One love One passion

Chapitre 16

    Personne ne parlait. Certains me dévisageaient même, de haut en bas. Éden qui était couché sur un des canapé, se leva immédiatement pour se poser à côté de moi.

— Vous êtes ? demandai-je, outrée de voir des inconnus chez moi.

    Un des garçons se leva et s'avança vers moi. Il devait faire la taille de Ben ; il avait les cheveux bruns et également, les yeux de couleurs noisettes.
Il me fixa, avant de prendre la parole :

— Tu es ?

Euh qui je suis ? Peut-être la fille qui habite dans cette maison, non ?

Romane, garde ton calme.
Oui c'est ça, garde ton calme.

— Peut-être celle qui vit ici ? Tu es qui toi ? répondis-je calmement.

    Il sourit et passa une main dans ses cheveux bruns.

— Écoute ma mignonne, c'est impossible que tu vives ici. Notre coach nous a bien dit qu'il n'y avait qu'une vielle femme qui vivait ici, dit-il, toujours souriant.

   Notre coach ? Ne me dites pas que ce troupeau de garçons, sont les membres de l'équipe The Shadows, ou mon père se trouve être le coach ? Et ne me dites pas que mon stupide père, leur a dit qu'il n'avait pas de fille ?

Respire Romane, respire.

— De un j'ai un prénom, donc ton mignonne à deux balles tu te le gardes pour toi. De deux, oui, je vis vraiment ici, repris-je, énervée par la situation.

    Certains mecs sifflèrent et d'autres rigolèrent. Le garçon devant moi lâcha aussitôt un petit rire.

— Dis-donc, tu es plutôt agressive toi. Je n'ai aucune preuve que tu vis réellement ici, reprit-il.

Ma jambe était partie toute seule.
Oups.

    Il lâcha aussitôt un gémissement et me foudroya ensuite du regard.

— Écoute moi bien crétin. Je n'ai aucune raison de me justifier de si je vis ici ou non. Je m'appelle Romane Turner et je pense que mon nom doit te dire quelque chose.

— Mais les mecs...Vous croyez que... intervint soudainement un garçon aux cheveux blonds bouclés.

— Mais c'est impossible ! Il nous a bien dit qu'il n'avait pas de fille ! renchérit un autre garçon.

Papa, je vais te tuer.

    Mon père est du genre papa poule et il fait plutôt attention à mes fréquentations. Cela ne m'étonne même pas qu'il est caché le fait qu'il possède une fille. Il n'aime pas trop quand des garçons tournent autour de moi.

— Et pourtant je suis bien sa fille, râlai-je.

— Alors tu joues au foot ? me demanda soudainement une voix.

    Je détournai mon regard et aperçu que c'était le gars que j'avais accidentellement frappé, qui venait de parler. Je levais un sourcil en guise d'incompréhension. Pourquoi il me posait cette question ? Tiens... J'ai trouvé un autre gars chelou, comme Loïs...

— En effet, soufflai-je.

    Il sourit et posa sa main sur mon épaule. Je me décalai vite de lui, n'aimant pas ces élans de familiarité.

— Je veux voir si tu es bel et bien sa fille, comme tu le dis. Nous allons jouer un match de foot et je verrais si oui ou non, tu mens, reprit-il, plutôt sérieux.

    Je comptais répliquer négativement, mais quand je vis les autres garçons chuchoter, je me retranchai dans ma décision. Je hochai donc la tête et nous nous dirigions donc, vers un terrain de foot, qui se trouvait à cinq minutes de chez moi. Arrivés sur le terrain, je pris un élastique et m'attachais les cheveux, pendant que les autres garçons se plaçaient autour du terrain.

— Alors prête, princesse ? me demanda l'autre idiot.

— Appelle moi encore ainsi et je crois que ma jambe va partir toute seule. Si tu vois ce que je veux dire.

    Un garçon siffla pour annoncer le début du match et nous commencions donc à jouer. Étant donné qu'il avait la balle, je courrai vers lui, mais il m'évita directement.

— Dommage, dit-il avec son sourire narquois.

    Je souris et me précipitai encore vers lui. Mes pieds commencèrent à faire des aller-viens entre le ballon et ses pieds. Le duel était plutôt acharné et personne ne voulait céder. Subitement, d'un mouvement très fluide, je récupérai le ballon et le laissai donc en plan. Bien entendu ce garçon ne se démontait pas. Il courut immédiatement et essaya de l'attraper, mais en vain. Il réessaya encore une fois, mais sans réussite.

   Il se rapprocha vers moi, mais je lançai le ballon en l'air et me détournai de lui, avant de le rattraper avec mon pied gauche. Je courrai ensuite en face, pour marquer un but. Voilà que le défi était terminé. Je me retournai et observer donc ce garçon s'avancer en ma direction. Il me tendit soudainement sa main.

— Enchanté petite fille de Turner. Moi c'est Roméo.

Roméo ? Ça devait venir de là qu'il me donnait des surnoms pourris. Avec un nom comme ça, à l'eau de rose, normal qu'il me donne des noms aussi moches.

    Je tends ma main vers lui et la serrais, avant de dire :

— Enchanté Roméo alias mauvais joueur.

    Il leva aussitôt un sourcil, en guise d'incompréhension.

— Mauvais joueur ?

— Je ne suis pas bête. J'ai bien vu que tu faisais exprès de mal jouer. Tu aurais pu faire largement mieux, mais tu voulais juste tester mes capacités, n'est-ce pas ?

  Ce Roméo me sourit une nouvelle fois. Mais c'était un sourire sincère, cette fois-ci.

— Bravo petite. Tu as tout compris. Tu es bien la fille de notre cher et tendre coach.

Petite ? On devait avoir quoi, trois ou quatre ans d'écart... Même si je ne les connaissais pas tant que ça, tout le monde parlait du fait que les membres de l'équipe The Shadows étaient très forts, et possédaient une bonne tactique. J'avais bien vu son manège ; il ne pouvait pas avoir un tel niveau. Il jouait juste avec moi. J'allais répliquer quelque chose, mais une voix grave m'en empêcha :

— MA CHÉRIIIIIIE !!!

    Oh, non. Je me retournai aussitôt pour... le voir. En train de pleurer. Comme à son habitude...