Chapitre 12

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— Mais je ne veux pas dormir avec toi, moi ! m'exclamai-je aussitôt.

— Désolé mais nous avons déjà faits les équipes.

    Je laissai échapper un grognement, avant de le laisser en plan, au beau milieu du couloir. Qu'est-ce qu'il pouvait me soûler ce gars ! Je ne voulais pas dormir avec lui, merde ! Je râlai et descendis les marches d'escaliers, pour rejoindre les autres.

— T'es encore vivante ? me demanda Jordan, quand il m'aperçut.

    Je hochai la tête en guise de simple réponse, et me dirigeai ensuite vers le mini bar. Je pris une limonade, avant de m'asseoir sur une chaise. J'observais un peu tout autour de moi. Felicia discutait encore avec Ben, Clément chantait des trucs incompréhensibles, suite à la forte alcoolémie qui se trouvait dans son sang ; Paul dansait avec deux autres garçons... Tout le monde avait l'air de bien s'amuser. Je déviai mon regard et aperçus Loïs, qui était revenu, changé. Il portait désormais un t-shirt noir et un jean bleu. Il me regarda et me lança un clin d'œil. Je lui rendis son geste, en lui tirant la langue ; il me fit un petit sourire.

Idiot va.

**

    La soirée s'est passée tranquillement. Nous avions déjà entamé une bonne partie du jour, quand nous décidions tous d'aller nous coucher. Bien-sûr, je n'avais pas du tout envie de me retrouver avec l'autre malade. Je toquai et ouvris donc chaque pièce, à la recherche d'une place dans un lit. Malheureusement, ils étaient tous pris. Je soupirais à chaque fois que je voyais tous ces lits remplis. Je décidais donc de toquer, une nouvelle fois, et je constatais aussitôt qu'il n'y avait personne.

C'était mon jour de chance !

    Je refermai donc la porte et allumai la lumière. C'était une grande chambre, moderne, et très bien entretenue. Ne voyant personne à l'horizon, je décidais donc de passer la nuit ici. Après tout, personne ne m'en empêchera. Par contre, n'ayant pas de pyjama, j'étais résignée à dormir habillée. J'enlevai donc mes chaussures et rentrai ensuite dans le lit. Je plaçai ma main derrière le coussin et commençais à m'endormir.

— Tu vois tu as accepté, annonça soudainement une voix grave.

    Je sursautai du lit, n'ayant pas entendue la personne qui venait de rentrer dans la chambre. La lumière vint ensuite et j'aperçus que celui qui avait prononcé cette phrase, n'était autre que monsieur psychopathe.

— Mais t'es malade de me faire peur comme ça ! Pourquoi t'es là ? criai-je, en essayant de calmer les battements de mon cœur.

— Bah c'est ma chambre.

    Sa chambre ? J'observais vite fait la pièce et vis que sur la porte en bois, était inscrit en lettre noire : "Loïs."

— Je savais bien que tu mourrais d'envie de me rejoindre Romy, reprit-il, tout content.

    Je lui lançai un regard noir et sortis immédiatement du lit. Je passai devant lui, quand il m'attrapa le bras.

— Où vas-tu ?

— Ça ne se voit pas ? Je ne vais pas rester ici avec toi !

— Il n'y a plus de chambre libre. Même les canapés sont pris. Donc soit tu restes avec moi, soit tu dors à terre.

    Par terre ? J'ai déjà vécu cette expérience là et je peux vous dire que mon corps c'en était très bien souvenu ! Je soupirais puis repartis me coucher dans le lit. Je n'avais pas d'autres choix.

— Ne tente rien par contre, murmurai-je.

— Ne t'inquiètes pas, répondit-il en me rejoignant dans le lit. Je peux te poser une question ? demanda Loïs, quelques minutes après.

Pourquoi il voulait me poser une question à quatre heures du matin ? Ce gars est vraiment bizarre... Mais j'étais sûre que si je ne répondais pas, il allait m'harceler et donc, m'empêcher de dormir paisiblement.

— Quoi comme question ?

— Tu as déjà eu un petit copain ?

    Pourquoi il me pose cette question ? Bien-sûr que j'en ai déjà eu. Mais disons que mes relations se terminaient assez mal.

— Oui.

— Je vois, dit-il simplement.

   Je me retournai pour le regarder. La lune étant présente ce soir, elle me permettait grâce à sa lumière reflétée, de le voir. Et je voyais qu'il me fixait intensément. Comme toujours.

— Et toi ? Tu en as déjà eu ? demandai-je, curieuse.

— Tu es curieuse toi aussi ? répliqua-t-il dans un sourire.

    Je soupirai et avouai que oui, j'étais curieuse.

— Oui j'en ai déjà eu. Mais je ne suis sorti avec personne depuis deux ans.

— Je vois, dis-je simplement.

    Loïs m'offrît un dernier sourire et je me retournai ensuite. Je ne voulais plus le regarder. Mon coeur battait anormalement et je ressentais d'étranges frissons. Merde. Je suis malade ?

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant