10 ·  ·  · 𝑺𝒊𝒍𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒆𝒕 𝑳𝒂𝒓𝒎𝒆𝒔

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➠ 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯𝘯𝘢
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Je me réveille avec quelques courbatures, m'étirant comme si j'ai fait du sport la veille. Pourtant, je me suis juste baladée pour mieux connaître la ville, car même si ça fait un long moment que je vis ici, je me déplace toujours en voiture ou en moto.

Je me lève et me dirige vers la cuisine où je retrouve ma sœur déjà réveillée. Elle ne me calcule pas trop, mais bon, le matin, on prend notre temps, donc c'est peut-être juste ça, ou elle m'en veut encore...

— Tu veux un jus d'orange ? J'en ai fait.

— Oui, merci.

— Il est sur la table.

Je la remercie et me sers un verre.

— Tu voudrais bien m'accompagner ?
Demandai-je d'une voix basse.

— Pour ?

— Je vais aller m'acheter une robe.

— Tu peux le faire seule, ça...

Elle se met une tartine dans la bouche et se recoiffe devant le reflet d'une vitre.

— Mais j'aime ton style, tu sais être le centre d'attention, et c'est ce genre de robe que je veux...

— Bon d'accord ! Tu as gagné.

Elle m'adresse un sourire, partant se préparer. Je termine mon jus et me fais des tartines au beurre que je mange avec grand plaisir, tranquillement, car je sais qu'elle met plus de temps que moi pour s'habiller.

Une fois terminé, je pars simplement mettre un short en jean et un top blanc sans me maquiller, vu que je le ferai ce soir et que je n'ai pas envie de le faire plusieurs fois, surtout que le matin, il fait chaud, donc autant éviter. J'ai déjà terminé quand je l'attends.

— Aller, plus vite !

— Oui, oui, j'arrive !

Si il y a une chose que j'admire chez ma sœur, c'est sa beauté, la façon qu'elle a de se mettre en valeur et ce pouvoir qu'elle a en parlant aux hommes, elle les a tous à ses pieds seulement avec un regard. Si c'était elle qui faisait la mission, elle l'aurait réussie avec une grande facilité.

Elle porte un crop top et un pantalon patte d'éléphant qui met ses courbes en valeur. Je lui souris avant de lui faire signe d'y aller. Je referme la porte à clé derrière nous, et nous prenons la voiture en direction d'une boutique de vêtements.

Bien sûr, fenêtre ouverte et musique à fond, les gens nous saluent et nous affichent des sourires chaleureux. C'est un détail très agréable dans cette ville, ils sont tous ultra conviviaux.

Après vingt minutes de trajet, nous arrivons et descendons de la voiture. Les gens nous regardent, enfin, ils observent plus la voiture magnifique de Marco, qui doit coûter une blinde.

Nous entrons dans la boutique, et j'observe les robes qui sont toutes aussi magnifiques les unes que les autres, mais je dois dire que cela correspond plus à ma sœur qu'à moi. D'ailleurs, elle se met à m'en choisir plusieurs, mais elles font... je ne sais pas...

— Ne me regarde pas comme ça, tu les essayes, et après tu peux dire si tu aimes ou pas.

Je ris, la laissant faire. Elle avait toute une pile de vêtements quand je pus enfin partir en cabine essayer. Je crois qu'elle a dévalisé tout le magasin, ils devront beaucoup ranger...

Je soupire, fermant le rideau de la cabine, sachant d'avance que je n'aimerais aucune de ses robes.

J'essaie la première, qui est beaucoup trop courte et orange, ce qui ne va pas du tout avec le thème. Je grimace.

— J'aime beaucoup, mais... c'est plus pour sortir en ville... en fait, tu ne m'as pas dit, c'était pourquoi la robe ?

C'est vrai que je ne lui ai pas parlé de ça...

— Hum... c'est pour une soirée que je vais passer avec Sharp.

— Oh... alors ça doit en jeter !

Je continue à essayer plusieurs robes, les trouvant toutes hideuses sur mon corps. Je soupire et en essaie une dernière, j'étais au point d'abandonner. Celle-ci est blanche, en matière soie, avec une légère échancrure sur le côté et un dos nu. Les manches sont à bretelles, elle fait à la fois simple et son effet, vu qu'elle met en valeur mon corps.

Ma sœur me ramène alors une paire de talons blancs assez hauts, mais qui vont très bien avec la robe.

— Tu es sublime !

J'affiche un sourire, je ne sais jamais si elle le pense réellement, car ma définition de sublime, incroyable, magnifique, c'est elle. Je pars alors payer, et nous sortons de la boutique.

— C'est pour quand, du coup ?

— Ce soir.

— Ce soir ?!

— Oui, ce soir. Il est où le problème ? Que ce soit aujourd'hui ou demain, ça change rien.

— Tu as pu t'entraîner, je ne sais pas ?

— M'entraîner à quoi ? Pourquoi tu ne me fais jamais confiance ?!

— Ce n'est pas une question de confiance, merde ! Y'aura qui à cette soirée ?

— T'arrête de me poser toutes ces questions, on dirait que je suis dans un interrogatoire.

— C'est ce que tu risques de vivre réellement si tu continues tes conneries ! Y'aura qui ?!

— Plusieurs mafieux influents, je crois...

— Mais putain, tu sais dans quelle galère tu te mets ?! Tu te mets en danger pour des bêtises ! Pour des caprices de gamines, parce que tu penses que c'est comme dans les livres, mais ce n'est pas le cas, sors de tes rêves ! Une fois les pieds dans tout ça, tu ne ressors jamais, seulement dans une tombe !

— Ce ne sont pas des caprices de gamines ! Et je ne suis pas dans un rêve ! Je sais ce que je fais !

On commençait à lever la voix dans la rue, ce qui interpella des gens.

— Maman serait tellement déçue si elle découvre ça... tu veux quoi ? Qu'un jour on l'appelle pour lui dire que ses filles sont en prison ?! Car j'irais aussi, vu que je suis complice de toute ta merde !

En entendant parler de notre mère, je m'énervais.

— Tu ne sais rien...

Murmurai-je à moi-même, avant de rentrer dans la voiture, claquant la porte de celle-ci en colère. Elle rentra à son tour, mais cette fois-ci, c'était plus calme, aucune de nous ne parlait.

Nous rentrons alors à la maison dans un grand silence. Je pars dans ma chambre me changer pour enfiler la robe.

Je m'installe devant la coiffeuse en soupirant, j'aimerais que ce soit elle qui me maquille ce soir... elle le fait si bien. Mes larmes coulent seules devant ce miroir qui montre ce reflet que je hais tant.

Je commence à me maquiller petit à petit, séchant mes larmes ne voulant pas faire couler ce que j'avais commencé. Une fois prête, je partis me réserver un hôtel pour ne pas qu'il sache où je vis en venant me chercher, puis ça me permettra de laisser un peu de repos à ma sœur avec qui on se dispute sans arrêt en ce moment.

She Idealizes The Mafias  Where stories live. Discover now