DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]

CHAPITRE DEUX (1)

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Un premier jour de cours presque normal

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Malgré mes appréhensions, ma première matinée de cours s'est très bien déroulée. J'ai réussi à trouver facilement l'amphithéâtre où je devais me rendre et je suis parvenue à être à l'heure malgré le fait que je me sois un peu perdue dans les rues du campus. Je ne suis pas connue pour être une professionnelle de l'orientation, c'était ma meilleure amie Apolline qui avait ce rôle lorsque j'étudiais encore à l'internat Barrows. Comme je m'y attendais, les cours sont passés très vite. C'était tellement intéressant que je ne me suis pas ennuyée une seule fois. En même temps, j'ai toujours fait partie des élèves assidus pour qui aller en cours le matin n'a jamais dérangé. J'aime apprendre, j'ai ce besoin continu de développer mes connaissances. Les matières et les habitudes de travail m'ont cependant pas mal changée par rapport au lycée mais j'ai trouvé ça intéressant. Au début j'avoue que j'ai été déconcertée par la taille de la classe mais au fur et à mesure que les heures passaient, je m'y suis faite. Les amphithéâtres de Berkeley sont vraiment immenses et bien remplis. Je crois qu'on devait être au moins une centaine dans les cours que j'ai suivis, sinon plus.

Mes voisins de classe ont eu quelques difficultés à suivre mais en ce qui me concerne, je me suis rapidement adaptée. Les cours magistraux ne me gênent pas, bien au contraire. Mon assurance m'a valu plusieurs coups d'œil sur mes notes entre deux matières. Mais dans l'ensemble, les étudiants étaient tellement concentrés pour essayer de comprendre le cours qu'il n'y a pas eu un seul bruit en dehors de la voix grave du professeur. Et pour l'une des premières fois de ma vie, j'ai suivi un cours de mathématiques dans le plus grand calme. Ça change de ceux du lycée où il y avait toujours quelqu'un pour lancer des plaisanteries et déranger le professeur. Même si à Barrows, étant un internat de gosses de riches comme diraient certains, il n'y avait pas beaucoup de pitres mais parfois les enseignants éprouvaient quelques difficultés à tenir la classe. Ici, on sent que les gens sont motivés à étudier.

Comme toujours, je suis l'une des dernières à sortir de mon cours de maths. Je n'ai jamais été très rapide alors le temps que je range toutes mes affaires, la grande pièce s'est complètement vidée de toute présence humaine. Le point positif c'est qu'au moins je ne me ferai pas bousculer en sortant. En effet, comme c'est la pause de midi, tout le monde s'est précipité en même temps dehors pour retrouver au plus vite ses amis et manger un morceau. L'appel du ventre vous ferait faire n'importe quoi. Par précaution, je suis donc la foule à bonne distance tout en consultant mon emploi du temps pour mémoriser mes matières et les bâtiments où je dois me rendre. Ça pourra toujours me servir à l'avenir, et je m'en remercierai plus tard lorsque je serai un peu perdue. Comme j'ai pris beaucoup de matières scientifiques, j'ai souvent cours dans le bâtiment A, où sont établis les laboratoires. C'est assez pratique pour ma mémorisation, je dois bien l'avouer.

En ouvrant la porte donnant sur l'extérieur, je suis happée par l'atmosphère joyeuse et bruyante régnant sur le campus. La lumière du soleil m'aveugle quelques secondes et je suis obligée de cligner plusieurs fois des yeux pour retrouver ma vision normale et pouvoir à nouveau apercevoir les corps des étudiants attendant leurs amis devant le bâtiment. La plupart d'entre-eux restent en bandes qui semblent inaccessibles. Devant tant de groupes, j'ai l'impression d'être la seule personne pas encore intégrée, c'en est déstabilisant. Pourtant je n'ai qu'un jour de cours de retard par rapport aux autres. Il faut croire que ça joue beaucoup. Ou bien, ils se connaissaient déjà avant. Je n'ai vraiment pas de chance que tous mes amis de Barrows soient éparpillés aux quatre coins des États-Unis. L'université aurait pu être l'endroit parfait pour nous retrouver.