19 ·  ·  · 𝑫𝒆́𝒕𝒆𝒏𝒖 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝑴𝒚𝒔𝒕𝒆̀𝒓𝒆

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➠ 𝘈𝘯𝘥𝘳𝘦𝘸
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Je commençais sérieusement à me demander si elle allait enfin tirer. À vrai dire, j'étais presque impatient qu'elle le fasse, car le suspense devenait insupportable.

Pourtant, au fond de moi, mon intuition me soufflait qu'elle ne le ferait pas. Il semblait que la réflexion excessive l'empêchait d'agir, mais je ne comprenais pas vraiment ce qui la retenait, surtout étant donné que nous ne nous apprécions pas particulièrement.

Un bruit provenant de l'extérieur me fit froncer les sourcils. Dos à la porte, je ne pouvais pas savoir qui était entré, mais une femme commença à hurler comme une folle. Il était évident qu'elle ne s'attendait pas à une telle scène.

Elles se précipitèrent dans une autre pièce, probablement une personne de sa famille ou une amie qui ignorait son penchant pour kidnapper des hommes. Cette idée me fit presque rire.

La personne au visage inconnu sortit dehors en claquant la porte derrière elle, probablement furieuse. La blonde, quant à elle, alluma la télévision comme si je n'existais pas... Mes jambes me faisaient atrocement mal et j'avais désespérément besoin d'aller aux toilettes, mais madame ne semblait pas se soucier de mes besoins vitaux, ce qui me frustrait.

Elle se dirigea vers la cuisine, probablement pour concocter quelque chose qui pourrait m'empoisonner, ce qui, honnêtement, me semblerait être une bénédiction à ce stade, car je m'ennuyais à mourir. J'ai alors tenté ma chance.

— Dis-moi qui t'a demandé de me kidnapper," ai-je demandé.

— Oh, la ferme. Normalement, tu devrais être mort à cette heure-ci. Tu as faim ?répondit-elle avec un sourire presque psychotique.

Parfois, j'avais l'impression qu'elle était insensible à toute cette situation, mais pas comme une véritable tueuse, plutôt comme si elle jouait un rôle pour lequel elle manquait juste de pratique et, peut-être, de courage, vu notre environnement misogyne et sexiste.

Je soupirai.

— Non, répondis-je.

— T'inquiète, il n'y a pas de poison, mais bon, ça en fera plus pour moi, répliqua-t-elle.

Elle commença à manger devant moi, et mon estomac traître se mit à gargouiller. Je réfléchis un instant, mais avant que je ne puisse demander, elle me proposa de me nourrir elle-même.

Après qu'elle eut mené sa petite vie comme si avoir un homme kidnappé dans son salon était tout à fait normal, elle me laissa enfin aller aux toilettes. Je me sentais incroyablement gêné, car elle m'observait, une expérience que je n'avais jamais vécue avec une femme auparavant. Et cette vulgarité... ça me perturbait.

Après ce moment extrêmement inconfortable pour moi, je retournai à ma chaise... Je dois avouer que je n'arrivais pas à dormir, c'était tellement inconfortable.

Je me mis à jouer avec mes attaches, ce qui n'était pas aussi difficile que je le pensais... Une fois détaché, je me levai en faisant le moins de bruit possible et fouillai dans les tiroirs pour trouver des informations sur elle. Mais il n'y avait rien... Rien qui puisse m'être utile. Elle était vraiment astucieuse... Je retournai m'asseoir, déçu.

Alors que je commençais à fermer les yeux, je les rouvris quand la princesse Bryanna entra dans la pièce.

— Si ce soir tu te comportes bien, tu pourras dormir avec moi, dit-elle.

J'avais envie d'éclater de rire, mais je ne pouvais pas nier qu'un bon lit me ferait du bien, alors je me contentai de ne rien dire.

La journée avait été ennuyeuse, surtout pour quelqu'un comme moi, habitué à être productif. Mais en l'observant, j'en apprenais un peu plus sur elle... ou du moins sur sa façon de vivre, comme un mari découvrant les habitudes de sa femme en emménageant chez elle.

She Idealizes The Mafias  Where stories live. Discover now