Chapitre 6

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   J'ouvris doucement les yeux et les frottai de suite. Je me surélevai légèrement, puis observais tout autour de moi. Ah. Je me rendis compte que j'étais allongée dans un lit.

Je m'étais donc évanouie et retrouvée à l'infirmerie. Super.

Mais qui m'avait porté ici ?
Hum. Sûrement Ben.

    Et d'ailleurs, je m'aperçus que j'avais une bouillotte derrière mon dos. Je pense cela avait bien diminué la douleur, même si je ressentais encore un petit truc. Je regardais un peu partout dans la salle et vis une horloge qui indiquait qu'il était déjà dix-sept heure passés. Je me levai du lit et pris immédiatement mon sac qui se trouvait sur une chaise. Plus tard je tournai donc le couloir à gauche, quand je percutai soudainement quelque chose, ce qui me propulsai légèrement en arrière. Je me frottai le front et levai ensuite la tête.

Loïs ?
Pourquoi il était là ?

— Désolé je t'avais pas vu, dit-il dans un souffle, les yeux rivés sur les mien.

    Il était encore habillé en tenue de foot et avait ses cheveux légèrement mouillés, signe d'effort. Cela lui donnait un peu de charme, je l'avoue.

— Tu rentres comment chez toi ? me demanda-t-il directement.

— À pieds.

— Attends moi, je te ramène, enchaîna-t-il, visiblement très sérieux.

    Je levai un sourcil en guise d'incompréhension. On ne se connaît même pas et il veut me ramener ?

— On ne se connaît...

— Je sais. Mais sois tu me laisses te ramener, ou sois je t'harcèle jusqu'à chez toi, me coupa-t-il, encore très sérieusement.

— T'es sérieux ? répliquai-je sur le même ton que lui, agacée.

    Je ne sais pas pourquoi, mais un petit sourire apparut directement sur son visage.

— Toujours, répondit -il, tout souriant.

    Je soupirai et acceptai finalement. Après tout, je n'avais pas envie qu'il m'harcèle jusqu'à chez moi. Je préférais de loin qu'il me raccompagne en voiture ; ce sera beaucoup plus court. Et c'est vrai que marcher jusqu'à chez moi, avec mon sac et mon mal de dos, me renforçait donc l'idée que je devais accepter.

— Tu as cinq minutes pour te changer. Tu as une minute de retard, je pars sans toi, déclarai-je à mon tour.

Il lâcha un petit rire.

— T'inquiètes, je ne ferais pas attendre une jolie fille comme toi, répondit-il, tandis que je m'avançais vers lui.

    Je lui assignai une tape sur l'épaule, ce qui le fit sourire. Ouais. Je n'aime pas qu'on me complimente.
Il partit ensuite en direction des vestiaires pendant que je me dirigeais vers la sortie du lycée. Il faisait plutôt froid dehors, et le vent balayait mes cheveux bruns. Je regardais ma montre et vis qu'il ne lui restait qu'une minute. Je me disais qu'il n'arriverait pas à se changer à l'heure, quand une main se posa subitement sur mon épaule. Je me retournai et ma jambe partit toute seule, encore une fois.

— Mais t'es malade toi !

Ah oui.
Cette voix appartenait à Loïs, c'est vrai.

    Mais il avait pourtant bien vu que je détestais que l'on me fasse ça ce midi. Ce n'était donc pas de ma faute. Pas du tout.

— Oups, dis-je simplement.

    Il frotta son genoux et releva la tête, avant de me fixer lourdement.

— Je vais finir par croire que tu es vraiment malade comme fille.

    Je souris face à cette remarque qui m'amusait, je l'avoue.

— Le problème c'est que je suis réellement malade, répondis-je, amusée. Bon on y va ou non ? questionnai-je plus tard, assez pressée de rentrer chez moi.

    Il hocha la tête en guise de réponse et nous partions donc en direction du parking, où se trouvait sa voiture. Le trajet s'est fit en silence, j'ai juste prononcé une seule phrase, pour lui dire où j'habitais. Nous sommes très vite arrivés chez moi.
Tous les deux sortis de la voiture, Loïs s'adossa contre celle-ci. Il me fixait. Comme s'il attendait quelque chose.

— Oui ?

— Je me posais une question.

    Je levai un sourcil et il reprit son discours :

— Pourquoi tu ne fais pas partie de l'équipe féminine ?

    Il me posait encore cette question... Je soupirai un mais décidai cependant de lui dire, car je sentais bien qu'il n'allait pas me lâcher. Et j'étais bien trop fatiguée pour lutter avec ce mec.

— J'aurais dû m'y trouver. Mais disons que j'ai eu un petit accident qui m'a causé une entorse. Je n'ai donc pu me présenter ce jour-là. Mais maintenant, je ne le regrette plus. J'ai vu l'équipe féminine. Si tu vois ce que veux dire.

    Il sourit et passa ensuite une main dans ses cheveux bruns.

— Je vois. Merci d'avoir répondu à ma question.

— Merci à toi de m'avoir raccompagné. À plus, conclus-je, avant de me diriger chez moi.

**

    Mon téléphone vibra pour m'annoncer que j'avais un message. Je le pris en mains et aperçus aussitôt que c'était un message provenant d'un numéro inconnu.

~ Bonne nuit petite footballeuse. ~

C'est qui ça encore ?

~ Tu es ? ~ envoyai-je immédiatement.

Mon téléphone vibra aussitôt.

~ Ton pire cauchemar. ~

~ Tes blagues de merde, merci de te les garder. Bye.~

J'effaçai ensuite le numéro. Après tout, je n'en avais rien à faire de cet étrange canular.

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant