La Royauté du Rubis

2.3

Je rejoins Louis qui est toujours dehors et qui donne des instructions à une équipe que je ne connais pas. J'attends qu'il ait terminé puis m'approche pour le questionner.

« Alexandre et Ethan n'ont vraiment pas l'air d'être de bonne humeur, tu sais ce qu'il se passe ? Demandé-je innocemment.

- Aucune idée, avoue-t-il. Tu as pu leur en parler ?

- Alexandre m'a reproché de ne pas assez travailler et Ethan m'a envoyé paitre.

- Paitre ? Tu utilises vraiment des mots incongrus !

- Dixit le mec qui utilise le mot « incongru », ris-je.

- Il doit se passer quelque chose d'anormal, je veux bien croire qu'Alexandre et Ethan ne soient pas les personnes les plus tendres qui soient mais pour qu'ils soient dans cet état...

- C'est bien ce je pensais » le coupé-je.

Le dit Alexandre arrive d'un pas assuré dans notre direction, une feuille dans la main et s'arrête à notre niveau.

« Qu'est-ce que ceci ? S'énerve-t-il en me tendant la feuille.

- Le discours de recrutement qu'on doit prononcer vendredi pendant le concert afin d'avoir des adhérents consentant, dis-je en la prenant dans mes mains.

- C'est de la merde, crie-t-il en déchirant la feuille en deux, il nous en faut un meilleur que ça. »

Là c'est trop. Non seulement il se permet de me reprocher de ne pas assez travailler mais en plus il déchire mon discours tout en se croyant meilleur que moi.

« Eh bien fait-le puisque tu es si doué, lancé-je, c'est vrai qu'entre toi et moi, c'est toi qui a fait des études de lettres et qui écrit régulièrement des articles de journaux !

- J'aimerais bien le faire à ma manière mais je connais certaines personnes qui ne seraient pas d'accord avec ça, dont toi d'ailleurs !

- Oh calmez-vous ! S'interpose Louis. Qu'est-ce qu'il a de particulier le discours de Kim ? Jusqu'à maintenant, ils avaient toujours été efficaces.

- C'est fini ça ! S'énerve Alexandre. Il faut utiliser des méthodes plus radicales ! Mais vas-y défend-la toi ! Parfois je me demande ce que vous foutez parmi nous ! »

Il repart toujours aussi énervé. Moi et Louis échangeons un regard entendu.

« Tu penses qu'il se passe quoi ? Me questionne-t-il.

- Soit une baisse du nombre de recrues, soit celle-ci sont moins motivées qu'avant. » déclaré-je.

Nous continuons à parler quelque temps puis je décide de rentrer chez moi. J'aurais voulu voir Maxime mais il n'est pas venu.

La fin de semaine arrive rapidement, ne travaillant pas le vendredi après-midi, je commence tranquillement à ranger mes affaires dans mon sac lorsque ma patronne entre dans mon bureau avec un énorme sourire sur les lèvres. Je sais déjà ce qu'elle va m'annoncer.

« Les ventes du magazine ont encore une fois explosé, en deux jours, c'est incroyable ! Annonce-t-elle heureuse. Merci Kim, tout ça c'est grâce à toi ! »

Je ne l'écoute déjà plus et enfile ma veste. Elle comprend alors que je suis pressée et me laisse tranquille. Je rentre chez moi et m'installe devant mon IMac. Comme d'habitude, Max m'a envoyé un mail avec des informations pour les équipes que je dirige dans le monde alors je les envois aux équipes concernées. Je lis ensuite mes autres mails. Une fois cela terminé, je me dirige vers mon balcon et grille une cigarette. Je m'occupe en observant la pluie battre le sol de la rue. Les gens courent se mettre à l'abri, les voitures sont nombreuses sur la route et les transports en commun sont bondés de monde. Rapidement lassée de ce spectacle, je me dirige vers ma chambre ou je choisis la robe que je porterai pendant la soirée. J'opte pour une robe noire dont le haut est en dentelle jusqu'au-dessus de la poitrine où elle passe par-dessus une sorte de haut bustier noire. Elle m'arrive à peu près à mis genou et le ventre est découvert pas un tissu noir transparent. Avec ça, je prévois un collant transparent et une paire d'escarpins noirs. J'entre dans la salle d'eau et prépare un bain bien chaud dans lequel je fais tomber un cube de bain effervescent parfumé à la framboise. Pendant ce temps, je connecte mon téléphone à mon enceinte via Bluetooth et démarre une playlist calme et relaxante. Je retire délicatement mes vêtements, profitant de l'odeur de la framboise se répandant dans toute la pièce. Une fois nue, je fais de nouveau face à mon bain dont l'eau est devenue blanche et mousseuse. Au moment où je m'apprêtais à entrer dans le bain parfumé, mon téléphone sonne. Je souris automatiquement en voyant le nom de Maxime sur l'écran.