Chapitre 56

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PDV Loïs

    Ça fait désormais un mois que j'ai repris contact avec Romane. Je croyais qu'elle ne voudrait plus me voir, même en peinture, mais pourtant... Je sais qu'elle a beaucoup souffert à cause de moi, mais je veux à tout prix me racheter. J'ai vraiment réalisé quelque chose quand j'étais au Canada.

Je ne peux pas vivre sans elle.

Je crois vraiment que c'est la bonne et je ne veux pas la laisser partir. Hors de question.

   Depuis un mois, mes journées sont principalement rythmées de la même manière : je ne cesse d'aller voir Romane. Je passe tous les jours au café, et parfois je l'invite à sortir un peu. Ce qui me fait plaisir, c'est que nous n'avons pas perdu notre complicité, nos fidèles chamailleries. Même si cette rupture a eu lieu, nous sommes resté les mêmes.

Toujours des emmerdeurs.
Et toujours amoureux.

**

PDV Romane

    Je constatais depuis un moment que Loïs était complètement dans la lune. D'habitude, quand il est là, il ne cesse de m'observer. Je me demande bien à quoi il pensait à cet instant présent. Étant donné qu'il n'y avait pas de client pour l'instant, je décidais donc d'aller le voir, ma curiosité me faisant défaut. Je pris place en face de lui et il sortit enfin de ses pensées. Et dès que nos regards se croisèrent, il afficha un grand sourire.

— Tu ne devrais pas travailler miss jalouse ? me demanda-t-il, en m'adressant un clin d'œil.

— Tais-toi, rouspétai-je en me rappelant les événements de la veille.

   Bon, hier après-midi, une fille avait demandé le numéro de Loïs. D'un geste purement maladroit, j'avais renversé son verre d'eau sur elle. Rien de plus.

    Nous discutions un peu de tout et de rien, mais je ne pouvais pas rester longtemps, puisque des clients arrivèrent.

— Bon je te laisse. Je dois travailler, moi.

Je me levai ensuite, mais je l'entendis déjà s'exclamer :

— Moi aussi, je te signale !

Bien-sûr...

    Loïs doit juste s'entraîner physiquement, car même s'ils ont une pause, tous doivent avoir une bonne santé physique et donc, s'entraîner chaque jour afin de maintenir un bon rythme. C'est pour cela que Loïs vient souvent me voir au café. Avant chaque entraînement, il passe pour boire son café et après chaque entraînement, il revient pour se désaltérer. Grâce à ça, nous nous voyons pratiquement tous les jours. Je vois bien qu'il fait des efforts et cela me fait plaisir.

**

    Mon service était enfin terminé. Loïs m'avait envoyé un message dans la journée, pour me dire qu'il était occupé et donc, qu'il ne pourrait pas venir me chercher ce soir. Je lui avais donc répondu que je me débrouillerai pour le rejoindre à son hôtel. D'habitude, il n'est jamais autant occupé. Il n'est même pas venu me voir l'après-midi.

Hum...
Bizzare.

  
    Ça faisait déjà une bonne dizaines de minutes que je marchais, quand une voiture s'arrêta vers moi, en klaxonnant. Je me retournai donc et compris immédiatement que c'était la voiture de Jason. La fenêtre s'ouvrit et Jason posa son coude le rebord de la vitre.

— Je ne sais pas où tu vas, mais monte, je t'amène. déclara-t-il, un sourire en coin.

   Je vais opter pour le oui, car lui et moi devions avoir une discussion. Je montai donc dans sa voiture et il démarra ensuite. Quelques secondes plus tard, Jason me demanda où il devait me déposer et je lui répondis donc à l'hôtel Yuz. Je pense qu'il avait vite compris qui je devais aller voir là-bas. Il enclencha par la suite la musique, m'empêchant donc de lui parler tellement qu'elle était forte.

Génial.

    Enfin arrivés devant l'hôtel, Jason se gara, avant d'arrêter le moteur. Je le remerciai, puis commençai à partir, mais il m'attrapa par le bras. Je me tournai pour être face à lui, en constatant son visage sérieux.

— Je t'aime. Je t'aime tellement Romane, m'annonça-t-il directement.

   Le voilà donc. Celui que je redoutais tant. Ce moment gênant où vous ne savez quoi répondre à une déclaration d'amour.

J'allais riposter quelque chose, quand il plaqua ses lèvres sur les miennes. Sans que je ne puisse rien faire, ma portière s'ouvrit et quelqu'un m'attrapa par le bras.

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant