6 ·  ·  · 𝑺𝒆𝒄𝒓𝒆𝒕𝒔 𝒂̀ 𝒍'𝑨𝒖𝒃𝒆

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➠ 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯𝘯𝘢
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Je dois absolument faire un rapport de tout cela à Nico, alors je décide de prendre un autre chemin pour aller le retrouver.

Je me gare rapidement avant de toquer frénétiquement à la porte de sa demeure.

Il sort en peignoir, visiblement à moitié endormi. Une femme passe derrière lui en courant, encore en petite tenue.

— Samy, dégage, grogne-t-il.

La femme s'empresse d'enfiler ses vêtements avant de s'enfuir, me bousculant presque sans même me regarder.

Eh...

Qu'est-ce que c'est que ça encore ?

— Ton petit jouet de la soirée ? je réplique sarcastiquement.

Et c'est là que je reconnais mon grand mafieux Nico. Malgré son aura imposante, je me suis toujours sentie à l'aise près de lui, comme si nous étions des amis de longue date. Pourtant, je devrais être effrayée, mais il ne m'inspire pas une grande peur. Au contraire, je le vois presque comme une figure fraternelle.

— Je t'en prie, rentre, ne reste pas dehors, m'invite-t-il.

Il s'écarte pour me laisser passer et je pénètre dans son grand salon spacieux. J'apprécie la luminosité de la pièce, bien que les nombreuses portes vitrées me mettent un peu mal à l'aise.

— J'allais faire un café, tu en veux un ? propose-t-il.

— Je n'aime pas le café, mais si tu as un smoothie à la fraise, je prends volontiers, réponds-je.

— Je n'en ai pas, mais j'ai du sirop à la fraise et du lait. C'est presque pareil si tu les mélanges, plaisante-t-il.

— Euh, d'accord ?

Je dépose mon sac sur le canapé et m'installe, croisant les jambes en attendant. Pendant ce temps, Nico prépare nos boissons.

Il revient quelques minutes plus tard avec nos verres, et je le remercie avant de prendre une gorgée. Le goût n'est pas mauvais, finalement, alors je termine mon verre, surpris moi-même d'apprécier ce mélange.

— Tu vois, ce n'était pas si difficile, commente-t-il.

Je fais mine de m'évanouir, ce qui lui arrache un léger rire. Puis, nous passons aux choses sérieuses.

— Je suppose que ta visite n'est pas juste une visite de courtoisie à cette heure-ci, reprend-il, concerné par l'affaire qui m'amène.

Je le coupe avant qu'il ne termine sa phrase, évitant ainsi une remarque potentiellement vexante.

— Non, non, il ne se doute de rien, l'assuré-je.

Nico hoche la tête, un peu sceptique.

— Es-tu sûr de cela ? Sharp est connu pour son intelligence et sa discrétion.

— Oui, je te le dis, je l'ai dans la poche, je répète avec assurance.

Nico ne semble pas convaincu, mais il décide de me faire confiance pour l'instant. Il m'informe ensuite sur Sharp, me donnant des détails précieux pour mieux le manipuler.

— Bon, j'ai une question... pourquoi me vois-tu comme une sœur ? lançai-je soudainement, sentant la curiosité me démanger.

Je remarque immédiatement qu'il se crispe, serrant sa tasse entre ses mains. J'aurais mieux fait de me taire...

— Tu me fais penser à ma sœur décédée, avoue-t-il finalement, la voix empreinte de tristesse.

Je me lève instinctivement pour le serrer dans mes bras, malgré son aversion pour ce genre de contact. Il semble surpris, mais finit par se détendre légèrement.

— Elle te ressemblait beaucoup, surtout quand tu te teins les cheveux, continue-t-il, les yeux brillants de souvenirs douloureux. Niveau caractère elle était beaucoup plus fragile et innocente mais je sais que si tu l'aurais connue tu l'aurais beaucoup apprécié. Puis un jour Santiago l'a tuer pour se venger de moi...

Je l'écoute attentivement, émue par sa confession. Je comprends mieux maintenant pourquoi il me traite avec autant de bienveillance.

Je sens sa voix défaillir mais je ne fais aucune remarque l'écoutant attentivement.

— Je suis désolée pour toi, et je te remercie de m'avoir fait confiance, lui dis-je sincèrement.

Après cette conversation émouvante, nous passons aux détails pratiques. Nico me donne des instructions pour la mission à venir, et je promets de faire de mon mieux pour obtenir les informations nécessaires.

Maintenant je vois d'où viens toute cette haine.

Apparemment à ce que j'avais entendu les deux mafieux travaillaient ensemble pour la même organisation puis ils ont pris des chemins différents devenant chef de leurs propres mafia.

— Je sais que je ne devrais pas car cela fait que un ans que nous nous connaissons mais j'ai plutôt un bon instinct et je sais que tu n'utilisera pas se genre de chose contre moi.

— Je ne le ferais jamais.

Il hoche la tête se reprenant petit à petit ne voulant pas se sentir faible pendant trop longtemps.

— Bon du coup c'est tout ?

— Je pense que je t'ai tout dis.

— N'oublie pas de venir ce soir pour t'entraîner au tir.

— Mais je suis obligé de faire cela toute les semaines... Dis-je d'une expression blazé.

— Oui comme ça tu sera une pro du tir.

— Maiiis...

— Pas de mais qui tienne.

Il se retiens de rire mais je sais qu'il me trouve drôle.

— Occupe toi de ta soeur le temp, elle risque d'avoir un gros mal de crâne.

— Ptdrrr.

Je lui tire la langue avant de quitter la maison. En rentrant chez moi, je prépare un remontant pour ma sœur, la taquine un peu, puis lui jette un seau d'eau froide sur la tête.

— Mais t'es folle ! crie-t-elle.

— Tu ne l'apprends que maintenant, tristesse.

— Je vais te tuer !

Elle se lève et me saute dessus pour me taper, mais soudain, elle se tient la tête et grimace.

— Cheh !

Je la repousse et pars en courant.

— J'ai mal au crâne...

Je pense qu'elle réfléchit aux événements de la veille car elle se lève et vient me dire d'un air paniqué :

— J'ai fait des conneries hier soir ?

— Ouais, tu t'es mise nue au milieu de la foule.

— Quoi !? Elle pousse un hoquet de surprise.

— C'était drôle à voir, j'ai même filmé.

— T'es sérieuse là ?! Montre ça !

La voir paniquer comme ça me fait réellement rire de l'intérieur, mais je vais arrêter avant qu'elle ne fasse un malaise.

— Non, je rigolais. Tiens, bois ça.

Je lui tends le jus. Elle prend une gorgée dans sa bouche puis la recrache.

— Y'a quoi dans ce truc ?!

— Des biscuits, du chocolat en poudre et du jus de cornichon, c'est une boisson pour réveiller un mort.

— Mais ça va pas ?!

— Non, mais t'inquiète, ça marche, tu vas voir.

Bon, j'avoue, j'ai inventé la recette les yeux fermés, mais ça devrait marcher vu l'odeur affreuse que ça a.

— Tu voulais me tuer en cachette ?

— Mais nonnn.

She Idealizes The Mafias  Where stories live. Discover now