𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔: Affronter les batailles.

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𝐍𝐈𝐊𝐎𝐋𝐀


𝖧𝗎𝗆𝖻𝗈𝗅𝖽𝗍 𝖯𝖺𝗋𝗄, 𝖢𝗁𝗂𝖼𝖺𝗀𝗈,
𝟥 𝗈𝖼𝗍𝗈𝖻𝗋𝖾 𝟤𝟢𝟤𝟥.

Depuis notre dernière attaque, Humboldt Park est presque entièrement à nous. Il ne reste qu'un point de deal, qui a l'apparence d'un coin paumé. Mais dans le fond, quelque chose me dit que ça ne sera pas si facile. Parce qu'ils ont une stratégie. Le premier point qu'on a pris ; ils nous y attendaient clairement. Pour moi, le véritable QG des Latin Kings se trouve à l'endroit qu'on va attaquer dans quelques minutes à peine.

    — T'es sûr de toi sur celle-là ? me demande C. J. face à moi dans le van.

    Protégé par un gilet par-balle, mon ami tient une mitraillette dans ses mains. Il est près à suivre le plan. On ne vient pas calibrés de petits magnums comme ils doivent probablement l'imaginer.  C'est notre petite surprise à nous.

— Certain. Humboldt Park n'est que le début.

Il acquiesce. À côté, Corey semble angoissé. Il n'avait pas l'air très heureux à l'idée de partir en guerre à cet endroit, mais je sais qu'il va assurer quand même. Nous trois, on a la tête sur les épaules. C'était le cas d'Omar aussi avant qu'il n'aille plus sur le terrain. Mais le rôle qu'on a à remplir, sera rempli.

— OK, déclare Vera au volant. On est arrivés...

Je prends une grande inspiration. Derrière notre van, il y a d'autres voitures. D'autres hommes, qui comptent tous sur moi. Qui me font confiance, et qui sont près à aller au front sans réfléchir. Juste parce que je l'ai dit. Et c'est pour ça que je suis certain. J'ai pas le choix.

Sans même oublier Shanna. Je me dois de venger ses larmes.

— On ne ressort pas d'ici tant qu'Humboldt Park n'est pas entièrement à nous. Tant que ceux d'en face respirent encore.

C'est barbare, et pas très religieux. Mais c'est la loi de chez nous. Et tout le monde acquiesce, parce que c'est la destinée des nôtres.

— GO, précisé-je en ouvrant la portière du van.

Aussitôt, les rues sont noyées d'hommes plus armés les uns que les autres. On y est. On est prêts. Je n'ai que la soif de vengeance, et celle de réussite, en tête. Je fonce dans le tas, et quand je presse la détente pour la première fois de la journée, je comprends à quel point on est mouillés. À quel point cette vie là a pris le pas sur la réalité. En toute honnêteté, je n'ai peur de personne. Ni de la police, ni de nos ennemis. On est au-dessus, parce que quelque chose de plus fort que la vengeance nous motive.

   La loyauté.

    La loyauté de Thomas Ricci, assassiné par Luis Soledad, le boss des Latin Kings.

    Pour lui, je canarde l'homme qui se tenait devant la porte du bâtiment.

    La loyauté d'Omar, qui m'a pris sous son aile.

    Pour lui, je reste aux côtés de mes hommes les moins expérimentés.

    La loyauté de mes frères, C. J. et Corey, qui me suivent depuis le départ.

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