Parti pris.

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Repère de Gavin

Gavin vient de me couper la joue. Il retire ensuite mes chaussures et mes chaussettes et déchire même mon tee-shirt, laissant apparaître mon buste, mon soutien-gorge et mon nombril.

– Je comprends maintenant pourquoi tu plais tant à mon frère, se moque-t-il tout en relookant mes seins, avant de les caresser du bout de ses doigts.

– Ne me touche pas, dis-je en me débattant sur ma chaise, les dents serrées, le regard noir.

– Dommage que tu n'aies pas ton mot à dire, me souriant amèrement.

Il m'observe un long moment, dévisageant chacune des parcelles de mon corps, quand il s'approche, se penche sur moi, posant ses mains sur mes cuisses, tout en me fixant droit dans les yeux, un sourire malsain sur les lèvres.

– Dis-moi, Lieutenant. Mon frère t'a déjà baisé, lance-t-il sans ménagement, toujours son regard plongé dans le mien, toujours ce même sourire de barge sur le visage. Je vois. Madame préfère garder le silence, attrapant fermement le bas de mon visage. Voyons voir, si ça, ça va t'aider à délier ta langue, dit-il, me plantant son couteau dans la cuisse avant de le tourner à l'intérieur de la plaie.

– Espèce de malade ! lui crié-je après tout en contenant ma rage. Tu crois que parce que tu vas me faire mal, je vais taper la discute avec toi. On ne t'a donc rien appris à l'armée ?

– Oh bien sûr que si. Et j'ai eu un très bon prof. Tu te souviens ces techniques de torture au Soudan. Je les ai toutes apprises de toi, confirme-t-il, un sourire narquois sur les lèvres. Ce n'est qu'une question de temps Reed, avant que tu plies, lance-t-il fièrement, me souriant avant de déposer un baiser sur mon front.

Ensuite, il part, un sourire triomphal sur les lèvres, avant de me laisser toute seule, menottée sur cette chaise, ma cuisse sa vidant de son sang, ainsi que la joue meurtrie.

Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé entre la coupure, son premier coup bas et son retour, mais ça m'a paru une éternité. Je commence sérieusement à avoir froid. Ce n'est pas étonnant étant donné la pièce où je me trouve. On aurait dit un espèce de sous-sol ou un entrepôt abandonné. Avec des canalisations pétées qui laissent échapper des fuites d'eau. Le sol est vraiment dégueulasse. Il fait sombre et très peu de lumière pénètre entre les murs. Il m'est donc impossible de savoir depuis combien de temps je suis réellement ici. Je sais que Gavin va finir par me tuer, et même si je ne mourrais pas de ses propres mains, il a les bases et les techniques pour me faire souffrir aussi bien physiquement que psychologiquement. Comme il me l'a dit. Je lui ai tout appris. Je suis plutôt mal barrée et c'est peu de le dire.

Après plusieurs heures à gamberger, la fatigue commence à me gagner. Je finis par m'assoupir jusqu'à ce que je m'endorme profondément.

Soudain, je sens comme une secousse sur mon corps. Comme une vibration. Je ne veux pas ouvrir mes yeux et m'efforce de les garder fermer, jusqu'à ce que je sente une vive décharge électrique traversant tout mon être. Je me réveille alors en sursaut, tentant de comprendre ce qu'il vient de se passer quand je vois Gavin, ce taré, debout face à moi, des pinces à la main, auxquelles sont reliées des câbles, une batterie et un seau d'eau dans lesquels mes pieds baignent.

– Enfin. Il t'en aura fallu du temps pour revenir. Putain, t'es coriace toi. J'ai dû te donner quoi. Trois décharges avant que tu reviennes à toi. Putain, sérieux. Reed. Je suis fan, me sourit-il avec dédain.

– Profites-en tant que tu le peux encore, lui rié-je au nez. Tu peux bien faire ce que tu veux de moi. Je n'en ai strictement rien à foutre Gavin. Torture-moi. Viole-moi. Essaie de me sous tirer mon sang d'une quelconque manière. Je suis déjà passée par là et regarde-moi. Je suis toujours là, affirmé-je, un léger sourire sur les lèvres tout en le fixant droit sans les yeux. Alors dis-moi, espèce d'ordure. Qu'est-ce que tu vas faire maintenant qu'on ne m'ait pas déjà fait ? Hein ! me mettant à rire sans plus pouvoir m'arrêter.

The walking dead - The whistler vol.1Where stories live. Discover now