[Attraper sa main]

Allez en 80.


OU


[Attraper la boite]

Allez en 84.

LE CUBE | Livre interactifWhere stories live. Discover now