Carlito #1

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Après deux semaines d'absence me voici ! Le recueil est bientôt à 100k de vues, et dire qu'il y a un an à peine je me demandais si je devais vraiment poster mes petites histoires 😂 (et on est repassés #1 de la catégorie YouTubers merci à vous ❤️✨)
Bref, un nouveau YouTubeur pour mon retour, faites place au grand, au magnifique, (au chauve) : Carlito !!

Bonne lecture ;)

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Rebecca se réveilla avec un mal de crâne épouvantable. Son réveil lui vrillait les tympans. Elle s'assit sur son lit en essayant de se remémorer le comment du pourquoi. Cette migraine n'était quand même pas apparue toute seule sans aucune raison !

Sa tête lui tournait tellement qu'elle faillit se recoucher. Elle rassembla ses esprits et tenta de se remémorer la soirée de la veille. Ses parents étaient sortis, elle avait invité David et Raphaël, puis beaucoup de monde avait débarqué chez elle, elle avait beaucoup bu et...et plus rien. Le black out complet.

Elle regarda l'heure et sauta du lit. Quelle idée aussi de faire une fête le dimanche soir ! Heureusement qu'elle commençait à dix heures ce matin là, et que son ange gardien avait pensé à lui mettre un réveil.

Elle s'habilla en vitesse, bu une tasse de café bien corsé et attrapa son sac et ses baskets avant de courir dehors.

Elle attrapa le bus en cours de route, le chauffeur étant habitué aux éternels retards des élèves. Elle trouva miraculeusement une place assise et ferma les yeux. Bon, elle avait quinze minutes pour tenter de se rappeler ce qui s'était passé la nuit dernière.

Alors qu'elle tentait de recoller les morceaux dans sa mémoire, elle entendit quelqu'un l'appeler :

- Reb !

David joua des coudes pour arriver à côté d'elle. Elle le salua et prit un air grave.

- Dav, je me souviens pas d'hier.

Il ouvrit légèrement la bouche, hébété. Il demanda :

- Mais rien, genre rien, rien du tout ?

- Non rien du tout, dit-elle énervée. Je n'arrive même pas à avoir un flash. Tout ce dont je me souviens c'est quand Louis m'a passé la bouteille de vodka.

La tête de David se fit de plus en plus inquiète.

- Ah ouais...Faut dire que t'était sacrément bourrée hier.

- Mais j'ai pas pu ranger cher moi, c'était nickel ce matin.

- T'inquiète, avec Raph on s'en est occupé. On a tout débarrassé, tout le monde est renté chez lui, tout a été aéré, nettoyé. On t'as déposée dans ton lit parce que le fauteuil du salon avait pas l'air hyper confortable.

- Merci.

Il y eut une petit moment de blanc et David redemanda :

- Mais t'es vraiment sûre que tu te souviens de rien ?

Rebecca fronça les sourcils. Elle allait devoir le répéter trente fois ? Et puis qu'avait elle fait de si grave pour que son ami insiste autant ?

- Oui bon qu'est-ce qu'il y a ?

David regarda ailleurs, comme s'il ne voulait pas être celui qui l'annoncerait. Il pinça ses lèvres et sortit :

- T'as embrassé Raph hier.

Rebecca se transforma soudainement en tomate.

- Pardon ?

- T'as très bien entendu. Le problème, c'est que lui s'en rappelle très bien, il était assez sobre pour ça. Et toi, comme t'étais arrachée, on pouvais pas savoir si tu ressens la même chose que lui.

Rebecca resta aphone quelques secondes.

- Comment ça "si je ressens la même chose que lui" ? Ça veut dire que Raph m'aime ?

Avec un peu d'appréhension sur le visage, David hocha la tête.

- Oh mon dieu mais...je...

Rebecca leva les yeux pour regarder l'arrêt. Il lui en manquait quatre avant leur lycée.

- Je suis désolée j'ai besoin de marcher.

Elle s'extirpa du bus avant que David ne comprenne ce qui venait de se passer.

La jeune femme avait besoin d'un peu d'air, marcher lui ferait le plus grand bien. Tant pis, elle arriverait en retard, elle voulait juste s'aérer l'esprit.

Raphaël l'aimait. Elle aussi l'aimait, ça ne faisait aucun doute, depuis longtemps même, mais tout ça était trop d'un coup.

Elle avait rêvé qu'il partage ses sentiments, elle avait maintes fois rêvé d'un éventuel premier baiser, et elle ne s'en rappelait même plus ! Quelle merde franchement, pourquoi avait il fallut qu'elle boivent autant ?

Après plusieurs minutes, elle arriva devant les portes fermées de son lycée. Elle sonna et se prit les habituelles remontrance du CPE.

- C'est votre troisième retard en un moi, Mlle Dupuis, vous aurez une retenue ce soir après les cours.

- Mais j'ai une répétition très importante ce soir !

- Ça vous fera réfléchir.

- Mais Monsieur..!

- Si vous me répondez encore une fois je vous en mets deux, filez !

Rebecca marmonna quelque chose d'incompréhensible qui ressemblait fortement à des jurons et sortit du bureau en trombe. Elle parcourut quelques minutes les couloirs et s'arrêta devant sa salle de philo. Mon dieu qu'elle détestait ce cours.

Elle toqua et ouvrit la porte avant même d'avoir reçu l'autorisation du professeur.

- Excusez moi pour le retard, je suis déjà passée voir Monsieur Leblond.

Le professeur parut sur le point de lui faire une réflexion mais lui montra juste la chaise au fond de la classe.

En marchant vers sa table, Rebecca sentit le regard de Raphaël lui bruler le dos, mais elle ne le regarda pas en retour, plongeant son nez dans son cahier. De toute façon elle allait devoir lui parler à la fin du cours.

La sonnerie retentit et tous les élèves se précipitèrent dehors, bien trop heureux de quitter ce cours. Enfin, tous sauf deux.

Rebecca prit bien son temps pour ranger ses cahiers tandis que Raphaël trainait aux alentours.

Dès que la jeune femme eut passé la porte, le jeune homme lui sauta presque dessus.

- Alors comme ça tu ne te souviens pas d'hier ?

- Alors comme ça tu as parlé à David ? Rétorqua-t-elle.

- Oui j'ai parlé à David, et il m'a expliqué comment tu as fuis la discussion dans le bus.

La jeune femme leva les yeux au ciel.

- Je veux juste savoir si tu ressens la même chose que moi.

Pendant quelques secondes, Rebecca ne parla pas, puis elle fondit en larmes et se précipita dans les bras du jeune homme.

- Je t'ai embrassé, et je m'en rappelle même pas. Tu peux pas savoir depuis combien de temps j'attends ça, et j'étais trop bourrée pour m'en souvenir...

Raphaël la serra dans ses bras, le cœur gonflé à bloc.

- On peut le refaire si tu veux. Et cette fois tu t'en souviendras.

La jeune femme releva la tête pour le regarder dans les yeux et sourit. Raphaël se pencha vers elle et cella leurs lèvres.

L'explosion de sentiments que provoqua ce baiser se propagea dans tout son corps. Leur baiser de la veille avait été maladroit, évidemment puisque la jeune femme n'était pas dans son état normal. Celui de ce jour là en revanche était bien plus confiant et pleins des sentiments qu'ils avaient l'un envers l'autre.

Ils se séparèrent et se regardèrent dans les yeux. Ils n'avaient pas besoin de mots pour prouver leur amour.

Fin de l'os

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