The walking dead - The whistler vol.1

Vous ne parviendrez pas à me briser.

Je n'arrive pas à croire ce que je viens de voir. Choquée, je suis tombe au sol. Mon corps entier tremble. Negan. Ce bourreau. Ce malade vient juste de jeter un homme dans le feu alors qu'il était encore en vie. De là où je suis, je peux entendre ses hurlements, et même sentir l'odeur de sa chair brûlée. C'est horrible. Constatant mon état, Dwight s'avance vers moi.

– Allez blondie. Debout, dit-il, tout en m'attrapant fermement par le bras pour me relever.

Je le regarde sans pouvoir dire quoi que ce soit, encore sonnée par ce qu'il vient de se passer.

– S'il te plaît. Ne donne pas à Negan ce qu'il attend de toi, poursuit-il il, me fixant droit dans les yeux.

– Quoi, soufflé-je, le fixant à mon tour, surprise par ses mots.

– Ressaisis-toi. Maintenant, me mettant debout une bonne fois pour toutes.

En entendant ça et en remarquant son comportement, certains de mes doutes à son sujet commencent à disparaître. Dwight n'est peut-être pas le toutou de son maître. Même si je n'en ai encore aucune certitude.

Une fois levée, je sèche rapidement mes larmes et me ressaisis aussitôt. C'est difficile, mais en voyant Negan me sourire avec fierté à cause de son acte barbare, ça devient plus facile. Mon état de choc laisse place à toute la haine possible et inimaginable que j'ai enfouie en moi. Ce type est la pire espèce qu'il m'a été donné de rencontrer et je compte bien lui faire payer toutes les atrocités qu'il a commises.

Le grand chef s'approche alors de moi, sourire aux lèvres.

– Alors, ça t'a plu ?

Ma réponse ne se fait pas attendre lorsque je le gifle avec rage.

– Vous n'êtes qu'un dégénéré ! haussé-je, me jetant sur lui lorsque que Dwight me retient fermement, ayant compris mes intentions.

Negan se frotte la joue et passe sa langue sur sa lèvre inférieure qui saigne. Il a dû se mordre sous la violence de la claque que je viens de lui balancer. Puis, il se met de nouveau à me fixer.

– Blondie. Blondie. Qu'est-ce que je vais faire de toi ? s'interroge-t-il, fixant sa batte avant de m'attraper fermement par la gorge.

– Faites ce que vous voulez, réponds-je, les dents serrées et poings serrés. Ça n'a plus d'importance maintenant, l'observant droit dans les yeux.

Il me lorgne un moment avant de pousser Dwight et de m'embarquer avec lui jusque dans sa chambre.

Il ferme la porte à clé derrière nous et part s'asseoir dans son fauteuil, tandis que j'essaie de trouver une solution pour me barrer de cette pièce.

– Pourquoi tu continues de t'acharner comme ça ? Tu sais que tu n'iras nulle part. Alors, pourquoi tu continues de lutter ? s'amuse-t-il avec sa batte tout en me regardant.

– Parce que lutter me permet de rester en vie, et si je reste suffisamment longtemps en vie, je pourrais enfin vous anéantir, affirmé-je, tout en m'approchant de lui.

– Tu crois vraiment ça ! hausse-t-il, se levant avant de me pousser par terre. Regarde-toi, c'est à peine si tu tiens debout, rit-il.

– La faute à qui ? C'est tellement facile de s'en prendre à une femme, me relevant.

– Tu n'es pas une femme, poursuit-il, s'approchant dangereusement de moi. Tu n'es qu'une sale petite emmerdeuse qui ne veut rien comprendre et qui commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Ce que tu as vu ce soir n'est qu'un avant-goût de ce que je suis capable de faire. Tu saisis, pointant son index sur mon front, comme pour me faire rentrer l'information dans le crâne.

– Ne me touchez pas, repoussant méchamment sa main.

– Sinon quoi, hein ! approchant son visage près du mien. Tu feras quoi, blondie ? me poussant de nouveau de toutes ses forces jusqu'à venir me plaquer contre le mur.

– Je vous tuerai. Peut-être pas aujourd'hui. Peut-être pas demain, mais je vais vous tuer. C'est certain.

– Wow. Tu m'impressionnes, ma jolie. Tu n'as même pas sourcillé. Tu as dit ça avec tellement de convictions que j'ai failli me faire dessus. Sans rire, se mettant alors à rire.

Face à sa réaction, ma rage reprend le dessus, je le pousse avant de pouvoir le gifler, mais au moment où ma main va s'écraser sur son visage, il l'attrape violemment avant de me repousser de nouveau contre le mur. Mettant une main serrée contre ma gorge tandis qu'il attrape mes cheveux avec l'autre. D'un coup, sans que je comprenne pourquoi, il plaque férocement ses lèvres contre les miennes, comme pour me narguer. Pour me montrer qu'il a le contrôle. Le pouvoir. Ma haine et ma colère sont tellement grandes à cet instant que je finis par lui mordre brutalement la lèvre inférieure afin qu'il se détache de moi.

– Blondie, rigole-t-il, tout en se séparant de moi. Quelle tigresse. J'adore ça. Continue comme ça et je te volerai bien plus qu'un simple baiser.

– Vous n'arriveriez même pas à me suivre. Votre égo est trop surdimensionné, lui crachant ça au visage avec mépris.

– Tu veux vraiment voir mon égo ? s'approchant de nouveau de moi, me menaçant de sa batte.

– Ce ne sera pas nécessaire. Je veux retourner dans ma cellule.

Negan, en entendant cela, paraît surpris. Il recule d'un pas, m'observe quelques secondes en silence, un rictus malsain sur ses lèvres.

– C'est toi qui vois, mais sache que si je t'ai amené ici, ce n'est pas pour te faire une faveur. Je veux que tu comprennes ce que je fais ici. Je...

– Jamais, le coupé-je brutalement. Jamais je ne pourrais comprendre un homme qui fait subir autant d'atrocité à son espèce. C'est peine perdue et vous le savez.

– Je suis tenace, sache-le.

– Nous le sommes tous les deux alors, le défiant du regard.

– Ha toi. Si tu étais de mon côté, je suis sûr que l'on ferait des merveilles ensemble. Des étincelles, balance-t-il, tout en me faisant un clin d'œil.

–  Vous êtes répugnant. Je vous le demande pour la dernière fois. Ramenez-moi dans ma cellule.

– Très bien, s'approchant de la porte avant de l'ouvrir, criant le nom de Dwight qui n'est sans doute pas très loin.

– Oui Negan.

– Peux-tu ramener notre invité dans sa cellule s'il te plaît ?

– Oui. Bien sûr. Allez, viens-la, m'ordonne-t-il, m'attrapant par le bras et me lançant un regard d'exaspération.

Avant que je parte, Negan approche son visage près du mien, me dévisageant avec haine. Je lui souris, m'approche de son oreille afin de lui murmurer :

– Vous ne parviendrez jamais à me briser, lui souris-je une dernière fois avant de quitter la pièce.