She Idealizes The Mafias

46 ·  ·  · 𝑺𝒆𝒏𝒕𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔

➠ 𝘈𝘯𝘥𝘳𝘦𝘸
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Les rumeurs sur ma prétendue homosexualité atteignent évidemment les oreilles de Santiago, qui est furieux d'apprendre de telles calomnies sur quelqu'un qu'il considère comme "la rallonge de sa vie". Il promet de se venger de Luka, mais avant tout, il veut le mettre en confiance pour qu'il ne soit pas sur ses gardes.

Son idée est de créer un nouvel événement où Luka serait invité mais où il serait en quelque sorte humilié, car j'y ferais venir Anastasia en tant que ma petite amie, le faisant passer pour un menteur auprès de tous.

Mon parrain est convaincu que tout cela redorera mon image et montrera à tout le monde que tout va bien entre nous, et que les rumeurs de Luka sont fausses.

Au fond de moi, je suis heureux de rendre la vie difficile à ce mec que je ne supporte pas... Mais je dois en parler à Daye, car je ne veux pas la blesser...

Je me rends chez elle et lui explique que si je fais tout cela, c'est pour aider Bryanna, qui est devenue une amie chère à mes yeux, et que Luka lui a fait énormément de mal.

Elle accepte, bien sûr. Au fond, elle doit savoir qu'elle n'a pas le choix, mais elle est aussi une bonne fille, alors elle aidera toujours ceux qui en ont besoin.

Quand j'ai proposé à Bryanna de venir, elle a accepté immédiatement. J'aurais normalement dû la prévenir en premier, mais je sais que ce ne serait pas compliqué.

Je me suis demandé comment elle allait depuis qu'elle est partie, pas que sa vie m'intéresse, hein...

Je décide de la chercher un peu plus tard, histoire d'arriver après tout le monde à la soirée et de montrer à tout le monde que nous arrivons main dans la main.

Quand je suis arrivé devant chez elle pour la chercher, elle est sortie de la maison, et moi qui pensais qu'elle serait un peu abattue, c'était tout le contraire. Elle était triomphante, possédant une magnifique robe rouge qui la rendait à croquer et faisait ressortir tous les magnifiques traits de son visage.

Je trouve que le rouge sur elle la rend merveilleuse, c'est un vrai rayon de soleil, cette femme. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire qu'elle était belle.

Quand nous sommes arrivés chez Santiago, j'ai eu l'effet recherché. Nous nous tenons bras dessus, bras dessous, et tous les regards sont posés sur nous. J'affiche un sourire complice à ma charmante blonde.

Quand le brun inutile commence à lui foncer dessus, je sais que le spectacle va commencer. J'observe les expressions de Bryanna, qui montrent bien aux gens autour que Luka ne l'intéresse pas le moins du monde. Je fais mine de discuter avec l'homme en face de moi, mais toute mon attention est portée sur ce qu'ils se disent.

— Je vous prie de m'excuser un instant, je crois que cet homme embête ma petite amie.

L'homme affiche un sourire, et je me dirige vers eux.

— Tu n'as pas entendu ? Elle ne veut pas te parler, alors dégage avant que je ne te refasse le portrait !

Cet homme me met hors de moi pour des raisons que j'ignore, ou peut-être parce qu'il ne sait pas respecter une femme, qu'il m'énervait.

Je veux à tout prix lui coller mon poing dans la figure, mais la douce voix de Bryanna m'interpelle, et je me tourne vers elle quand je remarque qu'elle saigne...

Je sens mes jambes fléchir sous le poids de l'angoisse qui m'envahit à la vue du sang. Chaque goutte écarlate qui se répand m'enserre le cœur un peu plus fort, comme si une main invisible pressait sur ma poitrine. Les battements de mon cœur résonnent dans mes tempes, un rythme précipité qui semble chercher une issue à cette montée de panique.

Pourtant, malgré cette terreur sourde qui m'envahit, mon attention est entièrement captivée par la blessure de Bryanna. Son sang qui s'écoule, lentement mais sûrement, est comme un appel à l'action, un signal d'alarme qui me pousse à agir. Alors, rassemblant mes dernières forces, je lance une dernière phrase avant de me détourner vers elle.

Je la prends délicatement dans mes bras, sentant le poids de son corps contre le mien alors que je la porte jusqu'à ma chambre. Les quelques pas jusqu'à mon lit semblent interminables, comme si chaque seconde qui s'écoule rendait sa blessure plus grave. Enfin, je la dépose avec précaution sur les draps doux, lui offrant un semblant de réconfort dans ce moment d'incertitude et de douleur.

Je la vois analyser ma chambre d'enfant avant d'afficher un petit sourire, sûrement nostalgique de celle qu'elle avait.

Quand elle commence à me poser toutes ces questions, je ne sais pas trop quoi dire. Certes, elle a raison, mais lui confirmer ce que je ressens tout bas serait manquer de respect à Daye... Et je ne veux pas lui faire de peine. Ou du moins, du moment que je peux... Parce que je sais que tôt ou tard, elle aura le cœur brisé à cause de moi.

— Je ne veux pas parler de ça...

C'est la seule réponse que je trouve pour ne pas lui mentir...

— C'est donc ça... t'es comme Luka... tu mens complètement sur ce que tu éprouves ?

Je sens mon cœur se déchirer en mille morceaux. Comment peut-elle penser ça de moi ? Que je suis comme Luka ? Ça jamais ! Ok, je suis un connard, mais je ne blesserai pas par plaisir. Je sens qu'elle joue cette carte pour me faire agir, mais le pire, c'est qu'elle réussit. Parce que ce que je ressens depuis ce jour-là, je le lâche à voix haute sans réfléchir.

— Si ce que tu veux savoir, c'est si j'ai ressenti la même chose, et bien... bien sûr que je l'ai ressenti ! J'ai ressenti quelque chose d'unique que je n'ai jamais éprouvé ! Et de te voir avec ce Luka de merde à chaque fois m'énerve aussi, parce qu'il ne te mérite pas, mais à la fois, je sais que je te déteste ! Je te déteste à un tel point que ça me rend fou !

— C'est donc ça que tu éprouves...

Cette troisième voix dans la chambre... Je me tourne et tombe sur le regard de Daye, qui est positionnée à l'embrasure de la porte. Je soupire, et elle part, bien évidemment. Je la suis, demandant à Bryanna de se reposer.

— Drew, ne t'inquiète pas... Je ne t'en veux pas, t'es juste perdu, mais je pense que avant de vouloir une relation avec moi, mets-toi au point sur ce que tu ressens pour elle, et arrête de te mentir... Je sais que tu as dit la haïr, mais il doit y avoir une vraie raison à ça... Cherche plus profond... Merci de m'avoir fait passer des moments avec toi... Je me sens comblée maintenant, et je sais que cet amour pour toi n'est pas ce que je pensais, on est juste amis.

Les paroles qu'elle prononce me surprennent légèrement, mais je réprime toute réaction visible. À la place, je lui offre un sourire sincère avant qu'elle ne m'enlace.

Je sens la chaleur de son étreinte envelopper mon être, et cette sensation apaise les tourments qui agitent mon esprit. Je suis sûr de sa sincérité, et cette certitude me réconforte profondément. Elle est véritablement extraordinaire, et sa présence m'apaise d'une manière que je n'aurais jamais imaginée.