One love One passion

Chapitre 55

Je poussai directement Loïs, avant de me lever en trombe du canapé.

— Putain...

Je le laissai en plan dans le salon, en me dirigeant rapidement vers la porte d'entrée. J'ouvris immédiatement et... Oh. Papa.

— Mon coeur ! s'exclama-t-il, avant de me prendre dans ses bras.

Alerte rouge.
Loïs est ici.
Mon père est là.

— Attends papa... Reste là deux secondes... J'ai... J'ai pas rangé le salon... dis-je, gênée.

— Voyons, ma chérie ! Ce n'est pas grave ! répliqua mon père, heureux de me voir.

Euh si si c'est grave.

— Si, il y a des sous-vêtements de partout ! Donc reste là deux secondes, répliquai-je, limite en criant.

Heureusement pour moi, mon paternel hocha la tête en guise de réponse. Je le laissai donc, puis je me précipitai de nouveau dans le salon. Arrivée là-bas, Loïs était contre la porte, tout souriant.

— Je voudrai bien voir où sont tes sous-vêtements, moi, me chuchota-t-il.

Je ne pouvais pas l'emmener dans ma chambre, mon père allait automatiquement le voir. Il ne me restait qu'une pièce : la salle de bain. Je me dépêchai donc d'amener Loïs là-bas et il se laissa faire, à mon plus grand bonheur. J'entendis soudainement des pas se rapprocher.

Merde !
Il arrive !

Ni une ni deux, je poussai Loïs dans la baignoire. Bien-sûr, un magnifique bruit se fit entendre.

Oups.
Il a dû se faire mal.

— Ma princesse ! reprit cette fameuse voix grave.

Je partis de la salle de bain et à peine avais-je fait quelques pas dans le couloir, que je rencontrai mon père.

— J'ai entendu du bruit. Tout va bien Romane ? me demanda-t-il, inquiet.

— Oui oui papa, répondis-je, en lui adressant un petit sourire.

Il me regarda de haut en bas, avant d'afficher un grand sourire.

Ok c'est bon.

— Bon, allons dans la cuisine ! Je veux voir comment se débrouille ma fille ! s'exclama-t-il, en  m'attrapant par le bras.

Je laissai échapper un soupir de soulagement, avant de le suivre.

**

Après être resté trois heures chez moi, mon père venait enfin de partir. Ce qui est bizarre, c'est que pendant tout ce temps, je n'avais entendu aucun bruit de la part de Loïs.

C'est vraiment étrange...
Je ne l'ai pas tué tout de même ?
Non...

Dès que la porte se referma, je me précipitai dans la salle de bain, inquiète. Arrivée là-bas, j'aperçus donc le fameux Loïs, encore dans la baignoire, mais endormi.

Il arrive à s'endormir dans une baignoire lui ?

Je m'avançai donc vers lui pour l'observer, silencieusement. Enfin, cela ne dura que quelques secondes. Loïs ouvrit soudainement les yeux.

— Tu m'as fait peur ! m'exclamai-je, en posant une main sur ma poitrine.

Loïs rigola. Dans un râle, je levai la main pour tourner le robinet et donc, faire couler l'eau.

— Putain Romane !

Au vu du regard qu'il me lançait, il fallait que je fasse une chose : fuir. Je sortis donc en trombe de la salle de bain, sous les cris bruyants de Loïs. J'allai m'enfermer dans ma chambre, mais deux bras m'enlacèrent. Bien-sûr, il faisait exprès de bien se coller à moi, étant donné qu'il était trempé.

— Dégage Loïs ! râlai-je en essayant de m'extirper, en vain.

Il arrêta enfin de se frotter à moi et j'en profitai pour me retourner.

— Oh, enlève moi ce sourire d'idiot, soufflai-je, en levant les yeux aux ciel.

— Non. J'adore te voir si énervée.

Loïs commença ensuite à déposer quelques baisers sur ma peau. Et comme toujours, des frissons me parcoururent tout le long.

— Je n'abandonnerais pas, Romane, me chuchota-t-il, entre deux baisers.

Je serrais son t-shirt du bout de mes doigts, le coeur battant à tout rompre. Je posai ma tête contre son épaule, une boule dans la gorge. Ce n'était plus la peine de me le cacher. J'avais encore des sentiments pour lui.

— J'attendrais une vraie preuve qui me montrera que tu m'aimes vraiment et que tu ne m'abandonneras pas, comme tu l'as fait précédemment.

Loïs arrêta de m'embrasser, avant de me faire me retourner. Il me fixait intensément, l'air sérieux.

— Je te montrerais bientôt que je suis sincère avec toi et que je ne recommencerais pas mon erreur. Je te le promets.

— Alors... j'attendrais, murmurai-je.