Chapitre 14

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PDV Loïs

— Oh mais tu es encore là ? Tu veux peut-être quelque chose à boire, ou à manger ? me demanda Martine.

Cette femme est adorable. Je levai la tête et lui offris un petit sourire.

— Non merci madame. De toute façon je vais bientôt partir. Merci quand même.

Elle me rendit mon sourire et repartit ensuite. Je me levai donc de la chaise et m'approchai de son lit. Sa respiration était régulière et elle avait retrouvé des couleurs. Bon sang. Cette fille n'a vraiment pas de chances lorsqu'elle se trouve sur le terrain. Ça fait déjà deux fois qui lui arrive un truc. Et tout ceci l'avait encore amené à l'infirmerie ; d'ailleurs, elle obtiendrait bientôt une carte de fidélité.

Bien entendu, je m'étais encore chargé de la porter. Nous avions ensuite attendu l'arrivée de Martine, qui m'avait été présentée comme étant sa gouvernante. Même si j'avais dit que je ne souhaitais pas l'accompagner, Martine m'avait obligé de la suivre jusqu'à chez elle. Voilà comment je m'étais retrouvé dans la chambre de Romane. Je laissais mon regard vagabonder dans la pièce, en repensant encore aux paroles de Martine. C'est étrange. Elle a tout de suite su qui j'étais. Et quand elle s'était exclamée ceci : « C'est donc toi le fameux Loïs ! » j'avais tout de suite compris que Romane parlait de moi à sa famille.

C'est amusant. Je ne pensais pas cela venant d'elle. Pourtant, Martine m'avait juré de ne rien lui dire. Bien entendu, je savais garder des secrets...

**

PDV Romane

J'ouvris difficilement mes yeux et posai instinctivement ma main sur mon front. Je regardais un peu autour de moi et compris aussitôt que j'étais dans ma chambre.  La porte s'ouvrit d'un coup et Martine apparut, limite les larmes aux yeux.

— Oh ma chérie tu es réveillée ! s'exclama-t-elle avant de se précipiter vers moi, et de me faire un câlin.

— J'-j'étouffe Martine.

— Oh désolée ma chérie ! reprit-t-elle, avant de dégager son étreinte autour de moi. Ton ventre va mieux ?

Mon ventre ?

— Pourqu...

— Quelqu'un a frappé dans une balle. Tu t'es évanouie à cause du choc, me coupa Martine.

Ah oui. Effectivement... J'étais en train d'observer Loïs, quand je m'étais reçue un truc dans le ventre. Je suppose que c'était donc un astéroïde, qui avait été délicatement envoyé par ma tendre coéquipière. Ouais. Je n'ai vraiment pas de chances avec mes collègues préférées.

— L'infirmière a appliqué une pommade sur ton ventre.

J'acquiesçais de la tête en guise de réponse.

— Ah oui ! s'exclama de nouveau Martine. Le garçon dont tu me parles souvent... Hum Loïs ! Oui c'est ça ! C'est lui-même qui t'as porté jusqu'ici. Il est également resté à ton chevet pendant au moins une bonne heure. Oh, il est adorable...

Quoi ? Loïs, celui qui ne m'adressait plus la parole, m'avait porté jusqu'ici et était resté à mes côtés ?

— Tu devrais lui envoyer un message pour le remercier. Bon je te laisse, je vais préparer un grand repas pour bien que tu te rétablisses, mon ange ! reprit Martine, avant de m'embrasser la joue et de repartir de ma chambre.

Je restais un moment silencieuse, à réfléchir. Elle avait raison : je devais le remercier. Je pris donc mon portable qui se trouvait sur ma table de chevet, et lui envoyai aussitôt un message :

~ Merci beaucoup pour ce que tu as fait aujourd'hui. Merci de t'être occupé de moi.~

Mon téléphone vibra directement.

~ Tu es réveillé ? J'arrive.~

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