Chapitre 59

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    Quelque chose m'agrippait fermement la taille. Je commençai à ouvrir mes yeux, pour apercevoir un Loïs très près de moi. Je dirais même collé à moi. Je l'observais quelques secondes, avant de décider de me lever du lit. Mais soudainement, une main m'attrapa, me faisant donc retomber sur le lit.

— Tu comptes aller où ? me demanda-t-il d'une voix rauque.

—C'est toi qui m'a porté ici, je présume ? questionnai-je, en haussant un sourcil.

– Je suis un gentleman. Je n'allais pas te laisser dormir là-bas toute seule, répondit-il dans un bâillement.

– Non, mais tu aurais pu me réveiller pour que je rentre chez moi... rétorquai-je, en m'allongeant.

— Voyons Romane, je n'allais tout de même pas te laisser partir. Car grâce à ça, tu as eu la chance de passer ta nuit avec un célèbre joueur de football, répliqua-t-il, souriant et content de sa réplique.

— Euh, il ne s'est rien passé. Nous avons juste dormi ensembles mais rien de plus, poursuivis-je en levant les yeux aux ciel.

    Subitement, Loïs se plaça au-dessus de moi, tout en plaquant ses deux mains de chaque côtés de ma tête.

– Mademoiselle aurait peut-être voulu qu'il se passe quelque chose ? demanda-il, encore une fois, tout sourire.

— Pas du tout.

    Son expression de visage changea. Il avait l'air déçu. Cela me faisait un peu rire intérieurement, je l'avoue. J'avais juste dit cette phrase dans l'unique optique de l'embêter. Et disons que ça avait plutôt bien marché, comme toujours. Bien-sûr que j'aurais voulu qu'il se passe quelque chose entre nous deux, mais le problème était que : de un j'étais morte de fatigue, de deux, il faut encore que je lui résiste et de trois, je dois attendre cette fameuse preuve. Loïs se releva ensuite, sans dire un seul mot.

— Oh non. Tu boudes ? l'interrogeai-je, en essayant de camoufler mon sourire.

— Non pas du tout.

— T'es un sacré menteur quand même.

    Il se retourna pour me faire face, avant de passer sa main dans ses cheveux.

Ah oui. C'est vrai.
Il est torse nu.

Hum.
Il est vraiment pas mal quand même.

— Vu comment tu me mates, je doute fort que tu n'avais pas envie qu'il se passe quelque chose entre nous deux.

Ah.
Il a tout vu.

– N'importe quoi ! râlai-je, avant de lui balancer un coussin en pleine tête.

    Loïs rigolait et j'en profitai pour partir de la chambre. Arrivés dans la cuisine, je pris le jus d'orange qui se trouvait dans le frigo, mais brusquement la lettre tomba. Loïs accourut limite vers moi, avant de se précipiter dessus. Il cacha ensuite la lettre dans un tiroir.

— C'était quoi cette lettre ? questionnai-je aussitôt.

— Rien qui te regarde.

— Pourtant, j'ai envie de savoir, répliquai-je en posant le jus d'orange sur le comptoir, et en croisant mes bras sur ma poitrine.

— Bah tu ne le sauras pas et point final, reprit-il, avant de se poser sur une chaise.

Ok.
Il se fout vraiment, mais vraiment de ma gueule là.

– J'ai compris. Bon je dois y aller là, je travaille bientôt, continuai-je, avant de partir chercher mon sac et ma veste.

   À peine étais-je rentrée dans le salon, que deux bras m'enlacèrent.

– Je te promets de tout te dire bientôt... me chuchota-t-il contre ma peau frissonnante. Ne pas énervée, s'il te plait.

— Lâche-moi Loïs, soufflai-je, avant de me dégager de son étreinte.

    Je me retournai ensuite pour lui faire face. Son regard trahissait le fait qu'il était un peu triste. Mais triste de quoi ? De partir dans deux mois et de me laisser une nouvelle fois ? Alors qu'il avait promis de ne pas m'abandonner ? Je ne comprends plus rien. Mon cerveau est totalement embrouillé. Je décidais d'aller récupérer mon sac qui était sur le meuble, puis d'enfiler ma veste.

— J'y vais. Merci pour les repas, dis-je à Loïs, avant de partir et de claquer un peu fort, la porte.

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