Chapitre 4

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Je me réveille après quelques heures de sommeil lorsqu'une voix féminine retentit dans un haut-parleur. Je ronchonne et tente de me rendormir lorsque quelqu'un me tapote sur l'épaule. J'ouvre les yeux, forcée, et vois une jeune femme avec un uniforme noir et une ceinture rouge à la taille à mes côtés.

« Excusez-moi de vous déranger mademoiselle mais il faut vous attacher, nous allons bientôt atterrir. » Me dit-elle.

Je commence alors à comprendre la situation. Je suis dans l'avion qui m'emmène à Los Angeles. La jeune femme me fixe souriante pour être sûre que j'ai bien compris sa requête.

« Can you fasten your seat please? (Pouvez-vous vous attacher s'il vous plait ?) Ajoute-t-elle pour s'assurer que je comprends ce qu'elle me dit.

— Oui bien sûr. » râlé-je.

Elle repart sans se soucier de mon mécontentement, répéter son petit manège aux autres passagers endormis. J'attache ma ceinture et regarde l'heure sur mon téléphone. Evidemment, vu qu'il est en mode avion il affiche l'heure française mais ça me donne une idée du temps qu'il s'est écoulé depuis mon départ. Je suis partie à midi et demi de Paris, il est vingt-trois heures trente affiché sur mon téléphone mais nous sommes au-dessus de Los Angeles donc il doit être environ quatorze heure trente. L'avion se pose sans encombre et nous sortons tous chacun notre tour. Une fois dans l'aéroport, nous arrivons dans une salle où il y a tout un tas de file d'attente avec des hommes en uniforme bleu foncé avec un rond bleu clair entourant un aigle en haut de leur manche. Lorsque l'un d'eux s'approche de moi et m'indique une des files, je remarque que sur cet espèce de logo est écrit « U.S customs and border protection ». La fameuse douane américaine, dont la légende est peu valorisante pour eux. La foule est silencieuse ce qui me surprends vu le monde qu'on est mais lorsque je vois un douanier engueuler quelqu'un qui parlait je comprends mieux ce silence. Je sors mon téléphone pour désactiver le mode avion et voir si j'ai reçu un sms comme prévu.

« Turns your phone off. » (éteins ton téléphone) Crie une douanière non-loin de moi.

J'obéis, ce serait bête de s'attirer des ennuis dès mon entrée. Après une longue attente, j'arrive enfin en face d'un douanier pour subir son interrogatoire. J'essaie de lire ses pensées pour voir quel type de caractère il a et donc ce que je peux me permettre de dire ou pas. Je suis fascinée lorsque je constate que ses pensées sont en anglais ce qui provoque une légère réaction chez moi qu'il remarque mais qu'il ne note pas. J'ai beau maitriser un bon niveau d'anglais, cela rend la télépathie plus complexe.

« Miss, me salue-t-il.

— Sir, fis-je à mon tour.

— Passport pleases. Do you speak English? (Passport s'il vous plait. Parlez-vous anglais?) Exige-t-il.

— Yes, I do. And this is my passport. (Oui bien sûr. Et voici mon passeport) Dis-je en présentant le papier demandé.

— Why are you here? (Pourquoi êtes-vous là ?) Demande-t-il.

— For my job, I'm journalist and I take advantage of this trip to see an old friend. » (Pour mon travail, Je suis journaliste et je profite de ce voyage pour voir un vieil ami) Mentis-je.

Le douanier scrute chaque centimètre de mon visage, comme s'il voulait lire mes pensées et mes réelles intentions. Je reste naturelle, dans cette situation, mentir est plus simple que la persuasion.

« Put your head in front of the camera please, don't smile, clear hair from your forehead. (Mettez votre tête devant l'appareil photo s'il vous plaît, ne souriez pas, retirez les cheveux de votre front) M'ordonne-t-il. It's the procedure. How long do you stay here? (C'est la procedure. Combien de temps restez-vous ici ?)

La Royauté du RubisWhere stories live. Discover now