■ 75 ■

694 60 12
                                    

✅ 62, 64, 65

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Alors que le plafond m'oblige de plus en plus à raser le sol, je tends le bras et sens la main d'Amaury se resserrer dans la mienne. Mon corps entier est puissamment tiré en avant et je me retrouve bientôt debout face à mon copain. Le grand rouquin me sert contre lui alors que les parois du passage viennent nous encercler.

— Ça va ? me souffle-t-il à l'oreille en glissant ses doigts dans l'une de mes fines tresses.

Je lui souris tendrement. C'était complètement stupide de sa part de venir me chercher mais j'aurais très certainement fini en crêpe s'il ne l'avait pas fait. Ça c'est l'Amaury que j'aime. Courageux et totalement irresponsable.

— Merci.

Je joins le geste à la parole en déposant mes lèvres sur les siennes. J'entends Prunelle glousser tandis que Tomichou se racle la gorge au-dessus de nous.

— Ne restons pas là, déclare-t-il avant de disparaître dans l'obscurité qui nous surplombe.

Avec l'aide d'Amaury, je me hisse à mon tour dans l'ouverture pour atterrir dans un conduit obscur au bout duquel jaillit de la lumière. Obligés de marcher à quatre pattes, c'est dans le silence que nous atteignons finalement une nouvelle pièce blanche.


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J'étire avec bonheur mon dos endolori quand mes yeux se posent avec curiosité sur le plafond de la salle. Celui-ci est deux fois plus haut que d'habitude et pour cause : devant nous s'étend un véritable mur d'escalade. Je plisse les yeux. La hauteur me semble assez similaire à celle du mur qui est dans le gymnase du lycée.

— Environ dix mètres, je dirais.

Soudain, des bips stridents retentissent. Un bruit de machine assourdissant résonne alors et des pics en acier surgissent juste derrière nous, recouvrant toute une rangée de dalles blanches. Automatiquement, nous courons dans la direction opposée jusqu'à arriver au bas du mur d'escalade.

J'ai à peine le temps d'aider Prunelle à commencer son ascension que la machine rugit à nouveau. De nouveaux pics font leur apparition à la suite des autres, gagnant du terrain sur nous.

— Montez, vite ! s'écrit Tomichou en se précipitant lui-même sur la première prise à sa portée.

Tout le monde l'imite mais Prunelle semble clouée sur place. À seulement un mètre du sol, ma sœur se tient pratiquement collée au mur, les yeux rivés vers le bas, incapable d'avancer. Derrière nous, les pics se rapprochent encore.

— Allez Prunelle ! Je suis derrière toi, t'inquiète pas.

Mais il n'y a rien à faire, ma sœur continue à trembler sur place et bientôt les pics recouvrent l'intégralité du sol. Le calvaire est pourtant loin d'être fini. Un pic apparaît sur le mur, pile à l'endroit où se trouvait mon pied une minute plus tôt. Gonflée à bloc par l'adrénaline, je bondis pour me retrouver à côté de ma sœur.

— Putain Prunelle ! On a pas le temps pour ces conneries alors maintenant tu vas bouger ou je te jure que je te laisse crever là !

Des larmes se forment dans le creux de ses yeux. Me dites pas qu'elle va se mettre à chialer maintenant ! Ni une ni deux, j'agrippe Prunelle par le bras et tente de la faire bouger. Elle se met alors à crier de terreur et pleurer de plus belle. Qu'est-ce qu'elle veut que je fasse ?

Et les pics qui continuent à surgir ici et là sur le mur, de plus en plus haut. Si je ne bouge pas tout de suite, ce n'est plus qu'une question de secondes avant que je me fasse empaler vivante. Peut-être que si j'avance sans elle, son instinct de survie prendra le dessus ?



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À vous de choisir...

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[Tirer Prunelle pour la faire bouger]

Allez en 76.


OU


[Faire grimper Prunelle sur son dos]

Direction le 78.


OU


[Continuer à avancer]

On se retrouve en 82.

LE CUBE | Livre interactifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant