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Je choisis une robe assez chic et la pose sur mon lit. Je prends ensuite une douche rapide et l'enfile. Je rejoins Wyatt au rez-de chaussé qui est en train de taper des trucs sur son ordinateur.

« Tout se passe comme tu veux ? Lui demandé-je.

— Parfaitement ! Tout est coordonné, prêt pour être lancé. Il ne manque plus qu'à finir les installations sur le lieu-même.

— Alors allons-y ! » L'invité-je.

Il sourit et me montre la direction de la porte d'entrée. Là nous attends une voiture noire de luxe avec un homme âgé de la cinquantaine. Je me dirige vers celle-ci et l'homme m'ouvre l'une des portes arrières avant de s'installer au volant. Wyatt vérifie quelque chose dans le coffre puis vient s'assoir à mes côtés, toujours son ordinateur dans les mains.

« Tu as engagé un chauffeur ? Je ne savais pas que ça faisait partie de tes habitudes ? entamé-je la conversation.

— Non ça n'en fait pas partie car en général, j'aime conduire. Mais là, j'ai besoin de savoir si la soirée va se passer comme prévue ou non et pour ça j'ai besoin de garder les yeux sur mon ordinateur portable alors j'ai engagé un chauffeur.

— Tu stresses ? M'inquiété-je.

— Oui beaucoup, avoue-t-il. Toi tu as l'air très détendue.

— Et pourtant je stresse tout autant que toi. »

Je pose ma main sur son épaule dans un geste affectueux et plein de réconfort. Celui-ci semble surpris de ce contact soudain et je sens sa peau frissonner sous ses vêtements. Pendant ces deux dernières semaines, nous n'avons pas reparlé de ce qui s'est passé ce soir-là où j'ai voulu ramener un transgenre à l'appartement et où il m'a avoué avoir des sentiments pour moi. Je sais que malgré le fait que nos pensées étaient ailleurs ces derniers temps et qu'il ne m'en a pas parlé, il ressent toujours les mêmes choses pour moi si ce n'est plus forts encore. Quelque part, je suis triste de constater qu'il ne peut me combler, même sexuellement parlant alors que lui n'a besoin de rien d'autre que moi. Je ne sais pas d'ailleurs s'il a conscience que si notre plan marche, je n'aurais plus rien à faire ici et que je devrais repartir. Peut-être que c'est pour ça qu'il stresse.

« Tout va bien se passer. » Tenté-je de le rassurer.

Un sourire crispé nait sur son visage, un sourire qui veut dire « merci d'être là ». La voiture s'arrête et nous descendons tous les deux. Wyatt sort un sac du coffre puis le chauffeur repart garer la voiture. Devant nous se dresse une immense scène en face de la plage et plus loin on arrive à discerner la mer. Wyatt soupire devant cette vue impressionnante qui n'est rien d'autre que le résultat de notre travail acharné. Je le tourne dans ma direction et le prend dans mes bras. Il passe ses bras autours de ma taille et me rapproche encore plus de lui. Je sais qu'il a besoin de ce genre de contact pour se rassurer.

« Ce n'est pas le moment d'abandonner, murmuré-je dans le creux de son oreille.

— Kim, c'est quoi ce pouvoir que tu as sur moi ? Avec ton soutiens, je me sens capable de faire n'importe quoi.

— Moi je n'ai aucun pouvoir Wyatt, mais toi tu as celui d'être amoureux. Tout ce que je fais c'est t'aider à bien t'en servir. »

Nous nous séparons et nous mettons au travail. L'essentiel de ce qu'il nous reste à faire est de mettre des affiches de la boîte de nuit afin d'y attirer les gens pour les prochaines soirées. La soirée se déroule ensuite sans embuche. C'est épuisé que nous rentrons à la villa.

« Alors, tu penses qu'on y est arrivé ?

— J'espère, on aura la réponse d'ici quelques jours. »

Et en effet, quelques jours plus tard, nous constatons que le nombre de nouveaux membres augmente à chaque soirée. Je ne pus m'empêcher de sauter de joie lorsque je reçu le compte rendu d'une soirée à la discothèque deux jours après celle de la plage. Wyatt aussi est content mais moins. Il sait que ça signifie que mon départ est proche, il est content uniquement parce que je le suis. J'espère qu'il m'oubliera vite.

Après un appel avec Léo, nous avons convenu que je restais pour finir mes interviews et qu'une fois celles-ci finies, je devais rentrer. Je ne pourrais jamais oublier le regard que Wyatt porte sur moi lorsque je fais mes bagages. Je suis incapable de l'aimer mais je ne peux nier mon attachement à lui malgré tout. Il m'accompagne jusqu'à l'aéroport où il semble ne pas vouloir me laisser partir.

« Il faut que j'y aille, dis-je.

— Je ne veux pas que tu partes.

— Je sais.

— Non tu ne sais pas ! Tu ne sais pas à quel point tu m'as rendu heureux ces dernières semaines ! Il m'a toujours manqué quelque chose dans ma vie pour être heureux, je pensais trouver cette chose en devenant un vampire. Premier échec. Puis je pensais le trouver en rejoignant la Royauté du Rubis et vivre dans une communauté qui me ressemble. Deuxième échec. Je me suis rendu compte qu'entre vampire et humain il n'y avait pas une grosse différence. Je suis devenu acteur et ait réalisé un de mes rêves d'enfance par la même occasion. Troisième échec. J'avais arrêté de chercher, je pensais ne pas mériter le bonheur et puis tu es arrivée. Tu as foutu le bordel dans ma vie et maintenant j'ai enfin l'impression d'avoir tout ce dont j'ai besoin. Je ne peux pas te laisser partir comme ça sans rien dire.

— Wyatt, ce qui te comble ce n'est pas moi, c'est les sentiments que tu ressens pour moi. Tu trouveras quelqu'un d'autre pour qui ressentir tout ça. Tu mérites quelqu'un capable de t'aimer aussi fort que toi tu l'aimeras. Me laisser partir, c'est accepter de souffrir parce que tu as eu le droit au bonheur et tu verras, si tu acceptes la douleur, alors tu souffriras moins. »

Sur ces mots, je me retourne et me dirige vers mon avion. Paris, je suis de retour.

Bon j'ai eu un petit problème avec ce chapitre, Wattpad me l'a dépublié (Ça t'amuse Wattpad ? Bah pas moi) du coup le prochain chapitre arrive tout de suite.

La Royauté du RubisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant