Chapitre 10

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     Après cette journée riche en émotions, j'étais enfin rentrée chez moi. Ma douche terminée, je me couchai sur mon lit.  Soudain, mon portable vibra.

~ Tu peux désormais m'enregistrer dans tes contacts. Ps : le psychopathe. ~

    Regardez qui voilà.

~ Pourquoi je le ferais ? Je n'ai pas envie d'avoir un malade comme toi, dans mon répertoire. ~

Mon téléphone vibra aussitôt.

~ Car tout le monde a mon numéro. Et tu en auras besoin. Alors enregistre-le. ~

    Je soufflai et l'ajoutai donc dans mon répertoire. Bien-sûr, sous le magnifique nom de "Le psychopathe ".

   Cette petite manipulation faite, je posai mon téléphone sur ma table de chevet. Mais il revibra encore une fois, hélas. Je le repris donc et mon portable affichait un message.

~ N'oublie pas samedi. Allez bonne nuit Romy. ~

    J'ai une bonne mémoire, c'est bon je ne vais pas oublier quand même. Mais j'avoue quand je vis le Romy, je ne pus m'empêcher de sourire. C'est vrai qu'on ne me donne presque jamais de surnoms. Et disons que celui-là, je l'aimais bien.

~ J'ai une mémoire je te rappelle. Bonne nuit à toi aussi, psychopathe. ~

**

    La semaine était passée extrêmement vite. Presque tout le monde au lycée était désormais au courant que j'avais intégré l'équipe masculine de football. Depuis une semaine donc, je m'entraîne avec eux et tout se passe pour le mieux. Personne n'a rien dit de plus par rapport à mon père. Ils se sont d'ailleurs tous excusés de leurs comportement ; cela m'avait fait très plaisir. Et ce qui me fait d'autant plus plaisir, c'est que je n'ai droit à aucun traitement de faveur.

En résumé : tout se passe pour le mieux. Même si un psychopathe n'arrête pas de m'embêter : Loïs.

    C'est-à-dire qu'il ne cesse de m'envoyer la balle en pleine tête, de me faire des croches pattes, de me faire des blagues et j'en passe... Bien-sûr, je suis obligée de répondre à ses provocations. Je ne me laisse pas faire. C'est donc pourquoi nous cessons de nous chamailler et grâce à cela, nous avons eu le droit au magnifique surnom : " Les emmerdeurs ".

    Ma fête de bienvenue allait se dérouler demain soir. Je n'avais pas encore choisi ma tenue, mais je pensais partir en mode simple. Après tout, je ne pense pas que les garçons allaient s'habiller en costard... Et d'ailleurs, ne voulant pas être la seule fille entouré de garçons, j'avais donc invité Felicia. J'avais demandé à Ben de venir la chercher chez elle et il avait tout de suite accepté.

**

    Il était déjà treize heures passés et n'ayant rien fait de spécial ce matin, je décidais d'aller courir, accompagné de mon fidèle Éden, mon chien. J'enfilais donc un short de sport noir et un débardeur blanc. Mes chaussures au pieds et Éden préparé, nous étions partis en direction du parc. Arrivés là-bas, je détachai aussitôt Éden. Je lui fis une légère caresse, puis nous nous mettions donc à courir.

    Après avoir courus une bonne vingtaine de minutes, je décidais de faire une pause. Je sortis de mon sac une bouteille d'eau et une petite gamelle, que je plaçais à terre. J'étais en train de boire tranquillement, quand quelque chose fonça dans mes jambes. Ah. Je me renversai donc de l'eau partout sur moi. Génial. Je grognais légèrement et baissai mon regard, pour voir ce qui m'avait foncé dess...

    Oh, un chien. Et c'était d'ailleurs un rottweiller, la même race que le mien. Je me baissai donc à son niveau et la caressais. J'allais regarder sa plaque sur son collier, quand j'entendis un " Aïden ! ". Un frison me longea les bras quand je reconnus cette voix. Je tournai ma tête pour apercevoir Loïs, était en tenue de sport et qui était tout essoufflé. J'arrêtais de caresser la chienne et me levai donc. D'ailleurs Loïs avait l'air très surpris de me voir ici, comme moi.

— Romane ?

— Oui c'est moi.

    Il souffla, avant de reprendre :

— Non mais je sais. Tu fais quoi ici ?

— Un jogging avec mon chien, répondis-je, en lui montrant mon chien du doigt.

    Il le regarda et me regarda ensuite.

— Mais t'as un rottweiler toi ? me demanda-t-il, l'air étonné.

Pourquoi j'aurais pas le droit ?
Il est bizarre ce mec.

— Mais attends. Cette chienne est à toi ? repris-je, en la montrant du doigt.

    Il hocha la tête. Nous avions donc tous les deux un chien qui était de la même race. Waouh quelle coïncidence.

— C'est fou ça. Quand tu hurlais Aïden tout à l'heure. c'était donc le nom de ta chienne ? répliquai-je, en la caressant.

— Exact. Cette petite est la réincarnation du diable. Elle ne m'écoute jamais et n'en fait toujours qu'à sa tête. Mais bon, je l'adore quand même. Comment s'appelle le tien ?

— Éden. Je vois qu'en plus d'être de la même race, ils ont presque le même nom. C'est plutôt drôle ça, dis-je, en souriant.

    Loïs s'avança pour caresser mon chien. Bien entendu Éden se laissa faire.

— À ce que je vois, il est bien dressé, dit-il.

— Tel maître tel chien, avouai-je avec fierté.

     Loïs grogna légèrement, puis il se releva.

— Bon c'est pas tout mais je dois y aller. Au fait, prend ma veste, reprit-il, en me jetant donc sa veste.

Quoi ? Pour quoi faire ?

— Euh, je n'en ai pas besoin.

— Bah un peu si. Ton haut est transparent, répondit-il immédiatement dans un sourire narquois.

     Merde. C'est vrai qu'avec l'accident de tout à l'heure, mon débardeur blanc était trempé. Et donc transparent. J'attrapai sa veste et l'enfilai à vitesse V. Je lui lançai ensuite un merveilleux regard noir.

— Et tu n'aurais pas pu me le dire avant crétin, râlai-je.

— Bah non. Je suis un garçon, répondit-il en haussant des épaules.

    Argh ce mec ! Je lui donnai un coup de poing qu'il évita directement.

— Je connais tes tactiques ! Bon je dois vraiment y aller ! À ce soir ! s'exclama-t-il avant d'attacher Aïden, et de repartir en trottinant.

    Argh, il m'énerve. 

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