[THE 100] Darkness

Chapitre 46 : "The new chancellor"

Après plusieurs remontrances de la part de Kane à cause de mon comportement, je rentre enfin dans ma chambre. Ce dernier m'a dit que mes intentions étaient honorables, qu'il appréciait que je fasse tout ce que je peux pour qu'il devienne notre chancelier mais que je manquais cruellement de tact et que mes paroles étaient trop grossières. Grâce à ma volonté et je l'admets, plusieurs menaces, j'ai réussi à faire entendre au peuple que nous avions besoin d'un discours de la part de nos participants au titre de chancelier. Je ne sais pas si ça va changer les choses, en tout cas je l'espère. Kane et Pike pourrons donc expliquer concrètement ce qu'ils veulent faire, des décisions qu'ils comptent prendre, enfin bref, de la politique. Marcus n'a pas tellement eu le temps d'expliquer sa vision des choses alors j'espère qu'il a prévu un bon discours pour convaincre notre peuple. Il est hors de question que ce connard de Pike devienne mon supérieur. À Arkadia on ne parle que de ça. Les élections sont le sujet principal de toutes conversations. Le chef de la station est enfermé depuis des heures avec ses compagnons. Aujourd'hui c'est une nouvelle journée, il est encore tôt le matin, les prétendants au titre de leader ont encore quelques heures pour se préparer. Je ne cesse de penser à ça depuis le débordement d'hier soir, la politique occupe mes pensées. Je soupire en regardant mon reflet dans le miroir, j'ai l'air tellement fatigué. Des cernes se sont creusés sous mes yeux, pourtant je déborde d'énergie. Je passe de l'eau froide sur mon visage dans l'espoir que mes cernes deviennent moins apparentes. Quelqu'un toque à ma porte, je m'empresse de me sécher puis ouvre à cet inconnu. Je n'attendais personne mais un peu de visite ne fait pas de mal. Malheureusement le visage de cette personne ne me redonne pas le sourire, c'est bien l'inverse d'ailleurs.

- Maman ? Murmuré-je.

- J'ai bien cru que tu m'évitais, tu me laisses entrer ?

Elle n'attend même pas une réponse de ma part, cette dernière me bouscule et s'installe sur mon lit. Elle semble inspecter chaques millimètres de ma chambre, elle a toujours été très maniaque. Il faut dire qu'elle n'avait que ça à faire de ses journées. Elle sait très bien que je l'évite depuis son arrivée, ce n'est pas pour rien qu'elle fait des réflexions.

- Je vois que tu n'aimes toujours pas faire le ménage. Ricanne t-elle.

- Tu vas pas commencer à me faire des réflexions ?

Mon ton est bien plus sec que je ne le pensais mais ce n'est pas sans raison. Ça fait une semaine qu'elle vit ici et elle n'a jamais songé à m'adresser la parole, alors pourquoi vient-elle vers moi aujourd'hui ? Je ne sais pas ce qu'elle veut et honnêtement, je m'en fous. J'espère juste qu'elle va vite partir car je n'ai vraiment pas envie de me disputer avec quelqu'un maintenant.

- J'ai cru comprendre que tu sortais avec Bellamy Blake, le larbin de Pike.

Je ne sais pas où elle a entendu ça mais ses sources ne sont pas fiables. Je n'ai vraiment pas envie de parler de mes relations avec ma mère, c'est quelque chose que je faisais avec mon père, pas avec elle. Son sourire me perturbe, elle n'a jamais été souriante. À croire que la Terre l'a rendu moins folle, c'est déjà ça.

- Je suis contente que tu sois en vie, Victoria.

- Vraiment ? Tu ne veux pas que je passe l'éternité à souffrir dans les flammes de l'enfer ? c'est la d'où je viens après tout. Enfin selon toi, évidemment.

- Je sais que je n'ai pas été une bonne mère, mais la Terre nous a tous changé, Pike m'a ouvert les yeux.

Je soupire en entendant le prénom de cet enfoiré. Il manipule l'homme que j'aime et maintenant il s'incruste dans la vie de ma mère. Quand j'entends les autres j'ai l'impression que ce type est un héros, hors c'est tout le contraire. Je ne comprends pas comment les autres peuvent être aussi aveugle ? Pike ne veut pas notre bien, il veut se venger de tous les natifs et certains ont le culot de dire qu'il ferait un excellent leader. Ma mère joue avec ses cheveux blonds, signe qu'elle ne se sent pas à l'aise actuellement.