She Idealizes The Mafias

─── 𝑬́𝒑𝒊𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆 ───

Je reste figé sur place, regardant Bryanna s'éloigner avec un mélange d'émotions indescriptibles. Lorsqu'elle disparaît à l'horizon, un sentiment de vide m'envahit, mais soudain, je me rappelle quelque chose.

Je ferme les yeux un instant pour me concentrer, puis je commence à chanter doucement, d'abord à voix basse, puis de plus en plus fort. Ma voix, empreinte d'émotion, résonne dans l'air calme de la rue déserte.

Je chante une chanson que je sais qu'elle aime, une chanson qui exprime les sentiments que je n'arrive pas à mettre en mots. Les paroles sortent de moi avec une facilité surprenante, comme si elles étaient écrites spécialement pour cette occasion.

Mes mots portent mon amour, ma peine, mes espoirs et mes regrets. Je chante avec passion, laissant chaque note exprimer ce que je ressens au plus profond de moi-même. Même si je sais qu'elle est partie, j'espère que ma voix portera jusqu'à elle, où qu'elle soit.

Je chante pour Bryanna, comme si je voulais lui transmettre un message à travers les notes de musique. Je chante pour lui dire qu'elle me manque déjà, que je regrette chaque mot prononcé et chaque geste fait dans la précipitation. Je chante pour lui dire que je l'aime, d'une manière que je n'ai jamais su exprimer auparavant.

Alors que je termine la chanson, mon cœur est empli d'un mélange d'émotions. Je sais que même si elle est partie, une partie d'elle reste avec moi, dans chaque note de musique que je chante, dans chaque souffle que je prends. Et j'espère qu'elle a entendu ma chanson, où qu'elle soit.

Cela fait déjà six mois... Six mois depuis son départ. Chaque jour qui passe, son absence se fait plus lourde à supporter. Je me réveille le matin en espérant que ce soit juste un mauvais rêve, mais la réalité me rattrape cruellement à chaque fois. Pourquoi est-elle partie ? Pourquoi m'a-t-elle abandonné ?

Nous avons tout tenté pour la retrouver, explorant chaque piste, sollicitant l'aide de la police, scrutant les moindres indices. Mais elle reste introuvable. Parfois, je me demande si elle est toujours en vie. Cette pensée me terrifie, mais l'idée qu'elle m'ait délibérément quitté me déchire le cœur encore plus.

La présence réconfortante de sa famille est un baume pour mes blessures, mais même leur soutien inébranlable ne suffit pas à combler le vide qu'elle a laissé derrière elle. Chaque moment partagé avec eux me rappelle qu'elle aurait dû être là, à nos côtés.

Je suis en proie à une souffrance indicible, comme si une partie de moi avait été arrachée. Des nuits sans sommeil, des journées emplies de désespoir. Les souvenirs de nos moments ensemble me hantent, me tourmentent. Je revois son sourire, j'entends son rire, et chaque fois, la douleur s'intensifie.

Je me demande souvent ce qu'elle est devenue. Est-elle partie rejoindre Luka, poursuivre sa vie dans le monde de la mafia ? Ou bien a-t-elle simplement décidé de recommencer à zéro, loin de tout et de tous ? Les questions se bousculent dans ma tête, tourbillonnant sans relâche, et je m'étouffe presque sous leur poids écrasant.

Malgré tous mes efforts pour continuer à avancer, je me sens perdu, déboussolé. Même ma carrière de chanteur, qui m'a apporté tant de succès et de reconnaissance, perd de sa saveur en l'absence de celle que j'aime. À quoi bon la gloire et la célébrité si elle n'est pas là pour les partager avec moi ?

La vie continue son cours, imperturbable, alors que nous sommes plongés dans notre tourmente.

Sa sœur semble poursuivre son quotidien comme si de rien n'était, trouvant refuge dans l'insouciance.

Octave, qui était si proche d'elle, semble s'être détaché de la situation, comme s'il refusait d'accepter la réalité qui nous étreint.

Quant à Nico, son désarroi est palpable. Il souffre profondément, comme si une partie de lui-même avait été arrachée une deuxième fois. Perdre une sœur a été déjà une douleur insurmontable, mais perdre Bryanna, c'était comme revivre ce cauchemar. En elle, il avait retrouvé la chaleur et la complicité qu'il avait cru perdues à jamais.

Angie et son père sont profondément affectés par la situation. Ils gardent espoir qu'elle revienne les voir, mais leur douleur est palpable. Voir sa mère dans cet état, après tout ce qu'elle a déjà enduré, me touche profondément.

Quant au père de Mi rubia, il se tourne vers Celestia, exprimant sa frustration et sa colère. Ses cris répétés, blâmant entièrement Celestia, résonnent à plusieurs reprises et témoignent de son désarroi face à la situation.

Je franchis la porte d'entrée, aux côtés d'Octave, Nico, et les autres.

L'atmosphère est lourde, chargée d'émotions intenses. On sent le poids des récents événements sur chacun de nous.
En pénétrant dans la maison, une vague de souvenirs m'envahit, mélangeant nostalgie et tristesse.

Cet endroit était autrefois un havre de paix, mais maintenant, il semble teinté d'une atmosphère sombre et pesante.

Les voix résonnent dans le hall alors que nous progressons vers le salon. Je ressens une étrange gratitude envers ma nouvelle famille, même si les circonstances qui nous ont réunis sont loin d'être idéales. Ils sont là, à mes côtés, prêts à affronter ensemble les épreuves qui nous attendent.

Un sentiment de soulagement m'envahit alors que je réalise que, malgré tout, j'ai un foyer où revenir, un endroit où je suis accepté et aimé.

Nous nous rassemblons autour de la table pour partager un repas, une lueur de convivialité dans cette période sombre. La lumière tamisée des bougies crée une atmosphère chaleureuse, contrastant avec les tensions qui flottent encore dans l'air.

Le repas est simple mais réconfortant : un ragoût fumant agrémenté d'herbes fraîches du jardin, accompagné de pain croustillant et de légumes de saison. Les arômes appétissants emplissent la pièce, éveillant nos sens affaiblis par les événements récents.

Malgré le poids du silence qui enveloppe parfois la pièce, nos échanges sont empreints de douceur et de soutien mutuel. Les sourires timides et les regards bienveillants témoignent de notre solidarité dans l'adversité.

Chaque bouchée est un réconfort pour l'âme, un moment de pause dans le tumulte de nos vies agitées. Nous nous nourrissons non seulement de la nourriture sur la table, mais aussi de la présence réconfortante de nos proches.