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Arthur, Léo, Louis, Max qui porte un bandage au crâne, Alexandre, Mathis, Ethan et moi nous rejoignons dans le hall d'entrée pour discuter des derniers événements. Arthur se place au milieu de nous pour débriefer ce qu'il s'est passé.

« L'infiltration a commencé pendant notre réunion, ils ont donc eu pas mal de temps devant eux pour faire ce qu'ils voulaient, explique-t-il. A vrai dire, ils avaient presque fini lorsque nous sommes arrivés.

— Et que voulaient-ils ? Demande Alexandre, la main encore posé sur son arme comme prêt à en découdre.

— On ne sait... commence Arthur.

— Recruter, annoncé-je. Ils ont fait croire aux patients qu'ils avaient de quoi calmer leurs douleurs pour qu'ils les rejoignent.

— C'est pour ça que certains patients ont disparu, comprend le grand blond platine. On les a pourtant prévenus qu'il n'existait aucuns médicaments.

— Ça ce n'est pas sûr. » Intervint Mathis.

Je crois que c'est la première fois que je vois Mathis parler de son plein gré — et j'en applaudirais presque l'initiative. D'habitude, il se contente de suivre Alexandre dans ses moindres faits et gestes. Il lui doit tout, c'est grâce à lui s'il est un vampire et s'il a accédé au plus haut poste que La Royauté du Rubis pouvait offrir. En échange, il obéit à Alexandre au doigt et à l'œil, je doute même que celui-ci l'ai transformé et amené ici dans le seul but d'avoir son petit chien toujours à disposition. Aujourd'hui j'ai d'autant plus cette impression lorsque Mathis semble chercher l'approbation d'Alexandre pour parler dans son regard, celui-ci se montre impatient de savoir ce qu'il a à dire.

« S'il n'existe aucun traitement, ce n'est pas parce qu'il est trop dur d'en trouver, commence-t-il, je pense même que cela doit être très simple, mais juste qu'il n'existe aucun chercheur connaissant l'existence des vampires. Et même s'ils en existent, il n'est pas sûr qu'ils aient fait des recherches là-dessus car leur patron n'en aurait pas voulu. Mais il suffit qu'un seul chercheur se soit penché là-dessus, qu'il ait trouvé quelque chose et qu'il ait préféré donner les résultats à nos ennemis.

— Tu as fait des études de médecine si je ne me trompe Mathis ? Demandé-je.

— Tout à fait, confirme-t-il.

— Et tu as des hommes aussi expérimentés que toi à tes ordres, continué-je.

— Où veux-tu en venir Kim ? Dit Alexandre à la place de Mathis.

— C'est à Mathis que je parle, rembarré-je Alexandre. Donc tu peux mener des recherches pour trouver ce traitement. Et ne demande pas la permission à Alexandre, c'est peut-être un traître et il serait temps que tu agisses par toi-même.

— Tu fais...

— Ta gueule Alexandre ! Ordonné-je tandis qu'il se renfrogne.

— Oui bien sûr, affirme Mathis fier d'avoir la possibilité de se libérer d'Alexandre ne serait-ce que quelques secondes.

— Comment peux-tu affirmer que je suis un traitre ? Reprend-Alexandre vexé.

— La seule chose que j'affirme, c'est qu'il y a un traître parmi nous, avoué-je. Ceux qui nous ont attaqué savaient que nous étions en réunion et en ont profité. Or, seules les personnes ici présentes sont censées savoir quand des réunions ont lieu. »

Tout le monde se met à soupçonner les uns et les autres. Le seul qui semble surpris c'est Max. Désolé de briser tes rêves innocents mais le monde est ainsi.

« Je trouve que tes conclusions sont assez hâtives ! Intervient-il. On pourrait n'être que surveillé. Et puis s'il y a forcément un traitre ici, qui nous dit que ce n'est pas toi ? Après tout, depuis que nous recrutons moins de gens tu n'as trouvé aucune solution mais qui nous dit que tu ne le fais pas exprès. »

La Royauté du RubisWhere stories live. Discover now