3.5

46 5 1
                                    

Le temps s'écoule très vite et je me sens de mieux en mieux au sein de la Royauté du Rubis. Mon idée de mettre des livres de vampires au CDI a marché, ainsi que toutes les autres idées que j'ai eues après, toujours dans l'optique de faire connaître les vampires dans l'imaginaire collectif. J'ai donc été acceptée dans la Royauté du Rubis grâce à mon imagination et ma motivation malgré mon jeune âge mais sans possibilité d'évolution au sein de celle-ci jusqu'à ma majorité. Aujourd'hui, j'ai dix-huit ans et Florent vient de me contacter en me disant qu'il a quelque chose de très important à me montrer. Il m'a également dit de faire une valise avec des affaires pour deux jours, sans me dire où nous allons. Lorsque Florent arrive devant chez moi, j'utilise la persuasion sur mes parents pour leur faire croire que je pars juste au lycée et le rejoins dans sa voiture.

« Où allons-nous ? Demandé-je alors qu'il démarre la voiture.

— Paris, répond-il.

— Quoi ? M'étonné-je. Pourquoi ?

— Tu sais, je t'avais expliqué que tant que tu étais mineure, tu ne pouvais pas avoir un meilleur poste que celui que tu avais.

— Oui je m'en souviens bien.

— Je t'avais aussi dit que personne ne savait qui dirigeait la Royauté du Rubis à part les membres haut-placés et que pour seul moyen de contact avec eux nous avions une adresse mail appartenant à une personne inconnue.

— Oui je m'en souviens.

— Et bien je pense que tu vas avoir une très bonne évolution. » avoue-t-il.

Je le regarde perplexe. Il remarque mon regard incompris et reprend la parole.

« J'ai reçu un mail de cette fameuse adresse mail ce qui ne m'étais jamais arrivé auparavant, me disant qu'on voulait te rencontrer, m'explique-t-il. Seuls les haut-membres de l'organisation ont cette chance. »

Je comprends alors où il veut en venir et la chance que j'ai. Le trajet est long, nous nous arrêtons toutes les deux heures pour faire une pause et ce n'est qu'à la troisième qu'on arrive en région parisienne. Ma hâte de rencontrer celui ou celle qui dirige la Royauté du Rubis s'estompe très vite pour laisser la place à un ennuie profond. C'est lorsque nous arrivons à Paris que je retrouve celle-ci mais je comprends à la sombre couleur du ciel du soir que ce n'est pas aujourd'hui que je le rencontrerai. Nous arrivons enfin à un hôtel où nous nous arrêtons. Florent vérifie quelque chose sur un bout de papier, peut-être si c'est le bon hôtel.

« Que fais-tu ? Lui demandé-je curieuse.

— Je vérifie que nous sommes au bon hôtel, confirme-t-il mes pensées.

— Tu as eu le temps de réserver un hôtel alors que nous étions pressés ? Questionné-je surprise.

— Ce n'est pas moi qui aie réservé, on nous attend déjà. » Avoue-t-il.

Je reste estomaquée face à cette annonce. Mon étonnement s'agrandit quand je vois dans quel type d'hôtel nous sommes accueillis. Un hôtel de luxe avec des employés en costume noir, utilisant une manière de parler que je n'avais vu que dans les livres. Je croise une femme avec une robe scintillante de toute part, une cliente lambda de ce genre de lieux. Florent se dirige à l'accueil et indique son nom. La femme bien coiffée avec une tonne de maquillage sur le visage qui se trouve derrière le comptoir lui remet deux cartes, une pour Florent et une pour moi en lui demandant si nous préférons avoir le repas servi dans notre chambre ou manger dans la salle commune avec tout le monde. Il dit que nous verrons plus tard selon notre état de fatigue. La jeune femme opine du chef et appelle un autre employé de l'hôtel qui s'approche de nous. Celui-ci prend nos affaires et nous guide vers nos chambres. Il est surpris par nos tenues vestimentaires, comme si nous avions une étiquette « prolétaire » collée sur le front mais n'en dit rien. Je me permets d'admirer la décoration luxueuse du lieu dans lequel nous nous trouvons. Toute la décoration est dans des tons de blanc et de doré, comme si nous étions dans un véritable château de princesse. Nous marchons sur un tapis rouge écarlate contrastant avec le blanc du reste de la pièce mais amplifiant le luxe de celle-ci. L'employé à nos côtés me montre ma chambre et y pose mes affaires. J'ouvre la porte à l'aide de la carte que l'on m'a donné et entre avec mes affaires tandis que Florent rentre dans la chambre voisine. La chambre en question est très grande et très lumineuse, toujours marquée par l'aspect luxueux du bâtiment. Il y a un grand lit blanc et gris contre le mur au centre de la pièce, un bureau en bois clair en face de celui-ci, une table avec des chaises dans un coin et une grande baie vitrée donnant sur Paris scintillant. En m'approchant de celle-ci, je remarque la magnifique vue que donne cette chambre. J'arrive à distinguer la Tour Eiffel et les champs Elysées sans difficultés. Je m'assois en tailleur à même le sol et admire cette vue. Qui aurait cru que je me retrouverais ici à admirer cette merveille grâce à ma condition de vampire ? Pas moi en tout cas. Je ne sais pas combien de temps je reste ici, à contempler la capitale dans toute sa splendeur, rêveuse. Je suis sortie de mes pensées par un bruit répétitif contre la porte, quelqu'un frappe. Je me lève alors à contrecœur, admire une dernière fois le paysage et vais ouvrir la porte. Florent se trouve derrière celle-ci.

La Royauté du RubisWhere stories live. Discover now