CHAPITRE TROIS (2)

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Virée shopping à San Francisco

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Entre Joy et moi, le courant est de suite passé. Elle est aussi gentille que Kate me l'a décrite. Joviale, sans prise de tête et spontanée. On peut dire qu'elles se sont bien trouvées ces deux là. Au premier regard, j'avoue que je n'ai pas reconnu la Joy décrite par ma nouvelle amie. Pas au niveau mental parce qu'elle est en tout point identique à l'image que je me faisais d'elle. Mais son physique m'a surprise. Ses cheveux coupés en carrés longs sont remontés sur son crâne de façon à former une coiffure travaillée et un peu rock. Son bouche est teintée d'un rouge éclatant qui contraste sauvagement avec son regard sombre tellement particulier. Quand elle m'a dévisagée pour se faire une idée de moi, j'ai cru qu'elle lisait en mon âme tellement il était transperçant. Et ses vêtements sont étonnants pour une petite blonde. Elle porte fièrement des habits noirs à l'image de sa coiffure.

Mais j'ai appris à ne pas juger les gens sur un simple coup d'œil. Alors, dès qu'elle m'a souri et s'est avancée pour me faire la bise, j'ai répondu à son invitation et j'ai de suite su que nous allions bien nous entendre. C'est une fille très simple. Avant aujourd'hui, j'ignorais combien il était simple de se faire des amis à l'université. J'imaginais les étudiants sur la réserve, dans une mentalité de compétition et de rivalité, mais ce n'est pas du tout le cas. En l'espace de quelques jours à peine, je me suis déjà liée d'amitié avec deux filles qui ont l'air géniales et j'ose espérer que ce n'est que le début de nouvelles rencontres. Certes, personne n'arrivera jamais à la cheville d'Apolline, mais ça ne m'empêche pas de créer d'autres amitiés différentes.

Joy sautille sur le siège passager, excitée à l'idée de notre virée shopping. Ses yeux pétillent quand elle balaie l'immense parking à la recherche d'une place. Quant à moi, je suis trop occupée dans mon admiration du centre commercial pour aider les filles dans leur quête de places libres. Il est exactement comme elles me l'avaient décrit : gigantesque et magnifique. Si j'étais une fan de boutiques comme toute fille censée, je me serais peut-être évanouie devant un tel bâtiment, mais heureusement ce n'est pas le cas. Je reste simplement interdite devant les grandes façades en verre permettant de voir les élégantes enseignes lumineuses des magasins. J'en connais certaines de nom, mais d'autres me sont totalement inconnues. Boutiques chics de renommée ou simples magasins avec des prix bas, il y en a pour tous les goûts. Cet après-midi shopping s'annonce palpitant.

— Westfield Center, nous voilà ! s'exclament Kate et Joy en sortant de la mini cooper.

Je peine à les suivre jusqu'au hall d'entrée tellement elles vont vite. Par précaution, je mémorise mentalement le numéro de notre partie de parking au cas où on se perdrait sur le parking immensément grand une fois nos emplettes faites. Contrairement à moi, les filles ne semblent pas s'inquiéter de ce détail. Elles doivent avoir une technique pour s'y retrouver dans toute cette masse de voitures dernier cri.

— Cassie dépêche-toi ! On a plein de choses à faire ! me rappelle Kate une fois que j'ai passé les portes automatiques en verre.

Le souffle coupé, je reste sidérée en découvrant le « meilleur centre commercial de tous les temps » comme dirait Joy. Je ne vois que des ascenseurs et des magasins partout, à en donner mal à la tête. Le côté verre du bâtiment est vraiment très élégant et apporte une luminosité agréable dans tout le centre. Sans mentir, si on me demandait combien d'étages j'estime qu'il y a, je répondrais sans hésiter au moins vingt tellement tout à l'air décuplé.

— Bienvenue dans le paradis des passionnés de shopping, me glisse Kate devant mon air ahuri.

Pour reprendre mes esprits, je secoue la tête et ferme ma bouche. Je me suis à peine remise de mes émotions qu'on me traîne déjà dans une boutique de vêtements. Comme Kate et Joy n'ont pas du tout les mêmes goûts vestimentaires, pour trouver rien qu'un habit pour les deux, il faut faire au moins trois boutiques différentes. Je vous laisse imaginer pour toute une tenue...

DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]Where stories live. Discover now