Chapitre 30 {Ivy} Fin de la comédie

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« Ce qu'il y a de plus dangereux avec les mensonges, c'est que lorsqu'ils sont révélés, ils détruisent sur leur passage tout ce qui a été construit. »

Anonyme

P.O.V Ivy's

Lentement, j'émerge d'un sommeil doux et réparateur. Il y a bien longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Une nuit complète sans réveil et sans le moindre cauchemar, c'est plutôt vivifiant. Je bouge légèrement pour mieux positionner ma tête sur l'oreiller avant de me sentir observée. D'un regard, je repère Arès en boxer, un plateau dans les mains qui m'observe en souriant. Un spectacle fortement agréable de mon point de vue.

Ah oui mince, j'avais oublié que j'avais passé la nuit chez lui car j'ai un peu trop abusé du vin hier soir. C'était de la folie d'accepter son invitation à rester, ça l'est encore plus de ne pas avoir envie de fuir car sa compagnie me fait du bien sans être capable d'expliquer pourquoi.

— Arrête de me regarder comme ça, je dois être affreuse avec ma tignasse en bordel et mon maquillage qui coule, grogné-je.

J'attrape l'oreiller sous ma tête pour le passer au-dessus pour me cacher avec mais il n'y reste pas longtemps car je sens son poids qui affaisse une partie du matelas et ses mains qui le retirent. Il s'approche et dépose un baiser dans mon cou qui me remue de l'intérieur, d'une façon loin d'être désagréable. N'ayant plus mon oreiller comme protection, j'utilise mes mains mais une fois de plus, il les retire et dépose un baiser sur mon nez.

— Ne te cache pas de moi, tu es magnifique quoi que tu fasses, Ivy.

— Oh les phrases clichées du beau parleur ! Tu dois dire ça à toutes les femmes qui passent dans ton lit et le pire, c'est que je suis sûre que ça fonctionne avec elles.

— Oh intéressant, tu me vois donc comme un séducteur invétéré qui drague tout ce qui bouge ?

— Non ce n'est pas ce que j'ai dit, c'est juste que tu es un très bel homme et j'imagine que peu de femmes te résistent.

— Tu te trompes, certaines me résistent mais j'aime les défis à relever alors ça me plaît, répond-il avec un sourire en coin.

— Espèce de goujat ! soupiré-je en lui balançant un oreiller.

— Hééé ! Est-ce une façon de traiter son hôte, Mademoiselle Allister ? J'ai très, mais alors très envie de t'embrasser.

— Hm hm, secoué-je la tête catégorique. Je ne me suis pas brossé les dents encore.

— Si tu savais comme je m'en fous de ça.

Sa voix est douce, aussi douce que la lueur qui brille dans son regard qui ressemble à de la bienveillance ou peut-être à autre chose mais je n'y connais pas grand chose dans ces choses-là car c'est la première fois que je me réveille dans le lit d'un homme qui se trouve être mon patron. Il se glisse un peu plus près de moi, dépose un autre baiser dans mon cou puis un sur ma clavicule tout en laissant sa main effleurait mon épaule. Comment lui résister ? Il est tellement mignon quand il se comporte comme ça, aussi tendrement, que je craque. Je passe une main dans sa nuque pour l'attirer à moi et fondre sur ses lèvres charnues. Qu'importe si mon haleine est infecte car ça ne semble pas lui poser le moindre souci et j'étais trop en manque de son contact.

Je crois que je suis en train de devenir dépendante à ses lèvres.

— Elles ne sont pas si nombreuses...à être passé dans mon lit...je n'emmène aucune femme chez moi.

— Tais-toi et embrasse-moi encore.

Pourquoi est-ce que son aveu me donne la sensation d'avoir un petit diablotin qui danse dans mon ventre ? Je suis contente d'avoir le privilège d'être l'une de celles qu'il emmène chez lui, même si à la base ce n'était pas prévu que je reste. Je ne comprends toujours pas ce qui m'arrive quand je suis avec lui, certains diraient que la haine mène à l'amour mais moi j'ai juste envie d'arrêter de me poser des questions et vivre l'instant présent. Ses mains redessinent mes courbes pendant que nous nous embrassons, j'apprécie chaque parcelle qu'elles touchent et en réclame bien plus que ça.

PersévéranceWhere stories live. Discover now