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Mais nous gagnerons malgré tout.

Je rejoins la salle de soirée à pied, mes muscles endoloris par cette course effrénée refusant d'aller vite. Lorsque j'arrive devant l'entrée telle un zombie, les vigiles me reconnaissent et viennent tout de suite à mon secours. Ils se mettent chacun d'un côté et rattrapent mon corps fatigué.

« Que vous est-il arrivé ? Demande l'un d'entre eux.

— Voyons, tu ne vois pas qu'elle a besoin de soin, lui rétorque l'autre. Emmenons-la à l'hôpital !

— Non ! Pas l'hôpital ! » Interviens-je

L'hôpital le plus proche est celui où travaille Olivier et étant un vampire, je serais soignée dans son service. Il l'apprendrait forcément et par la même occasion il apprendrait notre faiblesse face à ses sbires. Je viens de prendre une avance considérable en comprenant comment il agit, ce serait bête de la perdre. Tout ce qu'il me reste à savoir c'est comment ce vampire est entré pour persuader les gens qu'il ne fallait surtout pas nous rejoindre. Un éclair de lucidité me traverse. Je jette un coup d'œil à la personne à ma droite, puis à celle à ma gauche. Ils sont les deux seuls personnes qui auraient pu le laisser entrer. Une once de force me revient et je me retire des bras musclés de ces deux hommes.

« Vous croyez vraiment que je vais laisser des traitres m'emmener je ne sais où ? M'exclamé-je.

— Vous avez vu l'état dans lequel vous êtes Kim ? Intervint Florent. Ce n'est pas le moment de faire des enfantillages.

— Alors c'est toi le traitre ! Désigné-je le nouvel arrivant.

— Arrêtez de dire des bêtises et laissez-nous vous soigner ! Nous en parlerons après si vous voulez. Vous, retournez travailler, dit-il aux deux gaillards.

— Hors de question ! Ordonné-je. J'ai deux ou trois choses à leur dire.

— Et qui surveille l'entrée alors ? Demande-t-il.

— Il y a assez de monde ici pour les remplacer, rappelé-je. En plus ils ont tous un entrainement sportif important. N'importe qui peut prendre leur place. »

A peine ai-je fini de parler que je désigne deux personnes au hasard parmi les membres du staff pour les remplacer.

« Est-ce qu'au moins vous permettez qu'on vous fasse quelques soins ? Exige Florent inquiet.

— Je n'ai pas besoin de soin, mais de mettre les choses au clair.

— Vous saignez. » remarque-t-il.

Je porte une main où me il me désigne et découvre la présence d'un liquide séché. La plaie, quant à elle, si elle est toujours douloureuse, semble cicatrisée.

« Les vampires se régénèrent rapidement, dois-je te le rappeler ? M'exaspéré-je. Tu vois bien que la plaie est déjà refermée.

— Vous n'allez pas vous plaindre qu'on veuille s'occuper de vous ! Et rien ne vous empêche de parler en étant soignée. »

Je sais qu'il a raison mais mon ego refuse de l'avouer. Il voit dans ma réaction qu'il a atteint ce qu'il voulait et commence à partir en direction des bureaux. Les deux vigiles à mes côtés me proposent de nouveau leur aide pour marcher mais je la refuse malgré la douleur et la fatigue. Florent me conduit dans une salle où je ne suis jamais allée. En entrant dans celle-ci, je me rends compte qu'il s'agit d'une infirmerie. Il me fait signe de m'installer sur la table au milieu de la pièce alors je m'assois sur celle-ci tandis que les deux autre hommes entrent.

« Devons-nous aller chercher l'infirmière ? » Demande l'un d'entre eux à Florent.

Celui-ci me jette un regard interrogateur.

« Non, restez ici, réponds-je. Ce que je vais vous dire doit rester ici. »

A ces mots, le garde ferme la porte et Florent commence à fouiller dans les différents placards.

« Un vampire est entré sans que l'on ait vérifié s'il était des nôtres, commencé-je. Le saviez-vous ?

— Oui, répondent-ils en cœur.

— Est-ce vous qui l'avez laissé passer ? Demandé-je.

— Oui, répètent-ils plus hésitants.

— Pourquoi ? Je vous avais dit de ne pas en laisser passer un seul.

— Quel est le problème Kim ? Intervient Florent.

— Retourne à tes occupations, lui ordonné-je. Alors ?

— On pensait que les ordres avaient changé, dit l'un.

— On a reçu un mail du dirigeant qui nous disait de laisser entrer tout le monde, explique l'autre.

— Je peux voir ce mail ? » Questionné-je.

Le premier à avoir parlé sort son téléphone de sa poche. Il pianote dessus puis me le tend. Un mail apparaît sous mes yeux. Je reconnais l'adresse mail du conseil général.

Ça ne m'étonne pas de voir que l'adresse mail est utilisée à mauvais escient, moi-même je m'en suis déjà servie pour des fins personnelles. Mais cela prouve une chose. Seuls les membres du conseil général connaissent le code de la messagerie donc, soit il y a un traitre, soit on s'est fait piraté. Je penche plutôt pour la première option et je suis prête à parier que cette personne est aussi Xxx, l'informateur de ces anarchistes dont fait partie Olivier. Une autre chose me titille dans ce mail ; La façon dont parle l'émetteur dans celui-ci. Durant un instant, j'arrive presque à croire que c'est moi qui l'ai écrit. Même tic de langage que moi, même façon de parler, tous correspond avec mes mails. C'est assez intelligent. Si quelqu'un d'autre du conseil général tombe sur ce mail, je serais le premier suspect. J'ai donc intérêt à garder l'existence de ce mail et l'information qu'il me donne secrètes pour ne pas avoir de problèmes.

Florent sort tout un tas de pansements et de produits désinfectants. Il nettoie chacune de mes plaies et panse celles encore ouvertes.

« Plus jamais vous ne laissez rentrer des vampires à nos soirées. » Ordonné-je aux deux gardes.

Hola todos! Juste un petit mot pour vous dire que la semaine prochaine, il se peut que le chapitre arrive en retard (voir très en retard) parce que mon week-end va être TRES chargé et juste après qu'est-ce qu'il y a ? Le Bac. Bon sur ce je retourne à mes révisions ! Et si parmi vous il y a d'autres de mes confrères futurs bacheliers, je vous souhaite de bonnes révisions et les autres, une bonne vie !

Prochaine partie : dimanche 17 juin

La Royauté du RubisWhere stories live. Discover now