[THE 100] Darkness

Chapitre 32 : "you hear me ?"

2 jours. Deux jours que je m'entraîne avec Lexa, Bellamy ne nous a toujours donné aucune nouvelle, je commence à désespérer. Il est peut-être mort, j'en suis même certaine sinon il communiquerait grâce à une radio du Mont-Weather. Titus et Lexa n'étaient pas disponibles aujourd'hui, elle alternait entre son devoir de mentor et de commandante. Elle n'a pas eu le temps de m'apprendre grand chose niveau combat, elle doit préparer un plan contre les hommes des montagnes. Mais elle m'a apprit une chose : la patience. Contrairement à Octavia je n'ai pas des entraînements réguliers, mais après tout nos mentors n'ont pas le même poste. Je suis donc seule au camp Jaha, lançant des couteaux contre un mur en bois, du moins j'essaye. Je souffle en voyant que je n'y arrive toujours pas. "La patience, Victoria. Tu ne peux pas réussir en un claquement de doigts, ça prend du temps" Lexa ne cesse de me répéter cette phrase, je n'aime pas échoué, mais d'après elle c'est comme ça qu'on apprend. Et je dois bien admettre qu'elle a raison, je ne peux pas réussir sans entraînement, c'est donc pour ça que je le fais de mon côté. Ça me permet de ne pas penser à Bellamy et à sa possible mort. Je reprends mon poignard au sol, le repositionne dans la paume de ma main et le lance une nouvelle fois sur le mur en bois.

- Putain, fait chier ! Râlé-je.

Encore un échec. Ma lame touche ce foutu mur mais ne s'y accroche pas. J'essaye déjà depuis une heure, essayant de différentes techniques mais j'ai beaucoup de mal.
J'entends quelqu'un rigoler derrière moi, je me retourne et adresse un regard noir à cette personne.

- Pas besoin de t'énerver, il te faut juste de l'entraînement. Déclare Lincoln. C'est pas si compliqué quand on a la technique.

- Tu as été entrainé depuis ton enfance, c'est pas mon cas.

- Arrête de te comparer aux autres.

Le trikru prend un de mes couteaux de combat et se place à côté de moi. Il ne prend même pas le temps de réfléchir et balance son arme sur la cible. La lame se plante directement dans le bois et je le regarde en souriant.

- Apprends-moi, s'il-te-plaît. Le supplié-je.

Il me regarde en souriant à son tour puis me lance un poignard que je rattrape facilement. Je souffle en fermant les yeux, espérant que cela me donne de la force et surtout de la chance. Je me positionne et me prépare à lancer quand il me conseille.

- Place ton poids sur ta jambe dominante, une fois que ton bras est en direction de la cible, laisse simplement le couteau glisser de ta main, comme-ci il partait naturellement. Et surtout ne réfléchis pas trop.

J'avance d'un pas ma jambe gauche, étant gauchère je préfère prendre appui sur ce côté là. Le manche du couteau rentre en contact avec ma paume et mon bras se plie. La lame est à quelques centimètres de ma tête, j'applique donc ses conseils. Je balance mon bras vers ma cible et lâche mon poignard au moment opportun. Je soupire en voyant que je n'y arrive toujours pas.

- Réesaye.

Je hoche la tête, déterminée à réussir. Je reprends une nouvelle fois mon arme et réesaye. Loupé, encore une fois. Je réessaye une bonne dizaine de fois quand un miracle se produit. Je m'approche de la cible, ne voulant pas y croire. La lame était bien planté de quelques centimètres dans le bois. Un large sourire règne sur mon visage, j'ai l'impression d'être comme une gamine à qui on vient d'offrir un énorme paquet de bonbons.