She Idealizes The Mafias

14 ·  ·  · 𝑳'𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒓𝒐𝒈𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒏𝒐𝒄𝒕𝒖𝒓𝒏𝒆

➠ 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯𝘯𝘢
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Sharp conduisait si lentement que je m'endors presque au volant. Dans les films, les mafieux conduisent comme des fous sur l'autoroute, sans limite, sans crainte. Mais lui, il est plus lent qu'une limace.

Je n'arrive pas à prévoir ses actions. Pourtant, j'étais sûre de tout connaître de cet univers, mais lui, il est sorti de tout, sauf d'un livre. Il est plus compliqué qu'un mot croisé.

Je commençais réellement à perdre patience, quand enfin, un événement excitant se déroule dans ma vie. Une putain de fusillade.

Ok, je tiens à ma vie, mais l'adrénaline qui monte en moi est si incroyable que je me sens à l'intérieur d'un film d'action. "Sign of the Times" de Harry Styles passe à la radio, je n'avais même pas remarqué quand il l'avait allumée.

Et comme dans un film d'action, je vais lui demander avec assurance de me laisser conduire. En réalité, je ne pensais pas qu'il allait accepter aussi rapidement. Je pensais qu'il allait me sortir une de ses blagues sexistes, mais non, encore une fois, j'ai jugé trop vite.

Peut-être qu'il les pense mentalement, mais qu'il n'ose pas me les dire. "Les femmes au volant, c'est dangereux", mon père avait tendance à dire cela à ma mère. Bien sûr, ce n'était qu'une blague.

C'est juste la deuxième fois que je vais conduire officiellement une voiture, alors en théorie, il ne devrait pas me laisser le volant. Mais par chance, je me débrouille assez bien.

Pour une raison que j'ignore, depuis petite, je n'ai jamais eu peur de la mort. Je me dis que l'éviter ne sert à rien, car si elle t'est destinée, ça t'arrivera d'une manière ou d'une autre.

J'appuie sur l'accélérateur, tourne le volant, fais grincer les pneus, et c'est tellement plaisant, c'est même mieux qu'un orgasme.

J'avais peur que mon talon se coince de nouveau, comme la dernière fois, mais j'ai trouvé une technique pour conduire avec sans problème.

Merci aux divinités, nous finissons par semer ces cons qui ont décidé de nous embêter. À vrai dire, ils n'étaient pas très malins. Bien sûr, je joue ma comédie, et il me prend réellement pour une conne, et cela marche, car il croit tout ce que je dis, ce petit Sharp.

Intelligent ? Pas vraiment, apparemment.

Il y a juste un détail où j'aurais échoué, le nom de famille. Depuis le départ, je l'appelle Sharp, alors que... non, mais je suis persuadée qu'il doit me l'avoir dit, et même si ce n'est pas le cas, je peux l'affirmer. Après tout, il peut penser qu'il s'est trompé.

Je réfléchis trop, et c'est pas bon de laisser un aussi grand blanc. Finalement, je m'en sors bien encore une fois, et il finit par me raccompagner à l'hôtel.

Sincèrement, comme je vais être sans ma sœur ce soir, je préfère qu'il reste avec moi. Comme ça, je pourrais essayer de lui soutirer quelques informations.
Malheureusement, je ne pourrais pas me le faire, il aime les teubs.

J'arrive toujours pas à comprendre comment un homme comme lui aime les hommes. Il a grandi entouré de machos qui n'acceptent pas ce genre de chose à la base.

— Tu peux rester avec moi cette nuit ?

Il me regarde comme si je lui avais annoncé que j'avais mangé un humain.

Vous pensez que ça à quelle goût ? Du poulet ? Non le poulet c'est trop bon.

J'affiche une mine suppliante.

— S'il te plaît...

— Bon d'accord.

Il est si facile à convaincre, je l'ai réellement dans ma poche, et même si Nico ne le croit pas, je sais que c'est le cas. Il sort de la voiture, et je fais de même. Il verrouille les portes avant de rentrer avec moi à l'hôtel.