41 ·  ·  · 𝑪𝒐𝒏𝒇𝒓𝒐𝒏𝒕𝒆́𝒆 𝒂𝒖 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆́

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➠ 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯𝘯𝘢
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Après une journée incroyablement amusante avec le blondinet. Nico, ce dernier a eu la charmante idée de m'envoyer quelque part pour explorer mes supposées faiblesses et les transformer en armes.

Dit comme ça, ça sonnait absurde dans ma tête, car je ne me considérais pas comme quelqu'un ayant des faiblesses.

Pendant ce temps, Luka avait passé deux nuits dehors. Cela ne me dérangeait pas vraiment, car il avait le droit de faire ce qu'il voulait. Cependant, j'ai reçu un message m'informant de son retour imminent. Peu m'importait, car nous devions avoir une conversation sur l'évolution de notre "couple". Soit je décidais d'être sincère et de m'engager, soit cela marquerait la fin de notre relation.

Lorsque je suis arrivée à l'adresse indiquée, l'endroit avait l'air imposant de l'extérieur. En entrant, cela ressemblait à première vue à une agence, mais plus je progressais, plus l'ambiance devenait sombre et oppressante.

Dans la salle numéro 432, un homme en costume m'attendait. L'atmosphère rappelait étrangement un interrogatoire.

Une caméra était braquée sur nous, et l'homme m'a expliqué que cette vidéo de notre discussion me serait remise à la fin, et qu'il n'en conserverait aucune trace. Cela me donnait l'impression d'être un sujet d'expérience.

Il a placé une étrange machine sur ma tête, reliée à des fils, me faisant sentir comme un cobaye. Puis, il a commencé à me poser plusieurs questions.

La première était simple :

— Quel est ta couleur préférée ?

— Noir et rouge.

Il a hoché la tête et enregistré ma réponse avant de continuer avec des questions sur mes hobbies.

— Lire et surtout dépasser des choses insurmontables et inimaginables.

Ses questions sont faciles à répondre, mais je sens une tension légèrement palpable dans l'air. Rien de grave pour le moment. C'est le genre de choses qu'on demande généralement lors d'une première rencontre avec quelqu'un.

Ça me fait rire de voir qu'il le fait avec autant d'implication, mais en fait, chacune de mes réponses semble avoir son importance. On dirait qu'il m'analyse, cherchant à percer à travers mes mots pour découvrir qui je suis vraiment.

— Donne-moi un exemple de ce que tu fais pour toujours dépasser des choses inimaginables ?

Je l'observe un peu dubitative. La question me prend un peu au dépourvu.

— Je travaille avec la mafia depuis plusieurs années. Tu peux tout me dire, même tes délires les plus psychopathes. Je comprendrai et t'expliquerai pourquoi tu agis ou ressens cela.

— Et bien... je dirais que... par exemple, quand j'avais environ huit ans, j'ai eu cette idée stupide de brûler mes cheveux pour prouver que j'étais différente et que rien ne pouvait m'atteindre. C'était une sorte de défi personnel, un moyen de montrer au monde que je n'étais pas comme les autres. J'avais cette conviction absurde que mes cheveux ne prendraient pas feu. Bien sûr, j'ai fini par me retrouver avec une coupe de cheveux désastreuse, mais cela a laissé une marque indélébile dans ma mémoire. Et puis, il y a cette fascination pour les histoires de mafieux. Alors que la plupart des filles de mon âge rêvaient de devenir des princesses, je m'immergeais dans des récits sombres de pouvoir et de trahison. Peut-être que, quelque part, je cherchais à compenser un manque de contrôle dans ma propre vie en explorant ce monde de criminalité et de manipulation.

Il me regarde attentivement, ses yeux scrutateurs semblant percer les couches de mon être.

— La couleur signifie énormément de choses. Cela peut définir tout un parcours de vie. Par exemple, les couleurs que tu viens de me citer ici viennent d'un traumatisme que tu as sûrement vécu petite, et ta passion pour toujours essayer les choses qui sont censées être impossibles vient d'un trouble suicidaire provoqué par un traumatisme profond.

She Idealizes The Mafias  Where stories live. Discover now