Chapitre 10 {Ivy} - Nouveau jour

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« Pleurer n'est pas un signe de faiblesse car nous naissons en pleurant. Car pleurer c'est prendre de l'air, sortir ce qui nous fait du mal et aller de l'avant. »

Anonyme

P.O.V Ivy's


*** Flash back 3 ans plus tôt ***


— Bordel Jonas rends-le-moi ! Je n'ai pas envie de jouer. Rends-le-moi.

— Viens le chercher alors, répond ce gros malin en me faisant un clin d'œil.

Je lui cours après dans toute la maison pour qu'il me rende mon stupide téléphone mais il est plus rapide que moi, c'est indéniable. Je déteste quand il fait ça car c'est ma vie privée et ça ne le regarde pas. Plus jamais je n'irai à une soirée avec lui. Ce n'est pas parce qu'on a que deux ans d'écart, qu'on est obligé de sortir ensemble de toute façon. Qu'il aille au diable ! Lui et tous ses potes d'ailleurs. Ils sont aussi chiants que lui et je ne compte plus me laisser faire. Bon, il faut que je change de tactique. Puisqu'il est plus rapide que moi, je vais être plus rusée que lui. J'analyse le salon et un petit sourire étire mes lèvres en trouvant la solution.

Je contourne le meuble à l'entrée pour me cacher le long. Jonas cesse d'avancer, j'entends ses pas au ralenti qui se rapprochent dans ma direction. Je souris d'avance, fière de moi. Lorsqu'il arrive à ma hauteur, je lui pique mon portable des mains sans qu'il ne voie rien venir car il ne s'attendait pas à ce que je sois cachée.

— Hééé ! Non, ça c'est de la triche par contre Ivy, se plaint mon grand frère.

— Il n'y a pas de règles pour attraper un voleur, Jonas.

Je range mon téléphone dans ma poche et remonte dans ma chambre en le narguant d'un poing victorieux que je lève en l'air. J'entends son rire derrière moi. Je me laisse tomber sur le lit, il ne tarde pas à me rejoindre et on se met à fixer le plafond comme deux grands idiots que nous sommes. C'est lui qui rompt le silence en premier.

— Je n'ai pas envie qu'un abruti te fasse souffrir, t'es ma petite sœur.

— Je sais Jonas mais tu dois me laisser faire mes propres expériences, connaître mes propres échecs si je veux pouvoir les surmonter un jour. Et puis tout le monde n'est pas aussi parfait que toi.

— Je ne suis pas certain que Greg Devert soit une bonne option. C'est un aimant à emmerdes ce type. Si j'avais su qu'il te tournerait autour à la soirée, je ne t'aurais pas dit de venir. Choisi quelqu'un d'autre, s'il te plaît. N'importe qui mais pas lui. Et désolé d'être si parfait et de ne pas pouvoir être partout, plaisante-t-il sur un ton plus léger.

— Crétin ! hurlé-je en lui pinçant l'épaule. Je ne suis pas naïve, je sais pourquoi il s'intéresse à moi et j'en ai marre d'être la pauvre idiote que tout le monde regarde de travers juste parce que j'ai vingt ans et que je suis vierge.

— Mais bordel Ivy tu t'entends là ? On s'en fout de ton âge, ta virginité tu la perdras quand tu le sentiras ok ? Il n'y a pas de loi qui fixe un âge pour ne plus l'être. Je maintiens ce que j'ai dit, Greg Devert n'est pas une bonne option. C'est même la pire qu'il soit. Il va te faire souffrir, il va te détruire comme toutes les nanas qu'il a eu. S'il te plaît, écoute-moi pour une fois.

— Laisse tomber, tu ne peux pas comprendre.

Je souffle en me relevant, prête à partir pour mettre un terme à cette conversation trop intime et gênante mais il pose sa main sur mon bras pour m'obliger à rester.

— Je ne suis pas ton ennemi, parle-moi petite sœur.

— Tu ne peux pas comprendre.

— Je peux essayer.

PersévéranceWhere stories live. Discover now