50 ·  ·  · 𝑶𝒓𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒗𝒊𝒐𝒍𝒆𝒏𝒄𝒆

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➠ 𝘉𝘳𝘺𝘢𝘯𝘯𝘢
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On m'a toujours dit que tout pouvait basculer du jour au lendemain... J'en sais rien, mais parfois, c'est nous qui provoquons certaines choses... Si j'étais restée tranquillement dans mon pays natal, je ne serais pas mêlée à tout ça...

Ce matin, je voulais parler avec lui... J'allais dire quelque chose d'important avant qu'il ne se fasse endormir et moi attraper par des hommes en traître.

Et puis, noir total... La seule chose que je pouvais sentir, c'est cette odeur, la même que celle qui était dans le salon et qui me retourne de l'intérieur.

Les mots d'Andrew sonnent nouveaux à mes oreilles. C'est la première fois qu'on me propose d'être protégée... Quelqu'un veut le faire à ma place...

Quand j'ai vu cet homme rentrer, j'ai tout de suite pris tout ça avec humour. Après tout, si je dois mourir, autant le faire avec courage. Je ne suis pas une héroïne, loin de là... Et encore une fois, c'est moi qui l'ai choisi... Je l'ai voulu...

Quand je pensais avoir un moment pour discuter avec cet homme aux cheveux bouclés qui hante mon quotidien, il décide de ne plus répondre... Je ne sais pas si je lui ai fait quelque chose, mais ça me perturbe...

Je sens son corps trembler. Ne me dites pas qu'il a peur ? Ça me surprendrait beaucoup. Et quand il finit enfin par m'adresser la parole, il est trop tard...

L'homme me traîne avec brutalité dans une pièce obscure, les ténèbres enveloppant nos mouvements comme un linceul. Jamais je n'ai craint la présence d'un homme, jamais... Mais cette fois, cette crainte viscérale qui m'étreint, elle est différente. Elle ne vient pas de la peur de recevoir des coups, car je les ai encaissés trop souvent pour en craindre la douleur. Non, cette peur-là, elle réside dans l'obscurité de l'âme humaine, dans les abysses sombres où se tapissent les monstres les plus vils.

Je refuse de laisser cette obscurité m'engloutir. Si ses poings peuvent me meurtrir, je résisterai stoïquement, mais si ses mains osent effleurer mon corps, je sais que l'ultime lumière s'éteindra en moi.

C'est à cet instant que je prends conscience de ma plus grande terreur : la souillure. Les souvenirs fragmentés de ma première rencontre avec cet abîme de perversion sont flous, mais ils sont là, tapies dans les replis de ma mémoire, témoins muets de ma détermination à ne pas sombrer. Ces souvenirs m'ont forgée, m'ont endurcie, mais ils ont aussi gravé au fer rouge cette crainte indicible.

Le malfrat dont le visage reste une ombre menaçante me projette sans ménagement sur un vieux sommier de fer, provoquant une douleur aiguë qui irradie le long de mon dos. Je serre les dents, refusant de lui offrir la satisfaction de voir la faiblesse transparaître sur mon visage. Pourtant, je sens son regard lourd de désirs malsains, prêt à se délecter de ma détresse.

Je sais comment cela se déroulera, comme dans les récits sordides que l'on trouve dans les pages sombres des livres interdits. Il prendra son plaisir à me torturer, à briser mon esprit pour mieux assouvir ses instincts pervers. Il profanera mon corps sans vergogne, et finalement, il achèvera son œuvre macabre en me privant de la vie.

Andrew paie à cause de moi...

Il a été amené ici par ma faute.

Je voulais me faire kidnapper...

Me voilà servie.

Quelle idée de ma part... Je suis complètement folle, ça c'est sûr.

Je fixe l'homme avancer lentement vers moi, sa silhouette se dessinant dans l'obscurité comme une menace rampante.

She Idealizes The Mafias  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant