Chapitre 20 {Ivy} Double jeu

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« La confiance est comme un papier, une fois qu'il est froissé, il ne peut plus être parfait. »

Inconnu

On nous rabâche les oreilles à nous dire que quand on a touché  le fond, la seule chose à faire, c'est de remonter à la surface

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On nous rabâche les oreilles à nous dire que quand on a touché le fond, la seule chose à faire, c'est de remonter à la surface. Ce qu'on ne nous dit pas, c'est comment faire quand on se trouve au fond d'un trou de plusieurs centaines de mètres et que nous ne sommes que de simples humains, pas des surhommes.

Comment faire quand on a les mains écorchées et qu'aucune de nos prises ne sont bonnes ?

La douce voix de Sofia Carson dans sa chanson Come Back Home glisse dans mes oreilles alors que je me perds dans mes pensées, une fois de plus.

Déjà dix jours que j'ai fait la rencontre de Prune et qu'elle m'a fait une bonne impression mais je ne l'ai pas recontacté. Je ne sais pas ce que j'attends car ça m'a fait du bien de parler de Jonas avec elle mais quelque chose me bloque encore, peut-être la peur, celle de découvrir que la vie continue même sans lui. Un petit bonhomme, sa descendance.

Mon frère n'est plus mais il a laissé sa trace dans ce monde bien plus terne depuis qu'il n'y est plus. Une partie de moi se sent en colère qu'un enfant est vu le jour alors que mon frère a perdu la vie et puis une autre partie me dit que ce petit garçon n'y est pour rien. Il faut que j'arrive à faire la part des choses et surtout, que je me débarrasse de toute cette colère en moi car elle fait de moi, une personne que je ne veux pas être.

Il est hors de question que je perde encore pied, je veux m'en sortir, je le veux vraiment.

— Allô la lune, ici la terre, vous nous recevez ? Nous avons besoin de l'astronaute Ivy Allister à la base, grésille une voix camouflée entre deux mains.

Une main s'agite devant mon visage, m'arrachant à mes pensées trop douloureuses. J'avais oublié que j'étais chez Charly.

— Tu m'as parlé ? demandé-je d'une voix remplie d'excuses.

— Ouais et visiblement t'en as rien à secouer de ce que je te raconte car t'étais dans la lune. C'est moi qui suis dans le noir et c'est toi qui ne vois rien. Quel comble ! soupire-t-elle en se passant une main sur le visage.

— Excuse-moi, j'étais ailleurs. Tu disais ?

— Kay ! Voilà ce que je disais, souffle-t-elle exaspérée.

— Quoi, Kay ?

— T'es sérieuse ? Tu vas faire comme s'il n'y avait rien entre vous ? Ce type te dévore littéralement du regard, Ivy et il en bave quand il parle de toi. C'est presque écœurant, bien que mignon aussi.

— Tu dis vraiment n'importe quoi, Charly. Tu ne saisis pas la définition de notre relation, ma chère, t'es aussi clairvoyante que moi je suis une athlète de haut niveau au saut à la perche hein.

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