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Je me dirige vers ma chambre en trainant des pieds. Je m'en veux un peu d'avoir viré Max comme ça, il voulait juste que je reprenne confiance en moi mais je n'en ai pas besoin. Je retire mes vêtements pour enfiler un tee-shirt large et une simple culotte. Je vais à la salle de bain pour retirer l'énorme couche de maquillage que je me suis mise sur le visage. En retrouvant mon lit je me remémore la partie de jambes en l'air que j'ai eu quelques heures plus tôt. Je m'effondre sur mon lit et m'endors presque aussitôt.

Je me réveille doucement après une longue nuit paisible et compte prendre mon temps pour me lever jusqu'à ce que je voie l'heure. Dix heures, l'heure à laquelle je devais être au quartier général pour la réunion.

« Et merde ! » Pensé-je.

Changement de programme. J'enfile rapidement les premiers vêtements qui me passent sous la main et me précipite à ma voiture. Je démarre le moteur et me rends sur le lieu du concert de la veille. Je traverse la cour et une partie du bâtiment au pas de course jusqu'à arriver dans la salle de réunion. J'ouvre la porte en trombe et découvre que tout le monde est déjà là. Alexandre est debout en face de moi tandis que tous les autres sont installés à leur place habituelle. Je m'excuse pour mon retard et m'installe à ma place entre Louis et Max —évidement puisque ce sont les deux seules personnes avec qui je m'entends bien ici. Tous les regards se posent sur moi alors que je regarde Alexandre pour qu'il reprenne ce qu'il était en train de dire.

« Kim, tu arrives pile à temps, nous n'avions pas encore commencé, annonce-t-il.

— Alors qu'attends-tu pour démarrer ? Demandé-je.

— D'avoir l'attention de tout le monde car je vais parler de quelque chose d'important. »

Il se tait quelques instants pour s'assurer de capter l'attention de tout le monde.

« J'ai une mauvaise nouvelle, commence-t-il en s'appuyant sur la table. Nous avons de moins en moins de volontaire.

— Quoi ?! S'étonna-t-on en cœur.

— Le magazine n'a jamais marché aussi bien ! Affirmé-je.

— De même sur les réseaux sociaux ! Ajoute Ethan.

— Le problème n'est pas qu'il y a moins de monde aux soirées, bien au contraire, mais que parmi ces personnes il y a moins de volontaire pour intégrer nos rangs, avoue Alexandre. Et ce n'est pas qu'ici même si notre ville est la plus touché. En vérité c'est le cas un peu partout dans le monde et c'est de pire en pire.

— Mais comment allons-nous faire ? Demande Mathis.

— C'est exactement pour répondre à cette question que vous êtes là, lui répond-il.

— Pour ça il faudrait savoir la source du problème, intervint Max.

— Peut-être avons-nous un ennemi avec de meilleur moyen, propose Louis, ou un concurrent.

— Je ne pense pas, s'oppose Max. Je veux dire, nous n'en avons jamais eu jusqu'à présent pourquoi en aurions-nous ? Et comment surtout ? Je te rappelle que toutes les personnes qui sortent de nos soirées ont le discours de Kim effacé de leur mémoire, ils ne savent donc plus qu'ils auraient pu être transformés en vampire.

— Et si des vampires avaient assisté à nos soirées sans qu'on le sache, argumenté-je.

— Tu sais très bien que les vampires présents à nos soirées sont tout de suite repérés et sont obligés de garder le silence sous peine de représailles, ajoute Max.

— Rien ne les empêche de se liguer contre nous... repris-je.

— Arrêtez vos enfantillages ! S'interpose Alexandre. Vous ne me donner aucune solution là !

La Royauté du RubisWhere stories live. Discover now