CHAPITRE SEPT

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Fête foraine

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Pour notre dernier jour à Los Angeles, nous avons décidé de sortir pour faire quelque chose de spécial l'histoire de marquer le coup et de nous créer des souvenirs tous ensemble avant que nous repartions tous à notre quotidien. Qui sait quand est-ce que nous pourrons nous revoir la prochaine fois, alors autant en profiter. Vivre le moment présent, c'est ce que nous devrions tous plus faire.

C'est comme ça que vers treize heures, après avoir mangé un rapide Mcdo en cours de route, nous nous sommes retrouvés dans la baie de Santa Monica, là où siège la célèbre fête foraine de Los Angeles. Nous avons dû prendre deux voitures différentes et je vous laisse imaginer le temps qu'on a mis pour réussir à faire Apolline rentrer dedans. C'est à peine si Cédric n'a pas été obligé de l'attacher pour ne pas qu'elle s'échappe. Je crois que c'était la première fois depuis notre accident de voiture qu'elle en reprenait une. C'est un bon point pour elle je pense.

Et elle ne s'est calmée que lorsque nous sommes descendus de la voiture après nous être garés sur un parking de l'autre côté de la plage. Au fur et à mesure que la fête foraine était visible par les vitres de la voiture, son angoisse s'est transformée en excitation et une Apolline excitée, c'est encore plus difficile à contrôler. Avec Cédric, nous étions bien contents de ne plus être enfermés avec une furie pareille quand nous avons posé pied à terre.

— Qu'est-ce qu'elle a bu ? nous demande Carter une fois qu'il est sorti de sa voiture, suivi par Jérémy, Rosalyn et Violet.

— C'est juste son état normal, raille Cédric. Et encore, là son excitation n'a même pas encore atteint son paroxysme.

— Ouais, j'acquiesce en lançant un regard en biais à ma meilleure amie qui sautille vers l'entrée du parc, projetant du sable autour d'elle à chaque nouveau pas. Elle l'atteindra seulement si elle trouve une boutique Harry Potter à l'intérieur.

— Alors prions pour qu'il n'y en ait pas.

J'adore Harry Potter, mais je ne peux qu'opiner à la remarque de Carter. Ma meilleure amie devient incontrôlable et excessive dès qu'il s'agit de sa saga chouchoute. Elle m'a raconté que quand elle avait onze ans, elle avait fait une mini dépression en découvrant qu'elle n'avait pas reçu sa lettre d'admission à Poudlard et depuis elle a toujours secrètement espéré en recevoir une lui expliquant que l'originale s'était perdue en chemin.

— Bon, vous venez ou quoi ? nous hèle Apolline en découvrant en se retournant que nous sommes toujours sur le macadam, à côté des voitures.

Nous lui faisons signe que nous arrivons et nous lui emboîtons le pas, pénétrant dans le sable de la plage. Je hais marcher sur du sable en chaussures, spécialement l'hiver lorsqu'il est humide et froid, mais j'en récolte plein les chaussettes, obnubilée par la splendeur du parc devant moi. Je n'étais pas venue depuis un sacré bout de temps et dans mes souvenirs, Pacific Park n'était pas aussi majestueux. Il s'étend sur une sorte de palissade au-dessus de la mer et on ne voit que lui a des kilomètres, surtout que le soleil lui rend justice, accentuant ses couleurs flashy magnifiques.

Quand nous arrivons enfin à l'entrée après notre périple sur la plage pour la rejoindre, je suis presque déjà épuisée. Il a beau faire un temps radieux avec un ciel bleu dégagé, le vent frigorifiant souffle extrêmement fort et me brûle les poumons à chaque inspiration. Même les épais cheveux d'Apolline ne sont plus en place, alors je n'ose même pas imaginer ma coiffure. Mais c'est bien le cadet de mes soucis. Nous sommes réunis tous ensemble et nous nous apprêtons à passer un après-midi mémorable. Que demander de plus ?

DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]Where stories live. Discover now