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La soirée du lendemain arrive à grand pas. J'envoie un mail à Florent pour lui dire que j'y serai pour que les vigiles me laissent entrer. J'aimerais pouvoir m'amuser, me détendre, me laisser aller à mes envies comme je l'aurais fait en temps normal mais ce soir, j'ai d'autres choses à faire. Je pars à la recherche de Florent que je trouve dans son bureau en train de téléphoner. Il semble surpris de me voir dans son bureau mais j'attends qu'il ait fini de téléphoner pour lui donner les explications qu'il veut.

« Bonjour, me dit-il lorsqu'il a fini. Que puis-je faire pour toi ?

— Je voudrais avoir une preuve que tous les membres sont volontaires et qu'en aucun cas on ne les force, déclaré-je. Désolé d'être chiante mais je ne peux pas rejoindre une organisation à laquelle la plupart des gens sont là parce qu'on les a forcés.

— Je comprends tout à fait tes doutes, d'ailleurs c'est une bonne idée que tu veuilles voir ça de tes propres yeux, avoue-t-il. Ça montre que tu ne te laisse pas faire et que tu n'es pas quelqu'un de manipulable.

— J'apprends déjà beaucoup de votre réaction sur ce que je veux savoir, l'examiné-je.

— Ah bon ? Et qu'apprends-tu ? Me demande-t-il.

— Que je m'inquiète surement pour rien. Vous n'avez pas l'air d'avoir peur à l'idée que je découvre une vérité que vous préfèreriez cacher, expliqué-je. Mais ça ne change pas ma demande.

— Et bien veuillez me suivre mademoiselle. » m'invite-t-il.

Il sort du bureau et se dirige vers la salle où se déroule la soirée alors je le suis. Une fois dans la salle, il me montre une petite scène où se trouve un micro sur un pied et me dit d'attendre quelques minutes. Quelqu'un monte sur celle-ci et commence à parler dans le micro mais, même si le volume de la musique a diminué, le bruit ambiant couvre complètement sa voix. Il tente tant bien que mal d'avoir l'attention de tout le monde, en vain. A vrai dire, à part moi et Florent, personne ne l'écoute ni ne l'entend.

« Bonjour à tous, j'aimerais vous parler de la Royauté du Rubis. C'est une organisation de vampire, nous voulons créer notre état pour être libre alors si vous voulez nous rejoindre, allez voir les membres du staff. »

L'homme repart aussi ignoré qu'à son arrivé. Florent me regarde avec un sourire satisfait.

« Pourquoi souriez-vous ? Lui demandé-je.

— Parce que je t'ai donné ce que tu voulais, répond-il soudainement inquiet. Ça ne suffit pas ?

— Ce n'est pas parce que vous proposez aux gens de les faire entrer dans la Royauté du Rubis que ça me prouve qu'ils ont le choix. Peut-être que derrière vous les kidnappez et menacez.

— Alors dans ce cas, reste jusqu'à la fin et tu vas comprendre, me propose-t-il en repartant.

— Et attendez ! Le retiens-je. Vous pensez vraiment qu'après un discours aussi minable les gens vont venir ?

— Si tu trouves ça si nul alors vas-y fait-le ! Je sais très bien que c'est nul mais nous n'avons rien de mieux ! »

Cette fois-ci il part pour de bon. Si je dois rester ici toute la soirée, je vais essayer de rattraper cette catastrophe. Je monte sur la petite scène où le micro n'a pas bougé d'un poil et fonctionne toujours. Je fais signe à la sono de baisser le son de la musique. La personne qui s'en charge semble surpris mais obtempère.

« J'aimerais avoir l'attention de tous. » dis-je dans le micro afin d'avoir l'attention sur moi en vain.

Cette fois, je fais signe à l'ingénieur du son de couper complètement la musique. Il ne semble pas comprendre mon intention mais obéit encore une fois. Comme quelques minutes plus tôt, le bruit de la foule recouvre celui du microphone. Il faut que je trouve un moyen d'attirer l'attention sur moi. Seul l'ingénieur du son semble s'occuper de moi. C'est alors que me vient une idée. Quoi de mieux que de choquer pour attirer l'attention ? Je cherche parmi toutes les pensées présentes devant moi celle de la personne parfaite. Une fois celle-ci trouvée, je prends le contrôle total de son cerveau et de son corps et la fait venir sur scène pour me rejoindre. La jeune femme blonde arrive devant moi, immobile, manipulée. Je m'approche d'elle, passe mes bras derrière son cou et l'embrasse langoureusement. Elle me rend l'intensité de mon baiser et pose ses mains sur mes hanches afin de coller nos corps l'un contre l'autre. Je reste accrochée à son cou tandis que ses paumes viennent caresser mes fesses et mes seins tour à tour, éveillant un certain désir en moi.

La Royauté du RubisWhere stories live. Discover now