DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]

CHAPITRE DEUX

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Premier jour de cours

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- Cassandra ? m'appelle Apolline. On va devoir y aller, la réunion commence dans cinq minutes !

Je suis dans la salle de bains depuis un quart d'heure et je n'ai clairement pas vu le temps passer. C'est à peine si j'ai pu me mettre du mascara et me coiffer.

- J'arrive, ne m'attendez pas, lancé-je en attachant un nœud dans mes cheveux.

Pour ma première journée de cours à Barrows, j'aimerais que tout soit parfait. J'ai entendu dire que souvent toute une année scolaire se joue les premiers jours alors j'ai fait tout un plan détaillé de ce que je dois faire aujourd'hui pour que ma première se passe bien. Je le prépare depuis quelque temps déjà et pour le moment je me débrouille bien. En une soirée, j'ai réussi à me faire quatre amies - même si les choses sont un peu compliquées avec Sacha -, j'ai mémorisé mon emploi du temps et normalement je devrais pouvoir me repérer un minimum dans le lycée.

- Ne dis pas de bêtises, on y va ensemble alors sors de là !

Je soupire et adresse un dernier regard à mon reflet dans le miroir. Honnêtement, en si peu de temps, je ne m'en sors pas trop mal. De légères boucles brunes tombent en cascade sur mes épaules et mon maquillage ne se voit pas trop mais fait ressortir le bleu de mes yeux. Mon uniforme, lui, est impeccable. Je l'ai repassé hier avec le fer à lisser de Rosalyn et j'ai réussi à enlever tous les plis. J'étais si impatiente de l'enfiler que je me suis levée la première.

De l'autre côté de la porte, j'entends les pas d'Apolline résonner sur le parquet boisé de la chambre. Elle est clairement impatiente. Je me dépêche de la rejoindre en vérifiant l'heure sur ma montre. Il nous reste à peine quelques minutes pour nous rendre à la salle de réunion mais en accélérant l'allure on devrait y être dans les temps. La ponctualité n'a jamais été mon fort mais je ne suis généralement jamais en retard. Juste d'accord, mais toujours à l'heure.

- C'est pas trop tôt Cassandra ! Les autres sont parties depuis dix minutes ! me réprimande ma colocataire.

Je sais que je suis vraiment en retard mais ce n'est pas étonnant. Violet et Sacha ont pris leur douche ce matin et les deux autres filles sont passées avant moi dans la salle de bains pour se préparer. La prochaine fois je ne me ferai pas avoir et je me préparerai avant elles. Je le confie à Apolline qui éclate de rire.

- Et oui, c'est la guerre pour la salle de bains le matin ! Mais généralement ça va plus vite, c'est juste que pour le premier jour on s'est toutes mises sur notre trente et un.

- Sacha a passé presque une heure à se préparer ! je me plains. Si elle met tant de temps, pourquoi elle ne se douche pas le soir ?

- A vrai dire, je crois qu'elle a peur que ses cheveux graissent pendant la nuit. Parfois, elle est étrange. Mais on en parlera plus tard, on est carrément à la bourre !

J'acquiesce tout en prenant mon sac et je suis Apolline en dehors de notre chambre. Nous dévalons les trois étages de marches à toute vitesse si bien qu'en arrivant en bas, je suis plus décoiffée qu'autre chose, j'ai les pieds et les poumons en feu et nous avons failli tomber plus d'une fois. Mais notre course nous a mises de bonne humeur alors nous rions malgré nos minutes de retard. Heureusement que la salle de réunion est proche des dortoirs sinon nous étions dans de beaux draps.

En arrivant dans la grande salle, tout le monde a déjà pris place dans les gradins et discute ensemble. Au moins, ça n'a pas commencé. Nous aurions eu la honte de notre vie en arrivant en plein milieu de la récitation des règles. Il y a tellement de monde et d'agitation que nous passons inaperçues. Apolline me traîne par le bras vers le fond de la pièce où je crois apercevoir Rosalyn et Sacha en grande discussion. Nous n'avons cependant pas le temps de nous approcher d'elles puisque c'est le moment qu'a choisi la directrice pour faire son entrée sur l'estrade, faisant taire les bavardages par sa seule présence. C'est une femme plutôt âgée, je dirais qu'elle doit approcher de la soixantaine, avec une allure sévère. Son visage est carré et fermé, ses cheveux grisonnants sont fermement attachés en un chignon derrière sa tête et elle porte un tailleur du même style que nos uniformes.