Chapitre 7

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PDV Romane

Je saluai Felicia et partis me balader dans les couloirs. Je marchais, quand soudainement, j'entendis un cri. Je me retournai en vitesse et n'eus le temps de rien faire de plus, que deux mains m'agrippèrent par la taille, pour que j'atterrisse ensuite sur l'épaule de quelqu'un.
En mode sac à patate, celui qui me portait, commença à courir.

— Mais t'es qui ?! Lâche-moi merde ! criai-je vivement, en essayant déjà de me débattre.

— Désolé je ne peux pas ! répondit ce fameux sprinteur, toujours en courant.

Je ne reconnus pas cette voix ; c'était donc un inconnu. Mais un inconnu qui m'enlevait comme ça, au beau milieu des couloirs ? Je crois rêver là !

— Pose moi à terre immédiatement ! Je te jure que tu ne vas plus pouvoir reproduire dans deux minutes !

Le garçon n'arrêtait pas de souffler, signe d'épuisement, mais il continuait cependant sa maudite course. J'allais bientôt le frapper, quand nous arrivions finalement dans une salle et qu'il me posa en un mouvement, enfin à terre. Je relevai ma tête et lui collai sans tarder une gifle. Je pense qu'il ne sera pas prêt de l'oublier, celle-là.

— Mais t'es qu'un pauvre crétin toi ! criai-je, encore bien énervée.

Le garçon posa sa main sur sa joue et soupira, avant de prendre la parole :

— Bon les mecs la voilà.... La prochaine vous vous débrouillez sans moi...

Les mecs ?

Je dégageai mon regard du sien et en effet, je n'avais pas vu que la "salle" était en fait le gymnase. Et je reconnus d'ailleurs les membres de l'équipe masculine de foot. Je vis Ben qui avait sa main sur sa bouche, signe qu'il se retenait de rire. Juste à côté de lui, se trouvait Loïs qui souriait et n'arrêtait pas de me fixer. J'entendis subitement la porte s'ouvrir derrière moi et je me retournai donc.

C'est pas vrai.
Pas lui...

Je me précipitai vers Ben et me cachai immédiatement derrière lui. Je n'avais vraiment pas envie de revoir ce psychopathe.

— Bienvenue Romane ! cria une voix puissante et grave, un long frisson me parcourant.

Je me décalais un peu de Ben et vis que c'était bien lui qui avait prononcé cette phrase. Lui, qui est plus précisément l'entraîneur de l'équipe de football. Ou encore celui qui me courrait après comme un fou, il y a quelques jours. Je le regardais et ne disais rien. Ben me poussa et m'amena donc devant lui. Il me fit un grand sourire, avant de reprendre la parole :

— Ma petite Rom....

Ma jambe partie toute seule, encore une fois. Il lâcha un gémissement et se cambra d'un coup par terre.

Merde, je l'avais tué ?

Il y a eu un petit silence gênant, avant que tout le monde ne se mette à rire. C'est-à-dire, l'ensemble de l'équipe de football. Loïs lui, affichait encore une fois un sourire malicieux.

— C'est sur à cent pour cent que cette nana est folle, rigola immédiatement un garçon aux cheveux roux, les yeux moqueurs.

— J-j'ai m-m-mal a-au ventre ! intervint encore un autre garçon.

Quelques minutes après, l'entraîneur se releva, avec un peu de mal, je l'avoue. Disons que quand je frappe quelqu'un, je ne le loupe pas.

— T'es vraiment un spécimen toi. Je te veux absolument dans mon équipe... dit-il tout bas, en me regardant encore.

J'allais répondre quelque chose, quand Ben s'avança et posa sa main sur mon épaule.

— Romane, si tu es là aujourd'hui, c'est pour te parler d'un truc.

Tout le monde arrêta de parler et de rigoler, et le silence régna enfin. Je levai un sourcil en signe d'incompréhension, et Ben continua donc de parler :

— Tout le monde a vu tes capacités. Je sais que tu ne veux plus rentrer dans l'équipe féminine et en même temps, je comprends le pourquoi. Mais l'entraîneur voit en toi une grande footballeuse. C'est pour cela que nous avons tous voté et à l'unanimité..."

— Euh à l'unanimité ? le coupai-je.

— Tout le monde est d'accord pour que tu rentres spécialement dans notre équipe masculine ! C'est très exceptionnel comme cas, mais nous t'acceptons tous au sein de notre groupe ! s'exclama-t-il, à présent tout content et bien heureux.

Tout le monde se mit à applaudir et je ne comprenais pas réellement le pourquoi. Je les regardais tous et mon regard s'attarda sur Loïs.
Il me fixait intensément, une nouvelle fois. Je me détournais vite de lui et observais le coach, qui avait encore ce petit sourire aux lèvres.

— Alors... Tu acceptes ou pas ? me demanda-t-il, cash et surtout, impatient.

Ce n'était donc pas une blague. Ils voulaient vraiment tous que je rentre dans l'équipe. J'ai vu leur niveau la dernière fois, et c'est vrai que pour la plupart, ils sont très forts. Si je rentrais dans cette équipe, ce serait un énorme avantage pour moi. Mais je ne sais pas... Pour moi il y a un problème...

— Oui ou non ? dit soudainement une nouvelle voix, tandis que je fronçais les sourcils.

Je me retournai et vis que c'était Loïs qui m'avait donc posé cette question.

— Je ne pense pas. Désolée, répondis-je aussitôt.

Il s'avança et s'arrêta ensuite, à quelques centimètres de moi.

— Tu as peur, dit-il sérieusement.

J'ai peur ? Pourquoi j'aurais peur ?

— De quoi ?

— De ne pas à être à notre niveau. En même temps vu...

— Non, Je n'ai peur de rien, le coupai-je, agacée.

— Alors j'ai un défi pour toi, reprit-il, en captant de nouveau mon intention.

Tiens. C'est bizarre... Il a exactement dit la même phrase que Brice, sur le même ton.

— C'est quoi ? demandai-je en soufflant.

— Toi contre moi. Si tu parviens à marquer un seul but, la décision te revient entièrement. Mais au contraire, si je marque, tu rentres dans notre équipe. Acceptes-tu ?

Je m'avançai encore plus près de lui et tendis mon poing devant son torse.

— J'accepte, répondis-je directement, sûre de mes choix.

Loïs me sourit encore une fois et leva donc son poing pour le faire coller au mien.

— Alors c'est parti.

Oui c'est parti. Et je suis bien déterminée à gagner, Loïs Wilson.

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