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Une fois notre conversation terminée, il nous fait faire à chacun une espèce de parcours qui dure toute la journée. On commence par un parcours d'obstacle chronométré puis séance de tir avec différentes armes, on continue avec des combats au corps à corps et on finit avec une partie de paintball. Faire autant de choses en une seule journée peut paraître ridicule et inutile mais nous ne sommes entraîné depuis longtemps, tous ces exercices servent à définir notre niveau pour savoir où est-ce qu'il faut s'améliorer. Je me débrouille bien au combat en corps à corps et au tir, mais il est évident que je dois m'entraîner au parcours et à me cacher. Je suis surprise de voir que Max excelle partout alors qu'il n'est pas vraiment sportif dans l'âme. Alexandre est très bon au tir et au parcours ce qui ne m'étonne pas à cause de sa passion pour les armes à feu et de son agilité hors-norme. Ethan galère dans tous les domaines, ses quelques kilos en trop semblent l'handicaper plus qu'autre chose. Louis excelle partout également mais ce n'est pas étonnant vu son physique imposant. Léo n'arrive à rien si ce n'est le parcours, je doute même qu'il ait bien continué le sport intensif comme il est normalement obligatoire. Quant à Mathis, il est encore une fois le reflet d'Alexandre, bon et mauvais dans les mêmes domaines, le suit-il même en matière de sport ? En voyant que la plupart d'entre nous ont quelques difficultés, je comprends mieux l'idée d'Arthur de reprendre les entrainements intensifs.

« Nous sommes les dirigeants, les plus hauts membres de La Royauté du Rubis. Si nous devons affronter ces anarchistes, ils doivent nous voir comme le boss final. Beaucoup plus forts que les autres mais qui détiennent la clé pour atteindre leur objectif. Si nos soldats tombent, nous devons nous dresser tel un mur face à l'ennemi. » Nous motive Arthur.

Celui-ci a trouvé bon que nous nous installions dans le camp militaire que nous avons créé pour entraîner les nouveaux membres. Le lendemain, nous venons alors avec de grosses valises bien remplies. En général, nous n'avons pas le droit d'amener trop d'affaire ici durant une période d'entrainement pour apprendre à vivre avec le strict nécessaire mais étant donné que nous allons surement rester un moment et qu'on ne peut se permettre d'arrêter notre travail habituel, Arthur nous a autorisé à amener autant d'affaire qu'on le souhaite. Pour ma part, ma valise est surtout remplie de vêtement de sport et de mon ordinateur portable. Arthur nous montre notre dortoir que nous partagerons tous ensemble et nous explique le fonctionnement de la base. Il me tend ensuite un badge ainsi qu'à Alexandre, Mathis et Ethan.

« Qu'est-ce que c'est ? Demandé-je curieuse.

— Votre badge pour que vous puissiez sortir chassez quand vous le souhaitez, répond-il.

— Et nous on n'en a pas ? Se questionne Max.

— Toute sortie autre que pour aller chasser est interdite, explique-t-il. A ce que je sache, tu n'as pas besoin d'aller chasser donc si tu veux sortir, il te faut une autorisation de ma part. Quant à ceux qui ont un badge, sachez qu'il ne fonctionne qu'une seule fois par jour donc faites attention à vous en servir comme il faut.

— Pouvons-nous avoir un accès Internet ? Demande Ethan.

— Un réseau wifi non-sécurisé est ouvert tous les jours de 18h à 20h. Mais pour Maxime et toi, vu que vous en avez besoin pour travailler, je vais vous donner un code qui vous donnera accès à Internet toute la journée. Suivez-moi. » Dit-il en sortant.

Ils obéissent tous deux alors nous en profitons pour ranger nos affaires. Une fois qu'ils sont revenus, Arthur nous guide vers le gymnase où il a écrit sur un tableau nos programmes d'entrainement de chacun en prenant en compte nos points forts et nos points faible. J'écris le mien et pars d'ores et déjà m'entraîner. Il y a quelques temps, j'aurais complètement refusé de reprendre un entrainement aussi intensif. Et si j'y avais été forcée, j'aurais tout fait pour ne faire que le minimum. Mais les choses ont changé. Aujourd'hui, je suis frustrée. Frustrée de n'avoir pu rattraper cet homme sur les toits de ma ville, frustrée d'avoir été kidnappée et de n'avoir réussi à m'échapper qu'en vendant mon corps contre ma liberté. Alors je m'entraîne de moi-même, plus que je ne devrais, presque avec le bonheur aux lèvres. Le bonheur d'enfin gagner la guerre. Je ne me laisserai plus humilier comme je l'ai été. En seulement quelques jours, mes progrès ont été fulgurants, personne ne me pensait capable de progresser si vite. Personne n'a autant progressé non plus. Ma différence vient de mon désir de vengeance.

La Royauté du RubisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant