• CHAPITRE QUARANTE SEPT •

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— H —

La ballerine émerge lentement de son sommeil, sa voix légèrement rauque me caresse les oreilles alors qu'elle ouvre péniblement les yeux. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale alors que je l'observe intensément, captivé comme la dernière fois par sa beauté au réveil.

— Bonjour, murmure-t-elle, les sourcils froncés lorsqu'elle réalise que je la contemple.

Son regard brumeux rencontre le mien, créant une connexion électrique entre nous.

— Petit-déjeuner ? je lui propose, cherchant à combler le silence du matin.

— Quelle heure est-il ? demande-t-elle en se frottant les yeux, encore ensommeillée.

— Pas loin de sept heures. Pourquoi ?

— Sept heures ? soupire-t-elle en écrasant son visage dans l'oreiller, manifestement déçue.

— L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, je plaisante.

— Non, non, non ! s'écrie-t-elle en se redressant brusquement.

Elle rejette les draps sur moi et son regard étincelle d'indignation.

— Qu'est-ce qui te prend ? je demande amusé.

— Il doit bien y avoir un satané bouton ! s'exclame-t-elle à la recherche frénétique d'un moyen de baisser les volets. Sept heures ! Un dimanche de repos ! Non ! proteste-t-elle avec véhémence.

— Oui, il y en a un, je rétorque en actionnant la commande sur mon portable pour les monter plus haut. Mais j'ai d'autres plans en tête.

Elle me lance un regard faussement courroucé avant d'attraper un traversin au sol qu'elle me jette de toutes ses forces au visage. Je l'évite de justesse et je profite de l'occasion pour saisir son poignet et la faire basculer dans mon lit.

— On se calme, la tigresse, je la taquine en la maintenant doucement contre le matelas. Comme tu l'as dit, il est bien trop tôt.

Les rayons du soleil matinal inondent la chambre et caressent sa peau d'albâtre, mettant en relief la délicatesse de ses traits. Ses longs cheveux bruns qui sont éparpillés sur l'oreiller ajoutent une note de sensualité au portrait et ses magnifiques yeux encore ensommeillés brillent d'une lueur énigmatique qui m'hypnotise. Même dans cet état, elle est d'une beauté à couper le souffle. Elle dégage une aura captivante, une combinaison irrésistible de vulnérabilité et de force. Je m'approche d'elle pour l'embrasser, mais elle se dérobe brusquement en fronçant de nouveau les sourcils. Quoi encore?

— Tu penses vraiment que je vais t'embrasser au réveil sans m'être brossé les dents ?

Je souris à cette remarque, sous le charme de son franc-parler.

— Tu as raison, il vaut mieux ne pas prendre de risques. Il y a des brosses neuves dans le tiroir du deuxième lavabo de la salle de bain.

Je la laisse partir avec réticence, observant avec fascination la grâce avec laquelle elle se déplace. Quelques minutes plus tard, je la retrouve en train de se brosser les dents avec tant de force que je dois faire un effort considérable pour me retenir de rire. Elle me lance un regard sévère alors je sors ma brosse pour l'imiter.

— Puis-je t'embrasser maintenant, Angelina ? je lui demande avec un fond de taquinerie dans la voix lorsqu'elle termine enfin.

Elle répond avec un refus catégorique et mon agacement transparaît parfaitement alors que je lui demande si elle a également besoin de prendre une douche.

BALLERINAWhere stories live. Discover now