𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒: Mise en danger.

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𝐍𝐈𝐊𝐎𝐋𝐀


𝖶𝗈𝗈𝖽𝗅𝖺𝗐𝗇, 𝖢𝗁𝗂𝖼𝖺𝗀𝗈,
𝟣𝖾𝗋 𝗈𝖼𝗍𝗈𝖻𝗋𝖾 𝟤𝟢𝟤𝟥.

Les choses allaient prendre une tournure dramatique. Et elle me rendait beaucoup moins serein qu'au départ.

    — On est dans une merde sévère, déclare Omar.

    Il n'avait jamais eu aussi raison qu'en cet instant. Omar est le plus ancien de nous tous. Il a presque fondé les Black Disciples, avec Thomas, le père de Shanna des années auparavant. À sa mort, Omar m'a pris sous son aile pour que je récupère leur héritage tout en gardant sa part dans l'affaire. Puis, C. J., mon meilleur ami depuis le berceau nous a rejoint. Et Omar nous a ramené Corey, ainsi s'est créée la nouvelle génération.

— Pas besoin de le dire on le sait déjà, enchaine son petit frère, Corey. On va avoir un gros problème dans les prochains jours. Faut contre-attaquer tout de suite !

— Pour qu'on se fasse encore une fois devancer ? répond C. J. Je sais pas si c'est une bonne idée. J'ai l'impression qu'ils savent tout. Plus qu'on en dit.

Ça, ça représente un énorme souci pour les affaires. On n'arrivera jamais à prendre leurs terrains s'ils le comprennent avant nous.

— On va bientôt discuter avec ton gars, dis-je en direction de C. J. Celui dont Zara a parlé.

— Qui ? rétorque aussitôt Corey, surpris. Y'a des choses que je sais pas ?

Je me tourne vers lui. Mon regard en dit long, en ce moment, Corey prend un galon qui ne lui correspond pas. Il ne sait plus quel est son rôle. Il ne sait plus rester à sa place.

— On n'est pas obligés de tout se dire, apaise Omar. C'est mieux.

Corey hausse un sourcil, en reculant.

— Si on ne peut pas se faire confiance à nous-mêmes, ça va pas le faire, souffle-t-il en sortant de la pièce.

Et il tombe nez à nez avec Benito. Le patron de La Raza s'apprêtait à toquer, dans une salle qui est littéralement dans sa maison. Il se dévisagent un instant, avant de prendre chacun leur chemin ; Benito nous rejoint à l'intérieur tandis que l'autre s'en va. Tant pis. Il peut être vexé, tant qu'il est en vie, c'est le principal, non ?

— Il a l'air un peu énervé votre ami, ironise Benito. Vous vouliez voir Lalo Hector, c'est ça ?

C. J. acquiesce.

— Il va pouvoir nous aider, c'est lui qui gère les Spanish Cobras. Mes chers camarades, je vais vous laisser. Roy, tu peux venir avec moi deux secondes ?

En me redressant, j'hoche la tête. Je salue les deux hommes avant de suivre mon meilleur ami, qui m'entraîne dans le couloir. Une fois seuls, C. J. se fige en m'envoyant un regard que je ne saurais interpréter.

    — Mon frère, dit-il. Qu'est-ce qui s'est passé ? Elle est toujours en danger.

    L'identité du elle est facilement reconnaissable.  Un gros soupir m'échappe. Je n'ai pas besoin qu'il mette son nez dans mes affaires pour comprendre qu'elle est en danger. Je le sais déjà. Et ça me casse suffisamment les couilles pour qu'il s'y mette à son tour.

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