𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖: Placer ses pions.

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𝐍𝐈𝐊𝐎𝐋𝐀


𝖶𝗈𝗈𝖽𝗅𝖺𝗐𝗇, 𝖢𝗁𝗂𝖼𝖺𝗀𝗈,
𝟦 𝗈𝖼𝗍𝗈𝖻𝗋𝖾 𝟤𝟢𝟤𝟥.

— Wow, qu'est-ce que tu fais ?

    Quand nous nous asseyons à sa table, Lalo Hectór, le chef des Spanish Cobras ne comprend pas trop ce qu'il se passe. Ses hommes, assis près de leur boss, se tournent vers nous pour nous menacer discrètement. Mais C. J. en fait de même, en sortant son arme qu'il pose sur ses genoux. Tout le monde est à égalité. Corey guette à l'entrée.

— On doit parler, Hectór.

Le concerné se fige, les couverts en l'air et ses yeux fixés sur moi. Un rictus sardonique étire ses lèvres. Personne ne parle, mais la tension est palpable. Je ne lâche pas.

    — Pour me parler, y'a d'autres moyens que venir me déranger pendant que je suis en train de bouffer, t'as vu pendero ?

— J'pense que si je te dis que tu peux doubler tes revenus et te lourder d'alliés que tu n'apprécies pas grâce à moi, ça te conviendra mieux non ?

Aussitôt, son expression change. Il m'observe avec un peu plus de sérieux. Quelques jours auparavant, Zara avait récolté des informations sur Lalo Hectór, qui dirige les Spanish Cobras, des alliés des Latin Kings. Mais les rumeurs disent que leurs relations ne sont plus au beau fixe. C'est pour ça que j'essaye de le rallier à notre cause ; ainsi, ça infligera d'abord un coup de mou à nos ennemis, mais on gagnera aussi des bras supplémentaires.

— Mais toi, au juste, tu es qui ? Hein ? Tu viens me menacer, comme ça...

— Nikola Roy. Et enregistre bien mon nom, Lalo, parce que tu l'oublieras pas.

À côté de lui, un rire nous surprend. Je pivote vers la source de ce bruit.

— Les petits voyous d'O'Block veulent devenir des bandits ? C'est pas vous, qui êtes en guerre avec les Latin Kings ?

Notre réputation nous précède. Mais c'est pour ça qu'on ne doit pas tolérer l'irrespect. Je souris une seconde, avant de rapidement attraper la fourchette de Lalo pour la planter dans la main du petit con qui se foutait de notre gueule. Aussitôt qu'il couine, des armes se braquent sur nous. C. J. dégaine sans réfléchir. Les clients du restaurant remarquent le conflit, et s'offusquent. Mais je ne bronche pas. Lalo ne me quitte pas des yeux, avant d'ordonner à son bouffon de se calmer.

— Julian, ferme la ! Tu provoques les gens comme ça, toi ? Dégage de là, attends-moi dehors.

— Fils de pute, grommelle ledit Julian dans notre direction avant de s'exécuter.

— Nos mères étaient collègues, apparement, soufflé-je.

Son majeur sanguinolent se lève dans ma direction. Je souris, satisfait.

— Pendero..., murmure Lalo avant de se reculer sur sa chaise. Baissez vos armes vous aussi, on n'est pas dans un western.

Quand ses hommes obéissent, C. J. baisse son gun à son tour.

— T'as pas les couilles fragiles pour m'affronter chez moi, toi, réplique-t-il. Nikola Roy, c'est ça ? Le petit protégé à Thomas. C'est vrai, ce qu'il a dit ce pendero ? C'est vous qui êtes en guerre avec les LK ?

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