Chapitre 37 {Ivy/Kay} Troublantes confessions

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« Une bonne confession vaut mieux qu'une mauvaise excuse. »

Anonyme

P.O.V Ivy's

Depuis le départ précipité de Kay à l'hôpital, il ne m'a pas donné de nouvelles. Ce n'est pourtant pas faute de lui envoyer des messages ni de l'appeler mais ça reste toujours sans réponse. J'aimerais être capable de comprendre ce qui lui a pris de partir aussi vite, peut-être est-ce parce qu'il a du mal à supporter les hôpitaux comme moi après ce qui lui est arrivé, peut-être est-ce pour autre chose mais pourquoi ne me donne-t-il pas signe de vie alors qu'on a décidé d'accorder une seconde chance à notre amitié ? Je ne comprends pas.

Je suis de retour dans la maison de mon enfance, dans ma chambre de petite fille innocente qui pensait que la vie était juste avant que tout ne s'effondre. J'ai pris cette décision après la chute de mon père de l'échelle car ma mère était dans tous ses états, je ne me voyais pas la laisser seule à la maison car je la connais, quand elle se fait du soucis, elle astique tout de fond en comble alors que ça n'en a pas besoin.

C'est toujours tendu entre nous, on essaie de retrouver ce lien qu'on avait avant l'accident ou du moins, essayer d'en construire un nouveau. On a chacune nos torts mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et du temps, on en a bien trop perdu. Ça reste mes parents, certains n'ont plus la chance de les avoir auprès d'eux alors je veux prendre ce qui m'est offert.

Mon père est rentré la veille car les médecins n'avaient aucune raison valable de le garder pour un bras cassé et quelques hématomes. Pour lui aussi, ça semble étrange de me voir de retour à la maison, comme avant, enfin non ce n'est plus comme avant et ça ne le sera plus. Il manque une personne très importante pour que cette famille soit complète. Ici, plus que jamais, je me sens en connexion avec mon frère. Avec toutes ces photos de lui, de nous, chaque endroit qui me rappelle un souvenir et surtout, sa chambre.

Tout est resté comme dans mon souvenir, figé dans le temps. J'ai la sensation que c'était hier qu'on discutait sur son lit et qu'il me disait qu'il serait toujours là pour moi. C'est beaucoup d'émotions mais c'est surtout positif. Revenir ici, me rendre compte que ma vie a su comporter aussi des choses positives et non que du négatif, ça me fait du bien. Ici, l'esprit de Jonas me rend plus forte. C'est comme s'il était toujours là, penché au-dessus de mon épaule car j'ai l'impression de sentir son souffle.

Mon téléphone sonne encore, c'est un nouveau message d'Arès qui vient tout juste de rentrer de sa semaine de déplacement qu'il a dû prolonger un peu plus.

« Bien atterri à Londres sous ce temps maussade, ne voudrais-tu pas être un rayon de soleil pour chasser la pluie ? J'ai envie de te voir, je fais mon maximum pour le faire avant la fin de la journée. »

Un sourire idiot étire mes lèvres comme à chaque fois qu'on correspond lui et moi, j'aime cet échange presque naturel qui s'est créé entre nous au fil du temps. Je n'ai jamais échangé autant de SMS avec quelqu'un, qu'avec lui, on a toujours quelque chose à se dire et même si ce sont des banalités, ça me fait du bien. Je me sens bien avec lui et peut-être qu'entre nous, une histoire est possible. J'aimerais beaucoup ça.

« Désolé Monsieur Cooper mais je n'ai pas le pouvoir de changer la météo car le ciel et moi-même, ne sommes pas vraiment amis mais je verrais ce que je peux faire à mon modeste niveau. J'ai aussi envie de te voir. »

Est-ce trop tôt pour lui dire qu'il me manque ? Oui ça l'est sans doute pour utiliser ce terme , c'est pourtant comme ça que je ressens son absence, comme un manque. On échange encore quelques banalités qui me font rire avant qu'une autre sonnerie, typique de celle que j'ai installée pour l'arrivée d'un mail, se fasse entendre.

PersévéranceWhere stories live. Discover now