Chapitre 31 {Ivy} Nouveaux éléments

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« Ne sous-estime jamais le pouvoir que ton esprit possède à te convaincre qu'une chose est fausse alors qu'elle peut être vraie mais que tes yeux décident d'être aveugle pour ignorer cette vérité car il est plus facile de croire plutôt que d'accepter. »

Anonyme

P.O.V Ivy's


Quelle conne ! Bordel mais quelle conne je suis !

Ça tourne en boucle dans ma tête, depuis que j'ai appris hier que Kay et Arès étaient frères. Comment ai-je fait pour ne rien capter avant ? J'aurais dû voir les traits physiques familiers, j'aurais dû sentir qu'il y avait un lien entre eux, surtout vu la tension qui se dégageait de leur corps dans la maison de campagne de la famille de Kay. Enfin, je devrais plutôt dire, de la famille de Kay et Arès, vu que c'est la même.

Charly m'a soutenu toute la soirée, insistant pour ne pas que je reste seule et que « je laisse couler mes larmes si ça pouvait me faire du bien » ce sont ses propres mots mais non, je n'ai pas versé une seule larme. Pourquoi le ferais-je ? Ils m'ont menti tous les deux, ils m'ont pris pour une conne mais pas de quoi me faire verser de nouvelles larmes. Je me sens juste bête de ne rien avoir capté avant.

Ah ça c'est certain que Kay a bien dû se marrer quand il m'entendait parler de son frère tyrannique alias mon patron. Il en a eu des occasions, un paquet même, pour me dire la vérité mais il n'a jamais jugé bon de le faire. Quand je repense à la joute verbale entre lui et Arès au bord de la piscine, tout fait sens dans mon esprit.

J'ai très peu dormi cette nuit, préférant faire les recherches que j'aurais dû faire depuis très longtemps sur la famille Cooper. Un tas d'articles de presse apparaît, tous plus glorieux les uns que les autres et dans très peu, Kay apparaît, comme s'il ne faisait pas vraiment partie de cette famille. Arès est bien présent lui, sur chacun des clichés aux côtés de Monsieur et Madame Cooper.

Mais quelle conne putain ! Je comprends maintenant pourquoi il ne m'avait pas donné son nom de famille, pour que je ne comprenne pas la supercherie. Ce que je ne comprends pas en revanche, c'est pourquoi me mentir sur leur lien de parenté ? Ça n'a aucun sens. Est-ce que c'était un jeu entre eux ? Un défi à la con où j'étais la récompense de celui qui l'emporterait ? C'est parfaitement scandaleux !

Il est temps que je mette les bouchées doubles si je ne veux pas être en retard au travail, j'attrape mon tote bag que je pose sur mes jambes en tirant un peu sur ma jupe que je trouve trop courte, malgré la chaleur étouffante de ce mois d'août. Ma porte s'ouvre et la silhouette de la dernière personne que je souhaite voir, apparaît devant moi.

— Ivy je...

— Non je t'arrête tout de suite, je n'ai pas envie de connaître tes explications car c'était avant que tu aurais dû les donner. Pousse-toi, je dois aller travailler.

Sans lui laisser l'occasion de poursuivre, je ferme la porte de chez moi et me dirige vers l'ascenseur pour m'y engouffrait. Oh j'ai bien pensé à démissionner car travailler pour un second menteur, ça ne m'enchante pas trop mais je ne vois pas pourquoi ça serait à moi d'être puni alors que c'est eux qui ont fait de la merde. Qu'ils assument les conséquences de leurs actes et moi je vais retenir la leçon, ne plus jamais faire confiance car c'est toujours dans le cercle le plus proche, qu'on est le plus souvent trahi.

Alors que j'arrive sur mon lieu de travail et que j'accroche mon badge sur mon haut aux couleurs estivales, une pensée désagréable s'immisce dans mon esprit. J'ai failli coucher avec deux frères ! Bon pour ma défense je ne savais pas mais ça reste très tordu ! Non stop, j'arrête de m'auto-flageller et je me concentre sur ma colère, ça m'évitera de faire une connerie.

PersévéranceWhere stories live. Discover now