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Je démarre mon ordinateur et je remarque que j'ai reçu un mail de l'adresse de la jeune femme —une certaine Anne selon cette même adresse mail. Dans ce mail, il y a une liste de contact qui pourrait me servir avec l'utilité de chaque personne. Je commence alors à chercher des livres qui pourrait être intéressants et en fais une liste. J'envoie ma liste à la personne pouvant se procurer les livres ainsi qu'à celui qui peut les livrer. Je contacte également celui pouvant s'informer pour lui demander comment ça se passe normalement pour livrer des livres dans un CDI. Il me dit qu'il a besoin de quelqu'un d'interne à l'établissement pour savoir ça. Une ébauche de plan se dessine en moi.

Encore une fois, je vais au lycée motivée, je dois être malade. A la première heure d'étude que j'ai, je vais au CDI et m'installe sur une table avant de sortir quelques affaires pour faire mine de travailler. Je ne sais pas si je vais réussir ce que je vais tenter. Cherchez une information précise dans un cerveau est complexe surtout pour une débutante comme moi et encore plus dans un cerveau adulte. Je me concentre sur toutes les pensées présentes dans la pièce et essaie de trouver celles de la documentaliste. Cette étape est simple car il y a peu de monde dans la pièce. Une fois celles-ci trouvées, je me focalise sur elles afin qu'elles me guident jusqu'au cerveau. C'est là qu'est la difficulté car il faut pénétrer les défenses mentales, ces défenses que l'ont fait pour ne pas dire tout ce qu'on a sur le cœur. A partir de là, je me visualise comme étant un cambrioleur pénétrant une banque. Il est plus simple de pénétrer dans un cerveau en visualisant l'acte. J'imagine un chalumeau dans ma main et commence à découper la porte en métal devant moi pour pouvoir entrer. C'est un travail long et fastidieux. Il faut rester longtemps sur le même point pour réussir à le faire fondre mais si j'attends trop, la découpure déjà faite se referme. J'arrive finalement à passer. Je me retrouve face à une multitude de coffres plus ou moins facile à ouvrir certains sont mêmes ouverts. Les coffres ouverts sont les choses auxquelles la personne est en train de penser, pas besoin d'utiliser la télépathie à un point aussi élevé pour avoir leur contenu. Les coffres les mieux protégés renferment les secrets que l'on veut cacher à tout prix. Plus un coffre est difficile à ouvrir, plus l'information qu'il contient veut être gardée. Pour les ouvrir, il faut soit percer la porte comme j'ai fait avec la porte d'avant, soit on force la personne à y penser pour que le coffre s'ouvre de lui-même ce qui est bien plus simple même si ça ne le paraît pas. Les coffres sont rangés par catégorie d'information. Par exemple, dans la catégorie « famille » s'il y a des coffres avec des codes ou des cadenas, allez voir la personne et demandez-lui des nouvelles de sa famille, les coffres s'ouvriront automatiquement, même si la personne refuse de vous en parler. Je me dirige mentalement vers la catégorie « travail ». Ici, il y a beaucoup de coffre mais seulement un semble protégé par une simple serrure, son salaire sûrement. J'ouvre alors tous les coffres chacun leur tour sans difficultés. Il y en a vraiment beaucoup, je mets donc quelques temps à trouver l'information que je cherche et une fois que je la trouve, j'en retiens chaque détails presque par cœur puis revient à la réalité. Je note tout sur une feuille et quitte le CDI pour m'installer à la cafétéria. Je décide alors de mon plan et en fait part aux personnes dont j'aurais besoin pour le réaliser.

La matinée de cours se termine normalement et vu qu'on est mercredi et que j'ai fini les cours, il faut que j'aille chercher ma petite sœur à l'école primaire de la ville. Lorsque j'y suis, je ne me fais pas prier pour entrer dans la cour. Par mesure de sécurité, les maîtresses sont obligées de garder les enfants jusqu'à l'arrivée de quelqu'un pour les ramener. Les élèves les plus âgés ont le droit de partir seul si les parents ont fait passer un mot à la directrice mais mes parents refusent qu'Abby rentre seule de l'école même si nous n'habitons pas loin. Je salue la maîtresse de ma sœur que je commence à bien connaître et cherche la petite tête de ma sœur dans la foule d'enfants. C'est elle qui finit par me trouver et me rejoindre. Elle dit au revoir à sa maîtresse et nous reprenons le chemin de la maison ensemble.

La Royauté du RubisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant