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J'ai réussi à convaincre ma patronne de me laisser une semaine de congés, à vrai dire elle voulait m'offrir plus mais je ne peux pas supporter de ne pas travailler. Cette semaine, je suis incapable de faire quoique ce soit. Je passe ma journée à regarder la télévision avec Max non loin puisqu'il travaille depuis chez lui. Notre relation a quelque peu changé depuis que je suis ici, je suis incapable de la décrire. Ça me semble à la fois si bizarre mais à la fois touchant que je ne sais comment réagir, de toute façon je suis trop faible mentalement pour réagir. Mon état n'a pas changé avant la soirée hebdomadaire mais je décide de m'y rendre quand même pour m'aérer l'esprit. D'habitude, je prends soin de moi avant d'y aller histoire de me sentir vraiment comme la manipulatrice que je peux être. Aujourd'hui, je m'en fiche. Je veux juste boire, fumer, coucher, oublier. J'accepte même de transformer les quelques nouveaux membres présents malgré la torture que ça représente. Peut-être que mon addiction au sang humain me fera oublier mes vrais problèmes. J'ai un horrible mal de crâne lorsque les bruits de pas de Max me réveillent. Je décide de me lever pour voir ce qu'il fait. Je le vois en train de déjeuner alors je m'installe avec lui.

« Ça va ? Me demande-t-il en remarquant mon horrible gueule de bois

— Comme un lendemain de soirée quoi, tu aurais de l'aspirine ?

— Bien sûr, regarde dans le placard là. » m'indique-t-il en pointant le placard du doigt.

J'ouvre le placard en question et sors la boite d'aspire. J'avale l'un des cachets avec un verre d'eau.

« Tu as quoi de prévu aujourd'hui ? M'intéressé-je.

— Je vais à la réunion de La Royauté du Rubis, répond-il.

— Et tu aurais pu me prévenir qu'il y en avait une non ? M'énervé-je quelque peu

— Je me disais que tu ne serais pas en état pour y aller, s'excuse-t-il.

— Je suppose qu'on va parler de ce qui m'est arrivée ?

— C'est ce qui est prévu en effet, c'est moi qui aie demandé à ce qu'il y ait une réunion.

— Pourquoi ? Tu ne me penses pas capable de me débrouiller toute seule ?

— Bien sûr que si ! Se justifie-t-il. Tu as toujours su te débrouiller seule et tu es clairement capable de réussir une nouvelle fois mais je ne supporte pas l'idée de te savoir en danger et de ne rien faire. Tu ne vas quand même pas m'en vouloir de tenir à toi. »

Je lis dans ses yeux tant de choses si belles et si puissantes que j'en suis émue. Je m'approche de lui et le prends dans mes bras. Je m'en veux d'être si rude avec lui alors qu'il si sincère.

« Excuse-moi, je... commencé-je.

— Tu n'as pas à t'excuser, me coupe-t-il en enroulant ses bras autour de moi. Tu traverses une période difficile, je ne peux pas t'en vouloir.

— J'ai peur, avoué-je. Peur de tout rater, de tout faire exploser.

— C'est normal mais ça va aller, tente-t-il de me rassurer.

— Tu as déjà eu peur ? Demandé-je comme source de réconfort.

— J'ai peur de te perdre. »

Je me décolle de lui et rejoins ma chambre afin de me préparer. Max m'attend patiemment même si je nous mets en retard. Nous grimpons dans la voiture et partons en direction du quartier général. Nous arrivons pile à l'heure. Louis m'accueille chaleureusement, il est le seul à montrer son inquiétude. Les autres soit n'osent pas en faire de même, soit n'en ont rien à faire comme Alexandre. Je suis sûre qu'il aurait été heureux que je disparaisse. Il aurait enfin pu prendre le contrôle de La Royauté du Rubis. Si mes agresseurs ne m'avait pas révélé leur intentions, j'aurais presque pu croire qu'il aurait manigancé mon kidnapping. Lorsque tout le monde est arrivé, Max se lève et prend la parole.

La Royauté du RubisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant